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Nouvelles technologies

Quels changements ces dix prochaines années ?

Des panneaux photovoltaïques sur les toits, des éoliennes dans les champs : le panorama des agriculteurs a bien évolué depuis moins de 5 ans. Qu’en sera dans l’avenir ?
Par Aurélien Genest
Quels changements ces dix prochaines années ?
Les agriculteurs ont installé des panneaux photovoltaïques en 2009. Le parc éolien de Beurey-Bauguay a vu le jour un an plus tard.
La question a été posée, un peu à l’improviste, à Michel et Ludovic Thibault. Ces deux agriculteurs du canton de Liernais se trouvaient la semaine dernière dans l’exploitation équipée de panneaux photovoltaïques, visibles dans le paysage de Sussey (voir photo).

Tous deux étaient en train de curer du fumier, ne s’attendaient pas à ce type de question, mais ont volontiers tenté d’y répondre. [I]«Je vois bien la méthanisation se développer ces toutes prochaines années»[i] affiche Michel Thibault, qui semble convaincu par cette technique pouvant générer de l’électricité à partir de... fumier, justement. Plusieurs projets sont en cours dans le département et leur nombre devrait rapidement se multiplier selon Michel Thibault. Le Liernaisien continue sur sa lancée : [I]«je pense également à du matériel agricole fonctionnant à l’électricité, qui pourrait provenir du photovoltaïque ou de la méthanisation... Ce serait de l’énergie beaucoup plus propre, naturelle et plus économique. Encore faudrait-il que les constructeurs adaptent les machines. Mais ce n’est peut-être pas pour la prochaine décennie»[i].

[INTER]De nouvelles races ?[inter]
En allant plus loin que le seul cadre des énergies renouvelables, Ludovic, le fils de Michel, évoque les robots d’alimentation. Un atelier de la Cialyn, dans l’Aube, en est muni : [I]«Toute l’alimentation est robotisée, de même que le paillage. L’aliment se charge tout seul, un rail est posé dans le béton et le robot suit le circuit. Mais bon, cela concerne 2 000 taurillons et ce n’est pas prêt d’arriver dans les petites fermes»[i].
Qu’en est-il des animaux ? De nouvelles races, de nouvelles espèces arriveront-elles dans les prés, dans les exploitations de Côte d’Or ? Les deux éleveurs rendent cette fois-ci une copie blanche pour cette question.
Certaines prévisions feraient part, dans un avenir plus lointain (au delà de 2050) de la nécessité d’une production d’insectes afin de satisfaire les besoins alimentaires de l’Homme.

Avec 9 milliards d’individus sur Terre, la production de viandes devra doubler mais les surfaces agricoles ne seraient pas suffisantes. [I]«Élever des insectes dans l’Auxois ? Heu, non, je n’y crois pas trop !»[i] termine Michel Thibault, avec le sourire.

Un avis féminin

Delphine Buisson, technicienne chez Global, rencontre beaucoup d’éleveurs et pense également à la méthanisation: «Elle est l’objet de plus en plus de discussions. Je sais que des projets sont en cours dans le département. Dans quelle mesure vont-ils se développer ? Je ne sais pas. Ce sont de gros projets qui se chiffrent en millions d’euros. Les ateliers d’engraissement et les laitiers seraient plus concernés avec des tonnages plus importants en fumier. Cela concernerait davantage le nord de l’Auxois et le Châtillonnais»