Un bon coup de pouce pour l’investissement agricole

C’est une certitude, les trois années de sécheresse que le département a connue ont créé un électrochoc chez la plupart des exploitants nivernais. Hubert de Vassal est de ceux-là. Ce polyculteur-éleveur est installé sur la commune de Mars-sur-Allier et sur le domaine du Château de Villard sur une surface de 200 ha. Nous l’avions rencontré en novembre dernier pour évoquer avec lui les premières naissances de la saison. Cette fois, l’exploitant est revenu pour nous sur l’origine de son projet de stockage du traitement des eaux pluviales : «J’ai environ 4 000 euros de facture d’eau par an pour une consommation de 3 000 m3. J’ai à la fois un problème de débit mais aussi de quantité. Fort de cette réflexion, j’avais dans l’idée au départ de réaliser un forage. Mais après avoir fait appel à un sourcier, il s’avère que ce forage, qui coûte 15 000 euros, aurait pu ne pas être d’une grande utilité» détaille l’exploitant. Ce dernier s’est donc tourné vers la Chambre d’agriculture pour des conseils en matière de stockage d’eau pluviale. Avec l’aide du Conseil Départemental, Hubert de Vassal dépose son dossier de subvention le 30 novembre dernier qui a été validé le 25 janvier 2021.

Un projet qui se divise en quatre postes
Cet investissement de stockage d’eau pluviale comprend quatre postes, à savoir : la récupération ; le traitement ; la minéralisation et la distribution. «En ce qui concerne mon exploitation, la partie distribution n’apparaît pas dans le dossier car j’ai déjà un groupe d’eau. J’ai la chance d’avoir une exploitation en un seul tenant ce qui me permet de ne jamais rouler de l’eau» explique Hubert de Vassal. Concernant la partie récupération, ce dernier bénéficie d’une surface de toiture de 3 200 m2 répartie sur trois bâtiments pour un potentiel d’eau de 1 800 m3. Ensuite pour ce qui est de la collecte, l’exploitant va y installer une cuve extérieure de 600 m3 sous laquelle il va mettre un tapis spécial en caoutchouc pour éviter les pousses d’herbe et les éventuels dégâts de rongeurs. Ces deux éléments constituent à eux seuls 50% de l’investissement selon l’agriculteur. Enfin pour la distribution, une pompe de surface sera installée. Plusieurs systèmes de traitement de l’eau étaient également à la disposition de l’exploitant et celui-ci a choisi une technique de traitement UV. «Je pense qu’il va me falloir deux ans pour amortir ce projet. C’est pour mois l’occasion de maîtriser les coûts mais aussi d’être autonome en eau. J’évite ainsi d’utiliser le réseau public de la ville» conclut-il satisfait. Du point de vue du calendrier, l’exploitant aimerait commencer les travaux entre avril et mai pour une mise en service courant du mois de juillet.