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FDSEA-JA de l'Yonne

Rencontres avec les représentants de l'€™à‰tat et les parlementaires

Plusieurs délégations d'€™agriculteurs ont rencontré les représentant des Pouvoirs Publics ainsi que plusieurs parlementaires, à Auxerre, Sens et Avallon, afin de leur remettre leur cahier de doléances et les informer de leurs attentes.
Par DB
Rencontres avec les représentants de l'€™à‰tat et les parlementaires
La délégation auxerroise en attente d'être reçue en préfecture par la Directrice du Cabinet du Préfet.
Menacé par la perte de compétitivité des
filières, par des revenus très volatils et de faible niveau, ainsi que par une mise en cause permanente de la part de certaines associations sur des préoccupations sociétales, les agriculteurs icaunais se sont mobilisés ce vendredi, à l'€™image du national, pour faire entendre la détresse des éleveurs du département. Avec un mot d'€™ordre à l'€™attention des représentants des Pouvoirs publics et des élus rencontrés : [I]«trêve de bavardage ! Agissez ! Bougez ! Défendez !»[i]
A Auxerre, deux délégations se sont ainsi partagées entre la Directrice de Cabinet du Préfet, Madame Burel et le député de la 1ère circonscription, Guillaume Larrivé. Même scénario à Sens où certains ont été reçus par le Secrétaire général de la sous-préfecture, Bertrand Ducros, pendant que d'€™autres rencontraient la députée Marie-Louise Fort.
Président régional FDSEA de l'€™Avallonnais, Daniel Biais s'€™est dit particulièrement satisfait de la composition de la délégation reçue à la fois par le député de la circonscription, Jean-Yves Caullet et le Secrétaire général de la sous-préfecture: [I]«toutes les
filières étaient représentées, porcs, volailles, moutons, bovins allaitants, vaches laitières…, et chacun a eu l'€™opportunité de s'€™exprimer sur sa production en faisant part de la parole du terrain»[i]. à‰leveur allaitant dans le canton de Vézelay, Jean-Pierre Clériot faisait partie de la délégation mais reste toutefois lucide sur les retombées à attendre de ce type de rencontres : «je n'€™en attends pas de miracle ! La situation est telle aujourd'€™hui, que ce n'€™est pas forcément au niveau français que les choses se règleront. Toutes les décisions agricoles, il faut le reconnaître, c'€™est à Bruxelles que ça se passe… Il est vrai qu'€™aujourd'€™hui, notre député (ndlr: Jean-Yves Caullet, élu PS), est [I]«du bon côté de la barque» et c'€™est par lui qu'€™on peut essayer de faire passer des éléments à transmettre au ministre Le Foll»[i].

[INTER]Maintenir la pression d'€™ici le 23 juin[inter]
Dans le cadre de l'€™action nationale, la FDSEA de l'€™Yonne avait opté pour une rencontre en tête à tête avec les représentants de l'€™à‰tat et les parlementaires. Retenus au Sénat, les deux sénateurs de l'€™Yonne, Henri de Raincourt et Pierre Bordier ont demandé qu'€™un dossier leur soit transmis.

Interview Francis Letellier, président de la FDSEA

[G]Satisfait de votre rencontre en préfecture à Auxerre, avec la Directrice de Cabinet du préfet ? Francis letellier [g][I] «Elle a écouté la liste de nos doléances et nous a informé notamment sur le fait que la filière lait serait exonérée de la taxe transport. De notre côté, nous avons réaffirmé qu'€™en la matière, cela ne servait à rien de l'€™enlever pour un seul secteur, alors que l'€™ensemble de la ruralité est impacté par cette taxe et qu'€™il était logique de l'€™enlever sur tout ce qui était matières agricoles ou engrais. On a beaucoup insisté également sur toutes les contraintes environnementales liées aujourd'€™hui à la production, rappelant qu'€™il fallait rapidement enclencher une simplification de la législation française, souhaitée par les politiques depuis longtemps, mais jamais mise en pratique ! On a réaffirmé aussi qu'€™il était hors de question que sur les zones BAC, le préfet prenne des mesures d'€™autorité, que ce serait très mal perçu par les agriculteurs et qu'€™il était préférable d'€™aller à leur rencontre pour faire changer les pratiques…».[i] [G]Qu'€™attendiez-vous de ces différentes rencontres ?[g] [I]«On attendait simplement qu'€™ils écoutent la parole du terrain ! A travers la diversité que l'€™on a dans les départements, de qualité de sol, de climats, de personnes, de types de production…, on a voulu leur dire que tout ne peut se décider à Paris ou à Dijon, comme pour la directive nitrates. C'€™est une aberration totale ! On n'€™acceptera pas et on va aller au clash !»[i] [G]D'€™autres actions d'€™ici la journée d'€™action nationale du 23 juin ?[g] [I]«On va maintenir la pression auprès de la grande distribution pour qu'€™elle répercute au consommateur les quelques centimes demandés sur les produits agricoles, qui permettraient aux producteurs de faire face à la hausse de leurs charges. 2 à 3 centimes de plus sur 1 litre de lait, c'€™est 20 ou 30 € de plus aux 1000 litres pour l'€™éleveur ! Cela peut vraiment ramener un équilibre sur les exploitations par rapport aux coûts de production...»[i]