Chasseurs de l'Yonne
Toujours les sangliers !
Cultures et sangliers ne font toujours pas bon ménage : 90 % des dégâts occasionnés aux cultures agricoles leurs sont imputables. Des raisons d'espérer toutefois pour la Fédération Départementale des Chasseurs de l'Yonne, qui voit le montant des indemnités compensatrices versées, diminuer.
[I]«Sanglier un jour, sangliers toujours... !»[i] Ce pourrait être le dicton de la Fédération des Chasseurs de l'Yonne, tant l'animal est récurrent dans le constat des dégâts aux cultures, dressé chaque année lors de l'assemblée générale. L'édition 2012 n'a pas manque à la règle et le président Lecas a longuement évoqué le sujet, tout comme Henri Dubois, de la Commission [I]«Grand Gibier»[i].
En quatre ans, les pertes cumulées enregistrées par le service «Dégâts» de la fédération s'élèvent à 730 000 euros ! Un chiffre consécutif à l'envolée du prix des céréales et à des dégâts en hausse, qui avait conduit le Conseil d'administration à proposer l'an passé une augmentation importante des cotisations.
La saison 2011/2012 semble se dérouler sous de meilleurs auspices, avec un montant des dégâts à la baisse : 640 ha détruits à ce jour (hors prairies et ressemis), pour 1275 ha lors de l'exercice précédent. Les raisons en sont multiples : baisse globale des populations de sangliers (responsables à 90 % des dommages dans le département), des récoltes précoces, une glandée exceptionnelle ainsi qu'une relative stabilité du prix des denrées. Les résultats 2011/2012 devraient permettre de reconstituer une campagne d'indemnisation d'avance et d'envisager une diminution des cotisations «dégâts» proposées pour 2012/2013 (concernant aussi bien le timbre départemental grand gibier que le bracelet sanglier).
[INTER]Une nouvelle procédure d'indemnisation[inter]
La validation du Schéma départemental de gestion cynégétique par le préfet de l'Yonne, a établi un plan de chasse sangliers, pour une période de six ans minimum. Lors du précédent exercice, il y a eu 12 788 attributions pour 9555 réalisations (75%). Cette année :11 022 attributions pour 7385 réalisations (67%).
Pour la campagne 2012/2013, 9100 animaux devraient être proposés en première attribution. Si la situation semble moins tendue qu'il y a deux ans et les relations entre agriculteurs et chasseurs apaisées, des points noirs subsistent sur le département. Notamment celui récurrent de la zone 9, en Puisaye, qui représente à lui seul 17% du tableau départemental, avec 1264 sangliers tués.
Autres points noirs sous surveillance, sans pour autant être sous contrôle : la zone 6 en Tonnerrois, la zone 13 en Forêt d'Othe Ouest, la zone 19 dans le Sénonais. Le cumul de ces 4 zones représentant 52% du tableau de chasse départemental avec 3825 animaux tués.
Concernant l'agrainage grand gibier, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur depuis le 15 mars dernier : l'agrainage de dissuasion «sanglier» est ainsi autorisé du 16 février au 30 novembre, afin de fixer les animaux en forêt et interdit du 1er décembre au 15 février. Un régime dérogatoire l'autorisant toutefois, en cas de faible fructification forestière. L'affouragement des cervidés est quant à lui, autorisé toute l'année.
Du changement dans la procédure d'indemnisation : l'accord passé au national entre le monde agricole et les chasseurs a ramené l'abattement à 2%. Il était initialement de 5%. Il a été décidé également de supprimer les «petits dossiers» concernant des dégâts inférieurs à 3% des parcelles indemnisées ou de moins de 250 €. Une mesure qui est loin de faire l'unanimité sur le terrain, du côté des agriculteurs.
En quatre ans, les pertes cumulées enregistrées par le service «Dégâts» de la fédération s'élèvent à 730 000 euros ! Un chiffre consécutif à l'envolée du prix des céréales et à des dégâts en hausse, qui avait conduit le Conseil d'administration à proposer l'an passé une augmentation importante des cotisations.
La saison 2011/2012 semble se dérouler sous de meilleurs auspices, avec un montant des dégâts à la baisse : 640 ha détruits à ce jour (hors prairies et ressemis), pour 1275 ha lors de l'exercice précédent. Les raisons en sont multiples : baisse globale des populations de sangliers (responsables à 90 % des dommages dans le département), des récoltes précoces, une glandée exceptionnelle ainsi qu'une relative stabilité du prix des denrées. Les résultats 2011/2012 devraient permettre de reconstituer une campagne d'indemnisation d'avance et d'envisager une diminution des cotisations «dégâts» proposées pour 2012/2013 (concernant aussi bien le timbre départemental grand gibier que le bracelet sanglier).
[INTER]Une nouvelle procédure d'indemnisation[inter]
La validation du Schéma départemental de gestion cynégétique par le préfet de l'Yonne, a établi un plan de chasse sangliers, pour une période de six ans minimum. Lors du précédent exercice, il y a eu 12 788 attributions pour 9555 réalisations (75%). Cette année :11 022 attributions pour 7385 réalisations (67%).
Pour la campagne 2012/2013, 9100 animaux devraient être proposés en première attribution. Si la situation semble moins tendue qu'il y a deux ans et les relations entre agriculteurs et chasseurs apaisées, des points noirs subsistent sur le département. Notamment celui récurrent de la zone 9, en Puisaye, qui représente à lui seul 17% du tableau départemental, avec 1264 sangliers tués.
Autres points noirs sous surveillance, sans pour autant être sous contrôle : la zone 6 en Tonnerrois, la zone 13 en Forêt d'Othe Ouest, la zone 19 dans le Sénonais. Le cumul de ces 4 zones représentant 52% du tableau de chasse départemental avec 3825 animaux tués.
Concernant l'agrainage grand gibier, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur depuis le 15 mars dernier : l'agrainage de dissuasion «sanglier» est ainsi autorisé du 16 février au 30 novembre, afin de fixer les animaux en forêt et interdit du 1er décembre au 15 février. Un régime dérogatoire l'autorisant toutefois, en cas de faible fructification forestière. L'affouragement des cervidés est quant à lui, autorisé toute l'année.
Du changement dans la procédure d'indemnisation : l'accord passé au national entre le monde agricole et les chasseurs a ramené l'abattement à 2%. Il était initialement de 5%. Il a été décidé également de supprimer les «petits dossiers» concernant des dégâts inférieurs à 3% des parcelles indemnisées ou de moins de 250 €. Une mesure qui est loin de faire l'unanimité sur le terrain, du côté des agriculteurs.
