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Colza

Réussir son implantation en trois étapes

Pour optimiser l’implantation du colza en déterminant le mode de travail du sol le plus adapté.
Par Michael Geloen et Stéphane Cadoux, Terres Inovia
Réussir son implantation en trois étapes
Motte tassée
Le travail du sol joue un rôle fondamental dans la réussite de l’implantation du colza, par son action sur la structure du sol en surface (lit de semence) et en profondeur (enracinement), le dessèchement du sol et la gestion des résidus du précédent, des ravageurs du sol et des adventices. Potentiellement, tous les modes de semis conviennent au colza : semis après labour ou travail simplifié, strip-till et semis direct.
La méthode mise au point par Terres Inovia suit les trois étapes suivantes:
La première étape consiste à collecter des informations sur la parcelle : teneur en argile du sol sur la profondeur travaillée (> ou
< 22-25%), présence des résidus du précédent (abondant, peu abondant) et risque en bioagresseurs (adventices dicotylédones ou insectes / rongeurs).
La deuxième vise à réaliser un diagnostic de la structure du sol. Pour faire ce diagnostic, Terres Inovia a mis en œuvre une méthode bêche adaptée de la méthode Isara-Lyon. Cette observation est à réaliser de mars à mai. Elle est donc à faire actuellement pour décider les futures implantations de colza. Trois prélèvements par zone homogène sont à réaliser pour assoir le diagnostic. Pour prélever la bêchée de terre à observer, il est conseillé de faire une pré-tranchée, puis d’extraire un bloc de 25 cm de coté sur au moins 20 cm de profondeur. La motte obtenue sera déposée sur un sac pour être observée. Le diagnostic de la structure du sol s’appuie sur 2 observations :
- L’état général de la bêchée. Le but est d’identifier si elle se désagrège en terre fine (caractéristique d’un sol non compacté), si elle est constituée de grosses mottes et de peu de terre fine (signes d’une fragmentation) ou d’un bloc massif (tassement sévère probable),
- L’état interne des mottes. Il faut casser les mottes et observer pour distinguer 3 états structuraux possibles : mottes poreuses, non tassées (terre fine agrégée), de motte tassées (sans porosité visible à l’œil avec des faces lisses), mottes fissurées (mottes tassées qui évoluent sous l’effet du climat).
En fonction de ces 2 paramètres, il sera conseillé de réaliser un travail profond (jusqu’à 20 cm), un travail plus superficiel (de 0 à 10 cm), voire de se passer de travail du sol (semis direct).
La troisième étape consiste à combiner tous les critères pour choisir le mode d’implantation en fonction des éléments recueillis (type de sol, travail du sol conseillé, présence ou non de paille et les risques majeurs de la parcelle). Des arbres de décision permettent d’obtenir le mode d’implantation conseillé. Par exemple, en sol argileux (plus de 22-25% d’argile), si un travail du sol est préférable sur les 10 premiers centimètres, il est conseillé de commencer par un travail superficiel sur 3-5 cm puis de réaliser le travail profond en s’assurant d’avoir un sol rappuyé avant le 31 juillet.
A paraître : la méthode détaillée et illustrée dans le point technique «Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste» en téléchargement sur le site de Terres Inovia (www.terresinovia.fr).