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Bresson

Un anniversaire reporté

L’entreprise de Saulon-la-Chapelle s’apprêtait à célébrer son centenaire, le 12 juin au Zénith.
Par AG
Un anniversaire reporté
La SAS Bresson, créée en 1920, compte neuf sites de collecte en Côte-d’Or, et deux en Haute-Saône.
Les Établissements Bresson avaient vu les choses en grand pour fêter leur centième anniversaire. La grande salle de spectacle de Dijon avait été réservée pour réunir leurs nombreux clients agriculteurs et les différents acteurs de la filière céréalière avec qui la SAS travaille au quotidien. La crise sanitaire empêche malheureusement la tenue d’un tel événement, dans lequel plusieurs centaines de personnes étaient attendues. Initialement prévue le 12 juin prochain, cette grande fête est finalement reportée au 28 mai 2021 avec un programme vraisemblablement similaire. « L’entreprise fêtera donc son 101ème anniversaire ! L’idée sera à nouveau de proposer un rendez-vous très convivial, ludique, riche en rencontres et sous différentes thématiques », indique Damien Racle, responsable achat et vente de céréales, « diverses activités étaient prévues l’après-midi de ce 12 juin, avant la présentation des nouveautés de l’année, un dîner de gala, un show sur scène avec des artistes et une soirée dansante. Il devrait en être tout autant dans un an ». L’histoire de la société basée à Saulon-la-Chapelle sera retracée à cette occasion. Créée en 1920 par Camille Bresson (l’arrière-grand-père de Catherine Racle, l’actuelle présidente), l’entreprise a su évoluer avec son temps, en conservant ses valeurs familiales et ses marchés d’origine, orientés vers des produits de qualité. La SAS Bresson emploie aujourd’hui 34 personnes et collecte 140 000 tonnes de céréales pour un chiffre d’affaires de 44 millions d’euros.

Vers une récolte compliquée
Damien Racle profite de l’occasion pour dresser un état des lieux « assez délicat » des grandes cultures : « la période actuelle est très morose pour tout le monde à cause du coronavirus, elle est tout aussi difficile pour le monde agricole qui rencontre un certain nombre de problématiques. Nous sommes très inquiets pour les futures récoltes, aussi bien en céréales qu’en oléagineux. Nous faisons face, tout d’abord, à une pression parasitaire très importante cette année, l’utilisation désormais interdite de certaines matières actives nous empêche malheureusement de pouvoir protéger les cultures… La nature ne nous gâte pas beaucoup lors de cette campagne car après un hiver très doux suivi d’excès de pluies, nous n’avons enregistré aucune précipitation pendant près de deux mois… Toutes les cultures ou presque ont été touchées, surtout sur les terres les plus superficielles des plateaux, mais aussi dans les zones sableuses de la plaine. Des baisses de rendements sont annoncées avec certitude pour la prochaine récolte ». Damien Racle regrette que les récentes pluies ne soient pas arrivées un peu plus tôt : « nous les prenons volontiers, car la casse a été quelque peu limitée pour les cultures de printemps, mais ce qui était fichu avant le retour de ces précipitations l’est encore aujourd’hui… Les dégâts auraient été moindres s’il avait plu ne serait-ce une dizaine de jours plus tôt. Il a plu ces derniers jours, mais d’une façon très hétérogène. Les secteurs qui avaient le plus grand besoin d’eau n’ont pas été nécessairement les plus arrosés ». Le responsable vente de céréales de la SAS Bresson compare l’actuelle campagne à celle de 1976 : « plusieurs clients me le font remarquer depuis plusieurs jours. Cette année ressemble beaucoup à cet épisode très sec de 1976. S’il n’avait pas plu à l’époque, à cette période, les températures printanières n’avaient, semble-t-il, pas été aussi fortes que cette année. Espérons que le dénouement de cette campagne ne soit pas le même qu’il y a 44 ans… ».