Touche pas à mon maïs

Les dégâts occasionnés sur les semis par les oiseaux peuvent être considérables. [I]«Laissez une bande de corbeaux dans un champ de trois hectares... Il n’y aura plus de maïs le soir»[i] relève Arnaud Guillien. Pour cet agriculteur résidant à Chivres, l’utilisation d’épouvantails et de canons à gaz est nécessaire. [I]«Même s’il y a beaucoup moins de corbeaux qu’avant, la menace pèse toujours. Mes champs sont en bord de haies et sont directement exposés»[i] ajoute le Côte d’orien de 34 ans. Ces dispositifs sont maintenus jusqu’au stade six feuilles puisque les oiseaux n’hésitent pas à donner des coups de bec pour déterrer les graines. S’il multiplie les rubans d’aluminium brillants et bougeant au gré du vent, le jeune agriculteur affiche une nette préférence pour les canons à gaz: [I]«c’est avec eux que j’obtiens les meilleurs résultats. Pour ma part, je les règle toutes les trois ou quatre minutes. Pour l’épouvantail classique, j’ai beau ajouter de l’aluminium ou mettre des CD, les oiseaux s’habituent vite»[i]. Les dégâts 2014 devraient tout de même rester modérés. Et pour cause, les dernières semaines très sèches ont engendré un regroupement des semis et [I]«dilué»[i] les populations de corbeaux. [I]«Tout le monde a semé en même temps car tous les agriculteurs attendaient un retour des pluies»[i] commente l’agriculteur, [I]«les autres années, si vous êtes le dernier à semer, vous savez d’avance que vous aurez tous les corbeaux pour vous !»[i]