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Récoltes dans l'€™Auxois

Tournesol et maÏs : du bon et du beaucoup moins bon

Une moissonneuse tournait la semaine dernière dans un champ de l'€™Auxois. L'€™occasion de s'€™arrêter et de s'€™entretenir avec l'€™agriculteur. Son bilan en tournesol est jugé «catastrophique», celui en maÏs ensilage est nettement meilleur.
Par Aurélien Genest
Tournesol et maÏs :  du bon et du beaucoup moins bon
Didier Blandin a récolté du tournesol la semaine dernière à Bessey-en-Chaume (canton de Bligny-sur-Ouche).
Didier Blandin est agriculteur dans le canton d'€™Arnay-le-Duc. Du tournesol, il n'€™en fait pas souvent. Il n'€™y en a d'€™ailleurs pas beaucoup dans son secteur. «J'€™en sème uniquement en cas d'€™aléas climatiques comme cette année» explique l'€™éleveur de cent vingt vaches Charolaises et Limousines. La semaine dernière, Didier Blandin terminait sa récolte, retardée par le temps et les dégâts de gibier qui impliquaient la venue d'€™un expert. «La moyenne est catastrophique. Sur mes 5,5 hectares de tournesols, elle tourne autour de 11q/ha. Avec les dégâts de gibier qui m'€™ont été comptés, elle remonte heureusement à 20q/ha» indique l'€™habitant de Saint-Prix-lès-Arnay. Les rares fois où Didier Blandin a opté pour le tournesol, les rendements atteignaient au moins 25q/ha. D'€™où une certaine déception. «J'€™avais déjà pas mal remis de maÏs, suite au gel des orges d'€™hiver et de l'€™avoine. Alors j'€™avais essayé le tournesol» explique le polyculteur-éleveur. Seules deux de ses parcelles d'€™orges d'€™hiver ont survécu au gel de fin janvier. Cet été, elles ont donné un rendement de 50q/ha, au lieu de 65q/ha espérés lors d'€™une année normale.

[INTER]Bonne nouvelle pour l'€™engraissement[inter]
Il y a quelques semaines, Didier Blandin terminait de récolter son maÏs ensilage, sur une surface totale de douze hectares. «C'€™est cinq hectares de plus que l'€™an passé. Cela s'€™explique une fois de plus par le gel des cultures d'€™hiver» explique-t-il.

Contrairement au tournesol, le maÏs ensilage obtient des rendements jugés «satisfaisants» «trente huit tonnes de matière brute de moyenne par hectare. Je signe pour dix années comme celle-là. Lors d'€™une année sèche, on peut descendre à quinze tonnes. Ce n'€™est heureusement pas le cas cette année où les précipitations ont été présentes. En plus, il y a une bonne valeur nutritive» se réjouit l'€™éleveur qui va pouvoir engraisser ses génisses et taurillons.
Didier Blandin aurait presque des regrets : «on aurait pu faire mieux s'€™il n'€™y avait pas eu les nombreux problèmes de dégâts de gibier que j'€™ai rencontrés».