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Pesée des veaux

Roulez jeunesse

Le Gaec Choubley a pesé ses veaux de l'année la semaine dernière à La Motte-Ternant, quelques jours avant la mise à l'herbe.

Par AG
Roulez jeunesse
Baptiste, Rémy, Laurent et Christine Choubley, devant leur bascule et leurs Charolais.

Le 31 mars, ils y pensaient « sérieusement ». Le jour où sortira ce journal, ils seront « en plein dedans ». La mise à l'herbe, c'est en ce moment pour les membres du Gaec Choubley, comme chez la majorité des autres éleveurs. Avant de sortir leurs 470 animaux (dont 165 vaches), Baptiste, Rémy, Laurent et Christine Choubley réalisaient la pesée de 120 jours de leurs veaux nés cet hiver. Le père de famille en rappelait les principaux atouts : « chaque veau a déjà été pesé à la naissance, cette nouvelle session à 120 jours nous donne des indications, notamment sur l'allaitement de la mère. Alors c'est vrai, nous n'avons pas forcément besoin de peser pour savoir si une vache fait assez de lait ou non, mais les données obtenues nous confortent dans nos idées et dans nos futurs choix ». Une troisième et dernière pesée aura lieu cet été, à l'âge de 210 jours : « de premiers GMQ seront alors calculés. Tous ces éléments nous permettront de prendre des décisions dans la conduite de l'élevage ». Pour le côté pratique, les éleveurs de La Motte-Ternant profitent de cette contention pour tondre la tête de leurs animaux et les désinsectiser très facilement.

De bonnes impressions

Les vingt premiers veaux pesés donnaient une « assez bonne tendance », avec des poids « plus favorables que certaines années ». Les naissances arrivaient sur leur fin la semaine dernière, seulement six vaches n'ayant pas encore vêlé. Laurent Choubley dressait un petit bilan de cette campagne : « il faut tout d'abord penser à ceux à qui il manque 20 ou même 30 veaux à cause de la FCO. Dans ces cas-là, le moral est forcément dans les chaussettes… De notre côté, nous sommes relativement épargnés, un peu mieux lotis. Rien n'est toutefois parfait car il va nous manquer environ 10 veaux, mais pas forcément tous à cause de la FCO. Un veau mort à la naissance, quelques vaches vides à l'automne, un ou deux avortements… Comme tous les ans, ce n'est jamais du 100 % ».

Non vaccinés

Le Gaec Choubley a pris la décision de ne pas vacciner ses bovins : « nous l'avions fait en 2009 lors du premier passage de la FCO et pas mal de problèmes s'étaient produits à la reproduction. Cette expérience est encore dans nos têtes et même si nous avons beaucoup hésité, ce vécu nous dissuade de vacciner. Nous verrons plus tard le résultat… J'aurais très certainement une autre approche et un autre discours si nous avions été beaucoup touchés cet hiver ». Laurent Choubley est « persuadé que l'on ne résoudra pas tout avec les vaccins » : « de nombreux variants existent et arriveront chez nous tôt ou tard, je crois davantage en l'immunité de nos animaux pour faire face à cette maladie. L'immunité n'est pas la même et pas aux mêmes stades selon les élevages : c'est la raison pour laquelle, selon moi, il y a autant de différences dans les dégâts constatés ». Laurent Choubley cite un exemple : « nous avons quatre vaches qui, l'an dernier, ont fait des veaux qui n'allaient vraiment pas, ils étaient non viables, je suis sûr qu'il y avait déjà la FCO. Cette année, ces mêmes vaches ont refait quatre jolis veaux, sans le moindre problème. Je suis persuadé qu'il y a une question d'immunité là-dedans ».