Accès au contenu
Oléagineux

Quelle préparation de sol pour réussir son colza ?

Dès maintenant il est nécessaire de définir sa stratégie de travail du sol pour implanter son colza. Le point avec Terres Inovia.
Par Terres Inovia
Quelle préparation de sol pour réussir son colza ?
Dès le mois de juin, il est capital de définir sa stratégie de travail du sol pour implanter le colza. Le but ? Disposer d’une structure du sol non tassée et préserver l’humidité du sol. Cela passe par l’observation de la structure du sol et par une préparation précoce, dès la récolte du précédent. Objectif : faire lever son colza rapidement et assurer une croissance racinaire optimale.

Déterminer le travail du sol
L’implantation s’anticipe dans le précédent sur juin. Faire un diagnostic de l’état structural du sol pour déterminer s’il faut travailler le sol et à quelle profondeur en fonction de la localisation de la zone tassée.
Il est capital de choisir le mode de travail du sol et de semis adapté à l’état structural de la parcelle tout en préservant au maximum l’humidité du sol. Pour cela il faut évaluer l’état structural de la parcelle dans le précédent du colza (cf. guide technique : Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste). Identifier les situations ne garantissant pas une porosité à l’eau du profil dans les 20 premiers cm et qui nécessitent un travail du sol particulier.

Préserver au maximum l’humidité du sol
Lors de l’inter-culture, il faut préserver le plus possible l’humidité du sol pour favoriser la levée.
Pour cela, veiller à réduire le travail du sol au strict nécessaire et au plus tôt après la récolte de la parcelle afin de réduire le desséchement le sol. Dans les sols argileux particulièrement, il est conseillé de rappuyer le sol après chaque passage d’outil pour préserver l’humidité.

Travailler le sol tôt
Si les travaux du sol sont tardifs, le niveau de risque global de ne pas réussir son colza est plus grand et on est vite en situation de grande difficulté dès que la pluviométrie est limitante.
En l’absence de problèmes de structure sur l’horizon 0-20 cm, un travail superficiel après moisson ou mieux le semis direct permettent de ne pas assécher le sol.


Travail du sol Bannir les outils animés
Le semis combiné avec herse rotative ou outil animé est à proscrire pour l’implantation du colza : dessèchement important du sol par évaporation, accompagné souvent d’un excès de terre fine et/ou de micro-mottes selon la texture du sol.

L’avis de Gilles Sauzet, expert Terres Inovia

« En cas de tassements localisés (passages de roues…), en sols argileux secs, ne pas chercher à adapter le travail du sol de la parcelle aux zones compactées (ou alors interventions très précoces en juin ou début juillet) car l’assèchement du sol et la création de grosses mottes ou blocs augmentent le risque de ne pas avoir de colza.
Il faut trouver un compromis. Avec un travail du sol léger et précoce, l’humidité du sol sera préservée et sur les passages de roues ou zones compactées, le colza sera peut-être moins beau, mais au moins, il y en aura. Si le sol est asséché, avec peu de terre fine, créé par un travail profond trop tardif, le risque est de ne pas avoir de colza du tout… »