Élevages laitiers
Retrouver de la sérénité
Le syndicat de la race Prim’Holstein vient d’organiser sa journée d’études 2019. Parmi les interventions, Jean-Claude Chupin a invité les éleveurs à introduire davantage d’herbe dans les rations.

L’alimentation à base d’herbe, régulièrement abordée lors des réunions agricoles, apporte de nombreux avantages technico-économiques. Le sujet a fait l’objet d’une nouvelle présentation lors de l’assemblée générale du syndicat Prim’Hostein, au cours de laquelle est intervenu Jean-Claude Chupin. Plusieurs chiffres ont mis en évidence l’intérêt d’une incorporation d’herbe dans l’alimentation des bovins. «Le coût de revient des 1 000 litres de lait diminue dans des proportions très intéressantes», indique Jean-Claude Chupin, «il y a deux ans, les meilleurs résultats d’éleveurs se situaient à 333 euros pour ceux qui utilisaient 50 % d’herbe. Les éleveurs qui ont travaillé uniquement avec du maïs, eux, en étaient à 414 euros… Il faut, dans ce cas, que le prix du lait soit bien élevé pour gagner de l’argent. Des écarts considérables sont également recensés quand les conditions de végétation sont plus favorables. L’an dernier, nous étions à 292 euros pour ceux qui privilégiaient l’herbe, contre 333 euros pour les 100 % maïs».
D’autres avantages
Introduire davantage d’herbe dans les rations permet d’économiser de l’argent, mais pas seulement, comme le souligne l’expert : «les éleveurs s’évitent aussi une situation à risque, en lien avec le changement climatique qui n’assure pas toujours une bonne récolte de maïs. Travailler en pâturage ou avec des méteils, en récoltant systématiquement aux meilleurs stades végétatifs, permet de se mettre à l’abri des aléas climatiques et de gagner considérablement en sérénité. Tout miser sur le maïs, rappelons-le ici, est très risqué. Dans l’idéal, nous préconisons d’assurer au moins 50 % de ses récoltes avant la date du 30 juin». Face à un maïs desséché et de piètre qualité, l’éleveur ayant pris ses précautions durant le premier semestre de l’année aura la possibilité, s’il le souhaite, de récolter uniquement les grains de ses parcelles endommagées. «Aussi, pour s’assurer un bon maïs demain, cette culture devra évoluer dans un sol où la matière organique est bien présente, au moins dans la partie 0-20 cm pour pouvoir favoriser une bonne implantation du système racinaire. Cela permettra de mieux lutter contre les futures sécheresses. La culture de l’herbe et de méteils permet de conserver cette matière organique, c’est un autre avantage. Cette démarche limite aussi la fusariose et évite un endommagement du système racinaire. Nous assistons à une meilleure fécondation à la floraison, avec un volume de soie plus important».
Meilleure reproduction
L’herbe apporte d’autres bénéfices, notamment dans le domaine de la reproduction. «Les risques métaboliques sont beaucoup moins importants dans un tel système. Avec de l’herbe, il est prouvé que le taux de réussite à l’IA augmente de 4 à 5 %», ajoute Jean-Claude Chupin. La productivité par UMO augmente aussi de 30 %. Travailler en pâturage tournant ou avec des méteils permet de générer des gains pouvant aller jusqu’à 20 euros aux 1 000 litres de lait produits : «cela se comprend à travers les réductions d’azote et une plus grande efficacité des rations», commente Jean-Claude Chupin.
D’autres avantages
Introduire davantage d’herbe dans les rations permet d’économiser de l’argent, mais pas seulement, comme le souligne l’expert : «les éleveurs s’évitent aussi une situation à risque, en lien avec le changement climatique qui n’assure pas toujours une bonne récolte de maïs. Travailler en pâturage ou avec des méteils, en récoltant systématiquement aux meilleurs stades végétatifs, permet de se mettre à l’abri des aléas climatiques et de gagner considérablement en sérénité. Tout miser sur le maïs, rappelons-le ici, est très risqué. Dans l’idéal, nous préconisons d’assurer au moins 50 % de ses récoltes avant la date du 30 juin». Face à un maïs desséché et de piètre qualité, l’éleveur ayant pris ses précautions durant le premier semestre de l’année aura la possibilité, s’il le souhaite, de récolter uniquement les grains de ses parcelles endommagées. «Aussi, pour s’assurer un bon maïs demain, cette culture devra évoluer dans un sol où la matière organique est bien présente, au moins dans la partie 0-20 cm pour pouvoir favoriser une bonne implantation du système racinaire. Cela permettra de mieux lutter contre les futures sécheresses. La culture de l’herbe et de méteils permet de conserver cette matière organique, c’est un autre avantage. Cette démarche limite aussi la fusariose et évite un endommagement du système racinaire. Nous assistons à une meilleure fécondation à la floraison, avec un volume de soie plus important».
Meilleure reproduction
L’herbe apporte d’autres bénéfices, notamment dans le domaine de la reproduction. «Les risques métaboliques sont beaucoup moins importants dans un tel système. Avec de l’herbe, il est prouvé que le taux de réussite à l’IA augmente de 4 à 5 %», ajoute Jean-Claude Chupin. La productivité par UMO augmente aussi de 30 %. Travailler en pâturage tournant ou avec des méteils permet de générer des gains pouvant aller jusqu’à 20 euros aux 1 000 litres de lait produits : «cela se comprend à travers les réductions d’azote et une plus grande efficacité des rations», commente Jean-Claude Chupin.