Poulailler
Tout beau, tout n’œuf
Un jeune agriculteur de Jours-lès-Baigneux se lance dans un élevage de 12 000 poules pondeuses bio.

Installé depuis juin 2018 sur une centaine d’hectares de grandes cultures, Thibaut Aubry recherchait une diversification susceptible de lui assurer un revenu régulier. «Le contexte n’est pas facile dans notre secteur, où les systèmes 100 % céréaliers rencontrent de plus en plus de problèmes de rentabilité. Cela devient très compliqué sur nos terres à faibles potentiels», rappelle ce fils d’agriculteur âgé de 31 ans. Le jeune Côte-d’orien avait préparé «son coup» en mûrissant un projet d’élevage de poules pondeuses bio pour son installation : «il me fallait une diversification, si possible peu gourmande en foncier. Pour ce faire, je me suis inspiré du parcours de mon beau-frère vers Is-sur-Tille, qui a déjà un recul de plusieurs années dans cette même production. Aussi, un commercial m’avait bien vendu le projet, en mettant en avant la demande croissante des œufs bio. Je me suis lancé dans cet élevage en même temps que mon arrivée dans les grandes cultures. Les deux activités vont se complémenter». Thibaut Aubry a entamé le terrassement de son bâtiment en août 2018. Cet ancien exploitant forestier s’est lui-même chargé de nombreuses opérations manuelles pour alléger son investissement, en réalisant notamment la maçonnerie, les raccordements en eau et en électricité. Son imposant poulailler de 124 mètres de long et de couleur verte, s’intégrant parfaitement au paysage, a été inauguré le 22 août en présence d’une centaine de personnes, dont les responsables de Sanders et Cocorette, deux entreprises avec qui Thibaut Aubry travaillera très régulièrement. «La première société me fournira l’aliment, la seconde viendra récupérer les productions deux fois par semaine, en moyenne. J’ai signé un contrat de quinze ans pour le rachat des œufs. Leur prix est indexé sur celui de l’aliment, c’est réconfortant», confie l’exploitant agricole.
Elles arrivent !
Le bâtiment d’élevage reçoit 12 000 poules ces touts prochains jours. «Elles resteront environ 13 mois sur place, avant un vide sanitaire. Un parcours en plein air est à leur disposition. La norme du bio est respectée avec une surface intérieure d’un mètre carré pour six poules. C’est trois poules de moins au mètre carré qu’en conventionnel. À l’extérieur, chaque poule doit disposer de 4 m2, le parcours s’étend donc sur 4,8 ha. Le bâtiment est cloisonné aussi en quatre lots, il n’y a jamais plus de 3 000 poules ensemble», informe Thibaut Aubry. Une moyenne de quatre heures de travail l’attend désormais chaque jour dans sa nouvelle structure : «une astreinte journalière est indispensable, je ferai le tour du poulailler chaque matin, avant de ramasser les œufs qui arriveront tous à un seul et même endroit. Une machine est à disposition pour les conditionner». Les poules sont censées pondre une moyenne de 0,8 œuf par jour. Le producteur s’attend donc à récolter 3,5 millions d’œufs chaque année. Le reste de la journée, Thibaut Aubry pourra continuer de travailler sur son exploitation céréalière en suivant la vie de son poulailler depuis l’écran de son smartphone, qui l’informera de nombreux paramètres techniques. Son bâtiment est équipé d’un système dit en volière qui évitera le curage et le démontage du matériel lors des vides sanitaires. Thibaut Aubry envisage d’épandre les fientes dans ses différentes cultures en bio (blé, pois, lentilles, triticale) pour réaliser des économies en intrants.
Elles arrivent !
Le bâtiment d’élevage reçoit 12 000 poules ces touts prochains jours. «Elles resteront environ 13 mois sur place, avant un vide sanitaire. Un parcours en plein air est à leur disposition. La norme du bio est respectée avec une surface intérieure d’un mètre carré pour six poules. C’est trois poules de moins au mètre carré qu’en conventionnel. À l’extérieur, chaque poule doit disposer de 4 m2, le parcours s’étend donc sur 4,8 ha. Le bâtiment est cloisonné aussi en quatre lots, il n’y a jamais plus de 3 000 poules ensemble», informe Thibaut Aubry. Une moyenne de quatre heures de travail l’attend désormais chaque jour dans sa nouvelle structure : «une astreinte journalière est indispensable, je ferai le tour du poulailler chaque matin, avant de ramasser les œufs qui arriveront tous à un seul et même endroit. Une machine est à disposition pour les conditionner». Les poules sont censées pondre une moyenne de 0,8 œuf par jour. Le producteur s’attend donc à récolter 3,5 millions d’œufs chaque année. Le reste de la journée, Thibaut Aubry pourra continuer de travailler sur son exploitation céréalière en suivant la vie de son poulailler depuis l’écran de son smartphone, qui l’informera de nombreux paramètres techniques. Son bâtiment est équipé d’un système dit en volière qui évitera le curage et le démontage du matériel lors des vides sanitaires. Thibaut Aubry envisage d’épandre les fientes dans ses différentes cultures en bio (blé, pois, lentilles, triticale) pour réaliser des économies en intrants.