Protéines végétales
Souveraineté protéinique : La FOP approuve le discours d’Emmanuel Macron
Lors d’une interview post G7 le lundi 26 août, Emmanuel Macron a abordé le sujet de la souveraineté protéinique, qu’il veut améliorer en France et en Europe. Une ambition que partage la FOP, qui espère que le prochain plan protéines, présenté à l’automne par le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, ira dans ce sens.

«La FOP partage l’ambition du Président de la République, à savoir améliorer la souveraineté de la France et de l’Europe en protéines végétales. Mais pour cela, il faut que l’on nous en donne les moyens et que dans le plan protéine qui va être présenté par le Ministre de l’agriculture à l’automne prochain, on ait vraiment les moyens de nos ambitions», indique Thibaut Ledermann, responsable des relations terrain à la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux).
Le lundi 26 août au soir, le Président de la République, Emmanuel Macron, répond aux questions de nos confrères de France 2, à l’issue du G7 qui s’est tenu du 24 au 26 août, à Biarritz. A cette occasion, Emmanuel Macron a réagit aux importants feux qui dévastent l’Amazonie, mettant en avant la «complicité de l’Europe». «Il y a des importations importantes de soja, provenant notamment du continent Sud-Américain et du Brésil plus particulièrement», poursuit Thibaut Ledermann. En 2018, la France était la cinquième destination mondiale pour les exports de tourteaux de soja brésiliens, avec 1,5 Mt.
La France autonome qu’à 54 %
Lors de son entretien avec France 2, Emmanuel Macron estime que la dépendance protéinique de l’Europe et de la France est une mauvaise chose. Il confie avoir l’ambition de «recréer ce qu’on appelle la souveraineté protéinique de l’Europe. C’est-à-dire que l’Europe doit être capable de produire ses propres protéines pour elle-même, pour consommer comme pour les éleveurs». Car selon les chiffres de Terres Univia, la France n’est autonome qu’à 54 % en matières riches en protéines pour l’élevage, là où l’Europe tourne en moyenne autour des 35 % (le soja, principalement OGM, constitue l’essentiel des importations. Sur les 17 Mt de tourteaux de soja exportés par le Brésil, la France représente 9 %, ndlr).
Alors, comment procéder ? «D’abord, garder les facteurs de productions pour faire des protéagineux ou des légumineuses», commente Thibaut Ledermann. Aussi, de faire un investissement et des efforts massifs sur la recherche et la sélection variétale, «car on a des variétés qui sont un peu anciennes et sur lesquelles il y a besoin de concentrer des moyens, notamment sur les protéagineux». Le responsable des relations terrain à la FOP pointe aussi le besoin de s’intéresser à la question de la gestion de l’eau et de l’irrigation, ainsi que «la nécessité d’obtenir une valorisation supplémentaire de la protéine végétale française non OGM».
Augmenter de 10 % la souveraineté protéinique
A l’automne, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, présentera le prochain plan protéines. «Pour qu’il fonctionne, il faut qu’il passe par les tourteaux et donc le biocarburant. Sans cela, notre dépendance ne peut pas être développée», assure Alain Renoux, agriculteur à Villebougis et vice-président de la FOP. «C’est la production de tourteaux et la filière biocarburant qui ont déjà permis de réduire la dépendance aux protéines végétales étrangères et que la France soit mieux placée que l’Europe», ajoute Thibaut Ledermann.
Pour autant, le but de la France et de l’Europe n’est pas d’être à 100% autonome en protéines végétales. «Ils seront toujours obligés, compte tenue des surfaces et des besoins, d’importer. L’objectif est d’augmenter de 10% la souveraineté protéinique d’ici 2025», affirme-t-il. «Si les propositions que l’on fait dans le cadre du prochain plan protéines végétales sont prises en compte, s’il y a une mobilisation suffisante de moyens, c’est quelque chose qui peut être atteignable».
Le lundi 26 août au soir, le Président de la République, Emmanuel Macron, répond aux questions de nos confrères de France 2, à l’issue du G7 qui s’est tenu du 24 au 26 août, à Biarritz. A cette occasion, Emmanuel Macron a réagit aux importants feux qui dévastent l’Amazonie, mettant en avant la «complicité de l’Europe». «Il y a des importations importantes de soja, provenant notamment du continent Sud-Américain et du Brésil plus particulièrement», poursuit Thibaut Ledermann. En 2018, la France était la cinquième destination mondiale pour les exports de tourteaux de soja brésiliens, avec 1,5 Mt.
La France autonome qu’à 54 %
Lors de son entretien avec France 2, Emmanuel Macron estime que la dépendance protéinique de l’Europe et de la France est une mauvaise chose. Il confie avoir l’ambition de «recréer ce qu’on appelle la souveraineté protéinique de l’Europe. C’est-à-dire que l’Europe doit être capable de produire ses propres protéines pour elle-même, pour consommer comme pour les éleveurs». Car selon les chiffres de Terres Univia, la France n’est autonome qu’à 54 % en matières riches en protéines pour l’élevage, là où l’Europe tourne en moyenne autour des 35 % (le soja, principalement OGM, constitue l’essentiel des importations. Sur les 17 Mt de tourteaux de soja exportés par le Brésil, la France représente 9 %, ndlr).
Alors, comment procéder ? «D’abord, garder les facteurs de productions pour faire des protéagineux ou des légumineuses», commente Thibaut Ledermann. Aussi, de faire un investissement et des efforts massifs sur la recherche et la sélection variétale, «car on a des variétés qui sont un peu anciennes et sur lesquelles il y a besoin de concentrer des moyens, notamment sur les protéagineux». Le responsable des relations terrain à la FOP pointe aussi le besoin de s’intéresser à la question de la gestion de l’eau et de l’irrigation, ainsi que «la nécessité d’obtenir une valorisation supplémentaire de la protéine végétale française non OGM».
Augmenter de 10 % la souveraineté protéinique
A l’automne, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, présentera le prochain plan protéines. «Pour qu’il fonctionne, il faut qu’il passe par les tourteaux et donc le biocarburant. Sans cela, notre dépendance ne peut pas être développée», assure Alain Renoux, agriculteur à Villebougis et vice-président de la FOP. «C’est la production de tourteaux et la filière biocarburant qui ont déjà permis de réduire la dépendance aux protéines végétales étrangères et que la France soit mieux placée que l’Europe», ajoute Thibaut Ledermann.
Pour autant, le but de la France et de l’Europe n’est pas d’être à 100% autonome en protéines végétales. «Ils seront toujours obligés, compte tenue des surfaces et des besoins, d’importer. L’objectif est d’augmenter de 10% la souveraineté protéinique d’ici 2025», affirme-t-il. «Si les propositions que l’on fait dans le cadre du prochain plan protéines végétales sont prises en compte, s’il y a une mobilisation suffisante de moyens, c’est quelque chose qui peut être atteignable».