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Grandes Cultures Bio

Rencontres autour des engrais verts et de la simplification du travail du sol

Le Service d’Eco Développement Agrobiologique et rural de Bourgogne (Sedarb), a organisé deux rencontres autour de la fertilité du sol et la gestion des adventices.
Par Sedarb
Rencontres autour des engrais verts  et de la simplification du travail du sol
Lors de la rencontre du 8 novembre dernier, sur le thème de la fertilité des sols avec Joseph Pousset.
Un premier rendez-vous a été donné les 7 et 8 novembre aux agriculteurs bourguignons à Dijon et à Villeneuve sur Yonne. Thème de la journée : favoriser la fertilité des sols par les engrais verts et la simplification du travail du sol, avec l’intervention de Joseph Pousset. Agriculteur bio dans l’Orne, il mène des expérimentations depuis près de trente ans sur sa ferme de 25 hectares. Une question revient régulièrement au cœur des discussions des agriculteurs présents, bio ou conventionnels, en TCS (Techniques Culturales Simplifiées) : pour ou contre le labour ? Car Joseph Pousset est aussi en Techniques Culturales Simplifiées depuis longtemps. Il précise : [I]«Pour moi, le semis direct est impossible en bio. Par contre le sans labour oui»[i]. Cela ne l’empêche pas de réduire autant que possible ses interventions, notamment pour ne pas [I]«réveiller»[i] des graines d’adventices.
Les agriculteurs se sont rendus sur les parcelles de Gilles Lambert, céréalier en bio en Côte d’Or depuis une quinzaine d’années. Dans l’Yonne, c’est la ferme de Daniel Serré, céréalier en conversion bio depuis de deux ans, qui a accueilli la vingtaine d’agriculteurs présents.

[INTER]«Quelle place pour les engrais verts… ?»[inter]
Les participants se sont retrouvés les 3 et 4 décembre pour une deuxième journée en partenariat avec les Chambres d’agriculture de Côte d’Or et de l’Yonne, pour tenter de répondre à la question suivante : [I]«Quelle place pour les engrais verts en agriculture biologique ?»[i] Les interrogations des agriculteurs sont multiples sur ce thème, entre exigence réglementaire et intérêt technico-économique. Un agriculteur résume [I]«Comment tirer un avantage de l’obligation réglementaire ?»[i] Un autre précise : [I]«J’utilisais beaucoup de fertilisants organiques du commerce, mais suite à l’augmentation des prix, je cherche d’autres solutions pour maintenir la fertilité de mes sols»[i].
Pour Olivier Bouilloux, conseiller du Sedarb : [I]«les engrais verts en bio ont souvent été testés, mais se sont peu développés jusqu’au quatrième programme de la directive nitrates qui a imposé une couverture estivale des sols durant les intercultures longues»[i].
Et ce, en raison de trois contraintes majeures à gérer en bio, en plus de l’aléa climatique dû à la sécheresse estivale : la concurrence avec les déchaumages d’été, moment privilégié pour lutter contre les vivaces (chardon, chiendent, …) ; la gestion sanitaire à l’échelle de la rotation et la faiblesse des reliquats azotés post récolte en bio qui permet difficilement un développement suffisant des couverts. Or, la quantité d’azote captée dépend fortement de la biomasse produite. [I]«Les essais montrent qu’il faut 2 à 3 t de MS /ha pour avoir un effet intéressant (autour de 70 uN/ha produit)»[i], souligne Pierre Robin, conseiller bio de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or.
En conclusion, comme le rappelle Olivier Bouilloux, [I]«Si la parcelle est propre, il est intéressant de semer un mélange à base de légumineuses. Sinon, il vaut mieux ne pas semer d’engrais vert et déchaumer en profondeur ou labourer»[i].

Vous pouvez retrouver le programme des formations, ainsi que les résultats des essais mentionnés sur le site internet du Sedarb http://www.biobourgogne.fr/. Si vous êtes intéressé par nos formations, n’hésitez pas à nous contacter (Hélène Levieil : 06 77 30 78 82, helene.levieil@sedarb.org)
Contact : 03 86 72 92 20