Développer l'accès au « bien manger »
Depuis quelques années, le Secours Populaire de la Nièvre s'attache à donner accès au « bien manger », et ce via différentes initiatives…

« Le « bien manger » doit être accessible car de l'alimentation dépend également la santé (dentition, surpoids, etc.) et tous les autres pans de la vie comme le lien social. Et, nous sommes là pour faciliter cet accès aux publics fragiles, avec nos moyens » introduit Ingrid Morice, directrice départementale du Secours Populaire de la Nièvre.
Pour rappel, l'État a instauré depuis 2001 une politique d'information et de réduction des inégalités sociales en matière de nutrition et d'équilibre alimentaire au travers du Programme national nutrition santé (PNNS). Afin de donner accès à tous les publics à une nourriture plus saine, la loi Égalim (2008) ainsi que la loi Climat et résilience (2021) ont été mises en place. Dans ce contexte, le Secours populaire utilise différents leviers, tout au long de l'année, pour parvenir à cet objectif.
Différents leviers
Parmi eux, Ingrid Morice détaille : « Nous avons réalisé un voyage en Camargue avec certaines familles et nous avons ramené du riz local que nous proposons dans notre marché ». Si pour elle l'initiative de faire découvrir les produits locaux sains est indispensable pour faire avancer l'accès au « bien manger », il reste un frein : « Il est parfois difficile de faire changer les habitudes alimentaires, que l'on soit des personnes accueillies par le Secours populaire ou non d'ailleurs. De ce fait, la pédagogie est extrêmement importante et cruciale pour faire découvrir de nouveaux horizons culinaires ». Afin de mettre cela en place, des ateliers cuisine et de dégustation sont proposés régulièrement au sein des locaux du Secours populaire. Ingrid Morice ajoute : « Nous détaillons ce qu'il est possible de concocter avec certains légumes. Et pour preuve que cela marche nous avions organisé un atelier sur le navet, qui était très boudé. Depuis, cette denrée est énormément sollicitée ! Dans la même veine, les produits non lavés ou ayant des formes différentes de l'accoutumée peuvent être mis de côté. Là encore, cette habitude de sélectionner uniquement les fruits ou légumes sans défauts n'est pas spécifique aux personnes que nous accueillons mais bien à la société de manière générale. Les défis pour changer les mentalités à ce niveau sont donc grands, et le travail sur ce volet doit être quotidien, et toujours sans jugement, afin qu'il soit bénéfique ». Outre ces activités, des sorties découvertes sont également orchestrées par le Secours populaire, à l'image de celle effectuée au Jardin de Marigny (Sauvigny-les-Bois) le 16 mai. Sur les retombées de cette dernière, Ingrid Morice précise : « nous sommes en train de travailler la logistique afin de récupérer certains légumes, nous espérons grandement que cela aboutisse ». Elle poursuit : « En attendant, nous constatons que les publics sensibilisés à de nouvelles saveurs sont ravis d'accéder à ce genre de produits français et plus spécifiquement ultra-locaux – un réseau que nous devons d'ailleurs développer un peu plus ». En effet, le Secours populaire de Nevers collabore avec certains producteurs berrichons et nivernais à l'image de Guillaume Crépin (« Blanc Bleu du Morvan » à Vandenesse) qui fournit en viande l'association ; découvrez ses motivations dans un prochain numéro de Terres de Bourgogne.

Pour contacter le Secours Populaire : contact@spf58.org ou au 03 86 61 32 49.