FDSEA 89
Rester en phase avec les adhérents
Dernier Conseil d’administration de l’année, à la FDSEA de l’Yonne. L’occasion de dresser un point du contexte agricole et d’envisager déjà les actions à venir pour 2016.
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Les relevés de prix en GMS ont fait partie des actions menées au cours de l’année 2015, avec 3 produits ciblés nationalement : le lait, l’épaule de porc 1er prix et les steaks de bœuf vendus en lot. Une démarche qui a du mal à se généraliser auprès des adhérents et l’éventualité de la confier à un noyau de quelques personnes pour la rendre plus efficace est avancée : «c’est le seul moyen de posséder les arguments nécessaires quand on fait face aux entreprises ne pratiquant pas la répercussions de la hausse des prix» souligne Nadine Darlot, présidente de la section lait. Le contrôle de l’origine des viandes auprès des établissements de Restauration Hors Foyer, aura aussi fait partie des actions syndicales entreprises cette année, avec des constats hétérogènes en fonction des secteurs. Il est d’autant plus important de continuer à faire la promotion de produits français, rappelle le président Letellier, «que si on lâche la pression, ils vont vite reprendre leurs habitudes d’aller au moins cher et plébisciter le prix à la qualité».
Autre sujet d’actualité de l’automne : la crise FCO. Si les animaux ayant pu être vaccinés, semblent avoir tous pris le chemin de l’export, la perte de 30 à 50 cts/kg annoncée, est bien réelle. L’arrivée de vaches à lait venant engorger un peu plus le marché, conséquence de la crise laitière, ne laissant pas augurer d’une embellie au niveau des prix. Inquiétudes également pour ce qui est de la filière porcine, avec des prix sous la barre d’1 €. Une situation qu’a déjà rencontrée l’éleveur Eric Saison : «en 2003, c’était même descendu à 85 cts€, avec à l’époque, des céréales à 150 €/t». L’urgence pour la filière lait, explique Nadine Darlot, «est de mettre la pression dès le début 2016, lorsque les négociations avec les GMS vont reprendre, avec la différence que l’an passé, elles avaient débuté avec un prix à 340 €/1000 litres pour 310 € aujourd’hui. Ce n’est pas comme ça qu’on va relever les prix au producteur». Devant les difficultés des filières et l’attitude de certains secteurs de la Grande Distribution, certaines idées émergent : «faut-il rendre obligatoire un prix minimum de base dans les supermarchés et mener des actions dès lors que ce ne serait pas respecté?»
Une année blanche qui a du mal à être appliquée
L’heure du bilan pour le plan de soutien à l’agriculture, avec environ 300 dossiers éligibles au Fonds d’Allégement des Charges (Fac) dans l’Yonne d’ici la fin de l’année. Concernant l’année blanche souhaitée par le 1er ministre, Manuel Valls, le 3 septembre dernier, les banques semblent marquer le pas, arguant du fait qu’il existe déjà ce type de dispositif d’accompagnement pour les «prêts à piloter». Un problème d’interprétation, selon l’instance syndicale, qui est montée au créneau pour inverser la tendance.
Le Tonnerrois a ouvert le bal des réunions cantonales de la FDSEA de l’Yonne. Une seconde réunion est d’ores et déjà prévue en début d’année prochaine, sur le thème du «manque de trésorerie dans les exploitations et les assolements possibles pour y remédier». Pour Claude Boursier, agriculteur à Joux la Ville : «il va falloir quand même qu’on ait le courage de dire que le système Blé/Orge/Colza, qui nous a aidé depuis plus de 30 ans, est peut être au bout». Peut-être une piste de réflexion, avec la volonté de la Chanvrière de l’Aube, de doubler ses volumes à court et moyen terme ? Mais la culture du chanvre, déjà pratiquée il y a quelques années n’a pas laissé que des souvenirs impérissables sur le secteur. Dès la fin des cantonales, une nouvelle campagne d’adhésion va démarrer, avec pour objectif une centaine de rencontres terrain en un mois. Le challenge pour chaque membre d’administration, étant de ramener deux adhérents sur l’année.
«Comment rester en phase avec ses adhérents ?» Thème du projet FDSEA 89 pour les mois à venir, avec une feuille de route déjà tracée : action de lobbying auprès de la sphère politique et actions de communication autour des cibles privilégiées que sont les médias, le grand public et les écoles. L’objectif étant bien d’entretenir le capital sympathie existant entre le monde agricole et la Société, tout en mettant l’image qu’en a aujourd’hui le grand public, plus en phase avec la réalité du métier.
Autre sujet d’actualité de l’automne : la crise FCO. Si les animaux ayant pu être vaccinés, semblent avoir tous pris le chemin de l’export, la perte de 30 à 50 cts/kg annoncée, est bien réelle. L’arrivée de vaches à lait venant engorger un peu plus le marché, conséquence de la crise laitière, ne laissant pas augurer d’une embellie au niveau des prix. Inquiétudes également pour ce qui est de la filière porcine, avec des prix sous la barre d’1 €. Une situation qu’a déjà rencontrée l’éleveur Eric Saison : «en 2003, c’était même descendu à 85 cts€, avec à l’époque, des céréales à 150 €/t». L’urgence pour la filière lait, explique Nadine Darlot, «est de mettre la pression dès le début 2016, lorsque les négociations avec les GMS vont reprendre, avec la différence que l’an passé, elles avaient débuté avec un prix à 340 €/1000 litres pour 310 € aujourd’hui. Ce n’est pas comme ça qu’on va relever les prix au producteur». Devant les difficultés des filières et l’attitude de certains secteurs de la Grande Distribution, certaines idées émergent : «faut-il rendre obligatoire un prix minimum de base dans les supermarchés et mener des actions dès lors que ce ne serait pas respecté?»
Une année blanche qui a du mal à être appliquée
L’heure du bilan pour le plan de soutien à l’agriculture, avec environ 300 dossiers éligibles au Fonds d’Allégement des Charges (Fac) dans l’Yonne d’ici la fin de l’année. Concernant l’année blanche souhaitée par le 1er ministre, Manuel Valls, le 3 septembre dernier, les banques semblent marquer le pas, arguant du fait qu’il existe déjà ce type de dispositif d’accompagnement pour les «prêts à piloter». Un problème d’interprétation, selon l’instance syndicale, qui est montée au créneau pour inverser la tendance.
Le Tonnerrois a ouvert le bal des réunions cantonales de la FDSEA de l’Yonne. Une seconde réunion est d’ores et déjà prévue en début d’année prochaine, sur le thème du «manque de trésorerie dans les exploitations et les assolements possibles pour y remédier». Pour Claude Boursier, agriculteur à Joux la Ville : «il va falloir quand même qu’on ait le courage de dire que le système Blé/Orge/Colza, qui nous a aidé depuis plus de 30 ans, est peut être au bout». Peut-être une piste de réflexion, avec la volonté de la Chanvrière de l’Aube, de doubler ses volumes à court et moyen terme ? Mais la culture du chanvre, déjà pratiquée il y a quelques années n’a pas laissé que des souvenirs impérissables sur le secteur. Dès la fin des cantonales, une nouvelle campagne d’adhésion va démarrer, avec pour objectif une centaine de rencontres terrain en un mois. Le challenge pour chaque membre d’administration, étant de ramener deux adhérents sur l’année.
«Comment rester en phase avec ses adhérents ?» Thème du projet FDSEA 89 pour les mois à venir, avec une feuille de route déjà tracée : action de lobbying auprès de la sphère politique et actions de communication autour des cibles privilégiées que sont les médias, le grand public et les écoles. L’objectif étant bien d’entretenir le capital sympathie existant entre le monde agricole et la Société, tout en mettant l’image qu’en a aujourd’hui le grand public, plus en phase avec la réalité du métier.
Cartographie des cours d’eau
Une carte des cours d’eau du département a été dressée par l’administration et les services appropriés, selon 3 phases distinctes : cours d’eau permanents, cours d’eau intermittents et nominatifs (en cours d’année 2016) et cours d’eau intermittents sans nom, plus communément appelés « chevelu », (à l’horizon 2017). Les agriculteurs ont jusqu’au 15 janvier prochain pour faire remonter dans un premier temps toute anomalie décelée, concernant les cours d’eau permanents (apparaissant en trait plein sur la carte). Il est rappelé qu’une fois mise en place, la cartographie sera révisable tous les 4 à 5 ans et que l’objectif final, pour la profession agricole, est de se mettre à l’abri de toute poursuite pénale, quant à l’entretien des cours d’eau