Coronavirus
«Raisonner plus local»
Un jeune agriculteur livre son point de vue sur la crise sanitaire.

Son quotidien n’a pas vraiment changé depuis le début du confinement. Jean-Michel Lachaume, du village de Vic-sous-Thil, continue de se lever chaque matin pour aller travailler. Ses déplacements professionnels n’ont pas changé non plus, à la différence qu’un contrôle de gendarmerie est quasi-systématique chaque soir, en rentrant chez lui, «même dans des coins très reculés en pleine campagne» : «Quelque part, nous avons de la chance de pouvoir conserver nos habitudes et de travailler comme nous le voulons. Cette situation est sans doute un peu moins difficile à vivre ainsi, même si personne de la profession ne reste indifférent à ce qu’il se passe autour de nous».
Fils d’agriculteurs en démarche d’installation et salarié d’une entreprise de travaux agricoles, le jeune Côte-d’orien de 22 ans pense que les conséquences de l’épidémie seront «désastreuses» sur le plan économique : «j’ai des amis qui travaillent dans la restauration et bon nombre d’emplois ne sont pas sûrs d’être conservés. Avec la fermeture des marchés et des restaurants, certains produits agricoles n’ont plus de débouchés, je ne sais pas comment les entreprises vont s’en sortir… Il est vraiment temps que tout cela se termine. J’espère que cela arrivera avec les vacances d’été. Mais rien n’est sûr, malheureusement».
Jean-Michel Lachaume espère que les produits locaux sortiront «gagnants» de cette crise : «c’est l’attente de beaucoup de monde dans le milieu agricole. Les supermarchés sont actuellement dévalisés, j’imagine facilement que bon nombre de consommateurs se redirigent vers les circuits courts pour faire face à cette pénurie. J’espère, que ces mêmes consommateurs garderont les mêmes réflexes à l’issue de cette pandémie en faisant appel à ces mêmes producteurs. Il faut raisonner beaucoup plus local. Cette triste période va sans doute faire réfléchir les gens. Et même notre gouvernement ! Quand l’on voit que la France importe de la viande d’un peu partout, alors que nous en avons beaucoup et de très bonne qualité chez nous… L’État marche souvent sur la tête : s’il était géré comme une entreprise agricole, il y aurait certainement un peu moins de problèmes dans le pays !»
Fils d’agriculteurs en démarche d’installation et salarié d’une entreprise de travaux agricoles, le jeune Côte-d’orien de 22 ans pense que les conséquences de l’épidémie seront «désastreuses» sur le plan économique : «j’ai des amis qui travaillent dans la restauration et bon nombre d’emplois ne sont pas sûrs d’être conservés. Avec la fermeture des marchés et des restaurants, certains produits agricoles n’ont plus de débouchés, je ne sais pas comment les entreprises vont s’en sortir… Il est vraiment temps que tout cela se termine. J’espère que cela arrivera avec les vacances d’été. Mais rien n’est sûr, malheureusement».
Jean-Michel Lachaume espère que les produits locaux sortiront «gagnants» de cette crise : «c’est l’attente de beaucoup de monde dans le milieu agricole. Les supermarchés sont actuellement dévalisés, j’imagine facilement que bon nombre de consommateurs se redirigent vers les circuits courts pour faire face à cette pénurie. J’espère, que ces mêmes consommateurs garderont les mêmes réflexes à l’issue de cette pandémie en faisant appel à ces mêmes producteurs. Il faut raisonner beaucoup plus local. Cette triste période va sans doute faire réfléchir les gens. Et même notre gouvernement ! Quand l’on voit que la France importe de la viande d’un peu partout, alors que nous en avons beaucoup et de très bonne qualité chez nous… L’État marche souvent sur la tête : s’il était géré comme une entreprise agricole, il y aurait certainement un peu moins de problèmes dans le pays !»