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Dégâts nuisibles

Renvoyez vos formulaires !

Un état des lieux des dégâts observés doit impérativement être dressé afin de conserver certaines espèces comme nuisibles et les agriculteurs sont invités pour cela à retourner à la Chambre d’agriculture les formulaires prévus à cet effet.
Par Dominique bernerd
Renvoyez vos formulaires !
Au printemps dernier, un partenariat entre la Fédération Départementale des Chasseurs et la Chambre d’agriculture de l’Yonne a permis de diminuer la population de corbeaux freux, sur le Bac de Brienon.
Le 4 décembre prochain, sera réexaminé pour le département, le classement ou non de certaines espèces du groupe 2, en espèces nuisibles, pour les trois prochaines années (corbeaux, corneilles…). Ce classement qui, sous certaines conditions, permet la destruction des animaux, n’est en aucun cas automatique. Si les préjudices économiques en agriculture, suite aux dégâts occasionnés par ces espèces, ne sont pas démontrés, le risque est grand que certaines ne soient plus classées nuisibles, empêchant ainsi toute possibilité de destruction en dehors des périodes de chasse. Comme cela s’est produit cet été dans certains départements, où le Conseil d’Etat a annulé le classement de certaines espèces nuisibles comme la corneille. Un état des lieux des dégâts observés doit donc impérativement être dressé, à l’aide du formulaire dégâts nuisibles, disponible en ligne sur le site de la Chambre d’agriculture, à partir du lien suivant : ici

Un formulaire à retourner dans les 15 jours
Si ce formulaire de donne pas lieu à indemnité, il est indispensable à la Chambre d’agriculture, pour pouvoir agir en matière de gestion des nuisibles. Membre de la Commission Chasse et Faune Sauvage, spécialisé dans les «dossiers nuisibles», Arnaud Delestre rappelle toute l’importance de la démarche : «Il y a quatre ans, un premier état des lieux avait été dressé, se limitant au coût généré par les dégâts occasionnés. Aujourd’hui, la DDT souhaite cartographier au niveau du département ces dégâts, afin de les répertorier géographiquement. Avec le risque, notamment pour tout ce qui concerne les corneilles et les corbeaux freux, qu’ils ne soient plus reconnus nuisibles dans certains secteurs. D’où l’importance de faire remonter dans les 15 jours, à la Chambre d’agriculture, toute fiche répertoriant des dégâts, même s’ils ne sont pas important économiquement parlant, sur l’exploitation…»
Depuis plusieurs années, les dégâts occasionnés par les corbeaux notamment, sont devenus récurrents et touchent de nombreux agriculteurs : «corbeaux freux et corneilles posent de gros soucis, particulièrement à l’époque des semis. Sans compter les pigeons et les étourneaux en août, dans les tournesols…» S’il n’est pas classé nuisible, le blaireau est pour sa part chassable une période de l’année, avec le problème qu’il ne sort que la nuit, comme l’explique Francis Letellier, victime, comme d’autres agriculteurs de Puisaye des dégâts occasionnées par l’animal : «un phénomène récurrent qui aujourd’hui, a tendance à s’étendre. Cette année, ils ont commencé à faire des dégâts dans les blés avant même la moisson, pour s’attaquer ensuite aux maïs. Même s’il n’y a pas de tuberculose dans notre secteur, on sait que l’animal peut véhiculer la maladie et nous demandons à ce qu’il soit éradiqué le plus vite possible. Il ne faut surtout pas qu’il soit classé protégé…»