Conférence des marchés Dijon Céréales
Qualité et compétitivité : une question d’avenir
Vendredi 7 novembre, au Palais des Congrès de Dijon, la conférence des marchés des céréales de Dijon Céréales a réuni près de 200 agriculteurs autour de deux thématiques fortes de nos régions : la qualité et la compétitivité.

La moisson 2014 a été particulièrement difficile. L’enchaînement d’évènements climatiques défavorables a impacté la qualité des productions dans de nombreuses régions. La première conséquence concerne les débouchés des céréales régionales. Laurent Vittoz, directeur général adjoint de Cérévia, union de commercialisation Bourgogne Franche-Comté Rhône-Alpes dont Dijon Céréales est l’apporteur majeur, dresse un constat du caractère exceptionnel de cette campagne : «Habituellement, sur les 1,3 millions de tonnes de blés commercialisées par Cérévia, 150 000 T sont de qualité fourragère. Cette année ce chiffre approche 700 000 T, cela change forcément la donne».
L’export, des normes exigeantes
Pour cette campagne, l’union de commercialisation doit donc trouver près de 600 000T de nouveaux débouchés, tâche délicate dans un marché de blé fourrager saturé. Pour répondre à cette problématique, Cérévia a adapté sa logistique et réorienté ses flux vers de nouveaux clients. L’export, qui représente traditionnellement 45% du marché de Cérévia pâtit forcément de cette situation. «Les normes minimales des cahiers des charges de nos clients méditerranéens, notamment sur le temps de chute d’Hagberg, ne sont pas revues à la baisse pour autant. Nous sommes bloqués sur l’export de nos productions» poursuit Laurent Vittoz. Le D.G. adjoint de Cérévia conclut sur les cours des céréales, et notamment ceux du blé, en rappelant que le Matif a perdu 30€/T entre avrilet octobre 2014 et que l’écart de prix blé meunier – blé fourrager a atteint les 55 €, avant de revenir à 10€ actuellement.
Confusion sur le Matif
Michel Portier, directeur d’Agritel, société spécialisée en conseil de gestion de la commercialisation des productions agricoles, a axé son intervention sur le Matif. Il est revenu sur la confusion du mois d’août autour de cet outil de marché : «Le marché à terme ne possède pas d’indication sur les taux de protéines et le temps de chute d’Hagberg, or, c’est bien ce dernier critère qui a posé problème cette année». A cette période, la filière ne savait pas si la Matif cotait du blé meunier ou du blé fourrager. Dès 2017, Euronext inclura un mini de 220s pour l’Hagberg (norme actuelle des meuniers) et un mini de 11% en protéines. D’ici cette date, il est à souhaiter qu’aucun incident climatique n’altère la qualité des blés lors des deux prochaines campagnes.
Évolutions des Clubs Matif
Loïc Arnould, responsable Marché à Terme à Dijon Céréales, a présenté les évolutions à venir en 2015 pour l’animation des Clubs Matif. L’Equipe Marchés de Dijon Céréales sera accompagnée par Agritel qui apportera sa vision macroéconomique et financière des marchés. Cérévia amènera également sa connaissance interne du marché. En parallèle, le développement d’un accompagnement personnalisé en commercialisation avec un binôme Technicien + membre de la cellule Marché est à l’étude, tout comme de nouvelles offres dynamiques et sécurisées.
Des leviers de compétitivité
L’enjeu de la compétitivité de la production a ensuite été largement abordé lors de la conférence par Valérie Leveau, responsable de l’équipe « Économie et Systèmes de Production » chez Arvalis Institut du Végétal. Si la productivité et la régularité de production sont des atouts majeurs des exploitations agricoles françaises, les coûts globaux de production restent parmi les plus élevés au monde, notamment en termes de charges de main d’œuvre.
Des leviers d’amélioration de la compétitivité existent. «La prise de décision pluriannuelle ainsi que l’efficacité de l’euro investi sont deux exemples forts», affirme Valérie Leveau, qui replace aussi l’agronomie au centre des débats du jour.
Enfin Pascal Demay, directeur Terrain et Céréales de Dijon Céréales a conclu la conférence en mettant en avant le Projet d’Entreprise « Compétitivité 2015 » de la coopérative, qui apparait comme une bonne synthèse des exposés précédents.
Ce projet se situe à plusieurs niveaux : exploitation agricole, coopérative et unions régionales, des enjeux de production aux enjeux de filière. Dijon Céréales entend accompagner ses adhérents sur tous les terrains afin d’optimiser leur revenu. Pour y parvenir, la coopérative met en place des services innovants pour gérer au mieux les risques afférents aux exploitations. Afin de répondre aux attentes et aux besoins diversifiés, ainsi qu’à la gestion des risques multiples, Dijon Céréales propose 4 offres globales et complètes. Tous les adhérents peuvent se retrouver dans l’une de ces offres.
De son côté, Pierre Guez, D.G. de Dijon Céréales, a réaffirmé haut et fort que les synergies régionales seront demain les principales sources de compétitivité pour l’ensemble des acteurs de la filière.
L’export, des normes exigeantes
Pour cette campagne, l’union de commercialisation doit donc trouver près de 600 000T de nouveaux débouchés, tâche délicate dans un marché de blé fourrager saturé. Pour répondre à cette problématique, Cérévia a adapté sa logistique et réorienté ses flux vers de nouveaux clients. L’export, qui représente traditionnellement 45% du marché de Cérévia pâtit forcément de cette situation. «Les normes minimales des cahiers des charges de nos clients méditerranéens, notamment sur le temps de chute d’Hagberg, ne sont pas revues à la baisse pour autant. Nous sommes bloqués sur l’export de nos productions» poursuit Laurent Vittoz. Le D.G. adjoint de Cérévia conclut sur les cours des céréales, et notamment ceux du blé, en rappelant que le Matif a perdu 30€/T entre avrilet octobre 2014 et que l’écart de prix blé meunier – blé fourrager a atteint les 55 €, avant de revenir à 10€ actuellement.
Confusion sur le Matif
Michel Portier, directeur d’Agritel, société spécialisée en conseil de gestion de la commercialisation des productions agricoles, a axé son intervention sur le Matif. Il est revenu sur la confusion du mois d’août autour de cet outil de marché : «Le marché à terme ne possède pas d’indication sur les taux de protéines et le temps de chute d’Hagberg, or, c’est bien ce dernier critère qui a posé problème cette année». A cette période, la filière ne savait pas si la Matif cotait du blé meunier ou du blé fourrager. Dès 2017, Euronext inclura un mini de 220s pour l’Hagberg (norme actuelle des meuniers) et un mini de 11% en protéines. D’ici cette date, il est à souhaiter qu’aucun incident climatique n’altère la qualité des blés lors des deux prochaines campagnes.
Évolutions des Clubs Matif
Loïc Arnould, responsable Marché à Terme à Dijon Céréales, a présenté les évolutions à venir en 2015 pour l’animation des Clubs Matif. L’Equipe Marchés de Dijon Céréales sera accompagnée par Agritel qui apportera sa vision macroéconomique et financière des marchés. Cérévia amènera également sa connaissance interne du marché. En parallèle, le développement d’un accompagnement personnalisé en commercialisation avec un binôme Technicien + membre de la cellule Marché est à l’étude, tout comme de nouvelles offres dynamiques et sécurisées.
Des leviers de compétitivité
L’enjeu de la compétitivité de la production a ensuite été largement abordé lors de la conférence par Valérie Leveau, responsable de l’équipe « Économie et Systèmes de Production » chez Arvalis Institut du Végétal. Si la productivité et la régularité de production sont des atouts majeurs des exploitations agricoles françaises, les coûts globaux de production restent parmi les plus élevés au monde, notamment en termes de charges de main d’œuvre.
Des leviers d’amélioration de la compétitivité existent. «La prise de décision pluriannuelle ainsi que l’efficacité de l’euro investi sont deux exemples forts», affirme Valérie Leveau, qui replace aussi l’agronomie au centre des débats du jour.
Enfin Pascal Demay, directeur Terrain et Céréales de Dijon Céréales a conclu la conférence en mettant en avant le Projet d’Entreprise « Compétitivité 2015 » de la coopérative, qui apparait comme une bonne synthèse des exposés précédents.
Ce projet se situe à plusieurs niveaux : exploitation agricole, coopérative et unions régionales, des enjeux de production aux enjeux de filière. Dijon Céréales entend accompagner ses adhérents sur tous les terrains afin d’optimiser leur revenu. Pour y parvenir, la coopérative met en place des services innovants pour gérer au mieux les risques afférents aux exploitations. Afin de répondre aux attentes et aux besoins diversifiés, ainsi qu’à la gestion des risques multiples, Dijon Céréales propose 4 offres globales et complètes. Tous les adhérents peuvent se retrouver dans l’une de ces offres.
De son côté, Pierre Guez, D.G. de Dijon Céréales, a réaffirmé haut et fort que les synergies régionales seront demain les principales sources de compétitivité pour l’ensemble des acteurs de la filière.