Anciens exploitants FDSEA
Rencontre avec les parlementaires
La section départementale des Anciens Exploitants de l'Yonne a rencontré l'ensemble des parlementaires du département pour dresser un bilan de leurs revendications concernant les retraites agricoles

Il est inadmissible qu'une grande partie des retraités agricoles vivent encore en dessous du seuil de pauvreté. C'est ce que sont venus rappeler les représentants des anciens exploitants de l'Yonne à l'ensemble des parlementaires du département. Reçus successivement par les sénateurs Henri de Raincourt et Pierre Bordier, les députés Marie-Louise Fort, Guillaume Larrivé et Jean-Yves Caullet, ils ont également rencontré le préfet de l'Yonne, Raymond Le Deun.
Les revendications sont connues : retraite portée à 85 % du SMIC, suppression des minorations en cas de carrière incomplète pour les personnes n'atteignant pas le niveau du Minimum vieillesse, forfaitisation de la bonification pour enfants, retraite calculée sur les 25 meilleures années et non plus sur la totalité de la carrière... A ce jour, sur les six promesses avancées par le candidat Hollande, une seule a été tenue : l'attribution de points gratuits de retraite proportionnelle aux non salariés agricoles ayant interrompu leur activité pour cause de maladie ou d'invalidité. Les anciens exploitants de l'Yonne sont venus expliquer aux parlementaires que le compte n'y était pas ! De l'avis du président de la section, Marcel Huré, [I]«tous, qu'ils soient dans la majorité ou dans l'opposition ont bien compris la situation et le caractère modeste de nos retraites...»[i]. Si certaines mesures seront vraisemblablement prises, dans le cadre des négociations qui débutent cette semaine, le président Huré reste prudent : [I]«il faudra bien veiller, une fois les dispositions prises par le Parlement, que les décrets d'application sortent bien ! Voter une loi ne suffit pas si elle n'est jamais appliquée !»[i]
[INTER]Combien de médecins demain dans les territoires ruraux ?[inter]
Dernier de la liste des parlementaires à rencontrer les représentants des anciens exploitants, le député maire d'Avallon, Jean-Yves Caullet, tout en partageant le souhait de voir revaloriser le montant des retraites a mis en garde la délégation : [I]«veillez bien à ce que les choses soient écrites de sorte qu'en cas de revalorisation du SMIC, on ne recrée pas de décrochage d'année en année... Il faut verrouiller le pourcentage obtenu !»[i]
Evoqué également : le recours prévu à de nouvelles recettes par l'augmentation des cotisations patronales et salariales RCO afin de financer le système et atteindre les 75 % du SMIC promis. Pour Marcel Huré, [I]«si les actifs doivent payer plus de retraite complémentaire, ce doit être à leur avantage, pour leur statut de retraité de demain ! Il ne faut pas transiger. Ce n'est pas à eux de payer la facture pour les retraités, alors que l'àtat avait prévu un partenariat pour le faire... Il ne faut pas transiger là-dessus !»[i] Le vieillissement des populations face au maintien des services de santé dans les territoires ruraux faisait partie également du cahier des revendications. Un thème que connaît bien le maire d'Avallon : [I]«le système est fragile. Avallon perdra d'ici cinq ans la moitié de ses médecins, du fait de leur départ en retraite...»[i]. Jean-Yves se veut pragmatique : [I]«quelles sont les difficultés potentielles ? Quelles sont les attentes professionnelles et personnelles des jeunes médecins aujourd'hui... ?»[i] Bien souvent de jeunes urbains dont le conjoint ou la conjointe a également fait des études supérieures et souhaite trouver un emploi adapté : [I]«Comment à Avallon ou à Quarré Les Tombes, trouver un emploi de cadre pour un universitaire ayant fait des études à Lyon ou Paris... ?»[i] Une démarche est en cours, afin de mieux [I]«vendre»[i] les atouts de la ville et de la région. Après tout, Dijon n'est qu'à 100 km !
Dominique Bh
Les revendications sont connues : retraite portée à 85 % du SMIC, suppression des minorations en cas de carrière incomplète pour les personnes n'atteignant pas le niveau du Minimum vieillesse, forfaitisation de la bonification pour enfants, retraite calculée sur les 25 meilleures années et non plus sur la totalité de la carrière... A ce jour, sur les six promesses avancées par le candidat Hollande, une seule a été tenue : l'attribution de points gratuits de retraite proportionnelle aux non salariés agricoles ayant interrompu leur activité pour cause de maladie ou d'invalidité. Les anciens exploitants de l'Yonne sont venus expliquer aux parlementaires que le compte n'y était pas ! De l'avis du président de la section, Marcel Huré, [I]«tous, qu'ils soient dans la majorité ou dans l'opposition ont bien compris la situation et le caractère modeste de nos retraites...»[i]. Si certaines mesures seront vraisemblablement prises, dans le cadre des négociations qui débutent cette semaine, le président Huré reste prudent : [I]«il faudra bien veiller, une fois les dispositions prises par le Parlement, que les décrets d'application sortent bien ! Voter une loi ne suffit pas si elle n'est jamais appliquée !»[i]
[INTER]Combien de médecins demain dans les territoires ruraux ?[inter]
Dernier de la liste des parlementaires à rencontrer les représentants des anciens exploitants, le député maire d'Avallon, Jean-Yves Caullet, tout en partageant le souhait de voir revaloriser le montant des retraites a mis en garde la délégation : [I]«veillez bien à ce que les choses soient écrites de sorte qu'en cas de revalorisation du SMIC, on ne recrée pas de décrochage d'année en année... Il faut verrouiller le pourcentage obtenu !»[i]
Evoqué également : le recours prévu à de nouvelles recettes par l'augmentation des cotisations patronales et salariales RCO afin de financer le système et atteindre les 75 % du SMIC promis. Pour Marcel Huré, [I]«si les actifs doivent payer plus de retraite complémentaire, ce doit être à leur avantage, pour leur statut de retraité de demain ! Il ne faut pas transiger. Ce n'est pas à eux de payer la facture pour les retraités, alors que l'àtat avait prévu un partenariat pour le faire... Il ne faut pas transiger là-dessus !»[i] Le vieillissement des populations face au maintien des services de santé dans les territoires ruraux faisait partie également du cahier des revendications. Un thème que connaît bien le maire d'Avallon : [I]«le système est fragile. Avallon perdra d'ici cinq ans la moitié de ses médecins, du fait de leur départ en retraite...»[i]. Jean-Yves se veut pragmatique : [I]«quelles sont les difficultés potentielles ? Quelles sont les attentes professionnelles et personnelles des jeunes médecins aujourd'hui... ?»[i] Bien souvent de jeunes urbains dont le conjoint ou la conjointe a également fait des études supérieures et souhaite trouver un emploi adapté : [I]«Comment à Avallon ou à Quarré Les Tombes, trouver un emploi de cadre pour un universitaire ayant fait des études à Lyon ou Paris... ?»[i] Une démarche est en cours, afin de mieux [I]«vendre»[i] les atouts de la ville et de la région. Après tout, Dijon n'est qu'à 100 km !
Dominique Bh