Moutarderie Fallot
Un anniversaire et un nouvel outil
La moutarderie Fallot, située à Beaune, a inauguré de nouveaux bâtiments, traduction d’une ambition renouvelée pour une entreprise qui célèbre ses 180 ans. Cette évolution prend également un relief particulier, alors que la filière moutarde locale est en plein doute quant à son avenir.

Plus de quatre millions d’euros d’investissement et plus de trois ans de travaux : les nouveaux bâtiments de la moutarderie Fallot, inaugurés le 14 septembre à Beaune, traduisent le niveau d’ambition que se fixe l’entreprise fondée en 1840 par un certain Léon Bouley. Un véritable tour de force aussi, lorsque l’on sait que Fallot est nichée en plein dans la ville, et non pas installée sur une zone industrielle. Dans le quartier du sud de Beaune où elle se trouve ont donc été érigés des bâtiments dotés d’éclairage led, parcourus par des chariots électriques et dont les toitures comportent des panneaux photovoltaïques aptes à fournir plus d’un tiers des besoins énergétiques du site. C’est pourtant là, aussi, que l’on perpétue la pratique de l’écrasement des graines de moutarde à la meule de pierre. Marc Désarménien, à la tête de l’entreprise depuis 1994, ne cache pas son inquiétude face à l’avenir de la filière bourguignonne de la moutarde.
Hommage aux producteurs de moutarde
Les producteurs, particulièrement cette année, ont été soumis à de tels aléas (sécheresses, attaques d’insectes ravageurs) que leurs rendements ont diminué au point que beaucoup se demandent si le jeu en vaut encore la chandelle. Lors de l’inauguration, le dirigeant de la moutarderie Fallot a rendu un hommage appuyé à ces producteurs, en précisant : « la situation est très préoccupante et il faut prendre garde à ne pas tout sacrifier sur l’autel de la transition écologique. Elle doit se faire de manière planifiée, intelligente, européenne ». Allusion à peine voilée aux conséquences de l’interdiction de produits insecticides qui se traduisent aujourd’hui par des invasions de ravageurs sur ce type de culture. Il n’en reste pas moins que le nouvel outil dont s’est dotée la moutarderie la positionne comme un acteur majeur de l’agroalimentaire régional. Un acteur qui entretient le lien avec son écosystème agricole : Marc Désarménien avait convié, lors de l’inauguration, l’éleveur de bovins Dominique Guyon, dont le Gaec se trouve à Rouvres-sous-Meilly, pour venir parler de sa viande qui s’accorde si bien à la moutarde.
Hommage aux producteurs de moutarde
Les producteurs, particulièrement cette année, ont été soumis à de tels aléas (sécheresses, attaques d’insectes ravageurs) que leurs rendements ont diminué au point que beaucoup se demandent si le jeu en vaut encore la chandelle. Lors de l’inauguration, le dirigeant de la moutarderie Fallot a rendu un hommage appuyé à ces producteurs, en précisant : « la situation est très préoccupante et il faut prendre garde à ne pas tout sacrifier sur l’autel de la transition écologique. Elle doit se faire de manière planifiée, intelligente, européenne ». Allusion à peine voilée aux conséquences de l’interdiction de produits insecticides qui se traduisent aujourd’hui par des invasions de ravageurs sur ce type de culture. Il n’en reste pas moins que le nouvel outil dont s’est dotée la moutarderie la positionne comme un acteur majeur de l’agroalimentaire régional. Un acteur qui entretient le lien avec son écosystème agricole : Marc Désarménien avait convié, lors de l’inauguration, l’éleveur de bovins Dominique Guyon, dont le Gaec se trouve à Rouvres-sous-Meilly, pour venir parler de sa viande qui s’accorde si bien à la moutarde.