Qu'on est bien, en Aubrac
Une journée d'informations sur la race Aubrac se déroule le 25 mars à Arconcey, entre Arnay-le-Duc et Pouilly-en-Auxois.

Il ne ferait marche arrière pour rien au monde. Ancien éleveur Charolais, Jérôme Millanvoye compte aujourd'hui 70 vaches de race Aubrac sur son exploitation. L'homme de 52 ans racontera son histoire, son parcours, lors d'une journée organisée mardi 25 mars à partir de 10 heures chez lui à Arconcey, au hameau de Juilly : « L'Aubrac, il n'y a rien de mieux, selon moi, pour se réconcilier avec le monde de l'élevage. En ce qui me concerne, c'est le jour et la nuit par rapport à autrefois. C'est une autre manière d'élever des animaux ».
Les portes sont ouvertes
Cette rencontre proposée par l'organisme de sélection Aubrac et la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or est ouverte à tous, avec un déjeuner proposé sur place au prix de 10 euros. « L'idée est de se retrouver et d'échanger entre éleveurs et peut-être, futurs éleveurs », présente Jérôme Millanvoye qui poursuit : « plusieurs techniciens et utilisateurs plus expérimentés seront présents pour répondre à toutes les questions. Je l'ai remarqué plus d'une fois, les mêmes interrogations reviennent dans les discussions : comment sélectionner les génisses, où acheter des reproducteurs, comment et où vendre les animaux finis ? Cette journée éclaircira tous les esprits, avec une transparence totale sur le mode d'élevage, les techniques, les performances et les prix ».
Tout en Aubrac depuis deux ans
En Gaec avec sa compagne Anne Grégeois, Jérôme Millanvoye a changé de cap en 2016 : « je suis passé en bio après une remise en question personnelle et professionnelle. L'objectif était de valoriser un maximum ces nouvelles pratiques et cela passait par de l'engraissement, à l'aide de produits de la ferme. À l'exception de la paille pour la litière, nous étions pleinement autonomes et nous comptions bien le rester. Le Charolais étant une race plus volumineuse et plus longue à engraisser, je me suis intéressé à d'autres bovins comme la Limousine et l'Aubrac, d'autant que j'avais des difficultés sur les vêlages de mes génisses Charolaises... J'ai finalement opté pour la race Aubrac, après plusieurs échanges et conseils d'autres professionnels. J'ai acheté six génisses pleines en 2016 : les premiers résultats ont été très bons, j'ai progressivement monté un nouveau cheptel pour n'avoir plus que des Aubrac depuis deux hivers ».
Avec Sivarev
L'éleveur engraisse tous ses animaux, vendus par le biais de contrats avec Sicarev. Une moyenne de vingt-cinq bœuf de trois ans sortent de chez lui chaque campagne. En 2024, une moyenne de 430 kg de carcasses et des prix à 5,80 euros/kg avaient été enregistrés. Pour l’anecdote, l'éleveur castre ses veaux à l'aide de bandes élastiques : une démonstration pourra être proposée ce 25 mars. Le chef d'exploitation présentera aussi ses divers traitements à base de plantes et ses quelques croisements établis avec du Charolais. « Si l'on ne devait retenir qu'une seule chose, ce serait vraiment les facilités de l'Aubrac à élever lss veaux », enchaîne Jérôme Millanvoye, « les vêlages, qui débutent chez nous en février, ne représentent pas une période stressante. Cette race est très plaisante, c'est un réel plaisir de l'utiliser. C'est d'ailleurs l'une des rares races qui augmentent ses effectifs en France, ce n'est pas un hasard ! J'aime le dire car c'est terriblement vrai : avec le bio j'ai trouvé ma voie, en Aubrac j'ai trouvé mon bonheur ! ». Plus loin que la thématique de l'Aubrac, ce rendez-vous sera l'occasion de visiter l'ensemble de l'exploitation avec notamment sa poulailler, sa ferme équestre et sa centrale solaire.
Vous avez un message
Une invitation a été envoyée à tous les détenteurs d'Aubrac du département, avec un coupon-réponse pour le déjeuner, à retourner directement à la Chambre d'agriculture avant le 17 mars. Le jour J, Alexandra Bailly, technicienne Bovins Croissance 21 sera accompagnée d'un représentant de l'OS Aubrac pour présenter les effectifs, les particularités d'élevage et les services proposés aux éleveurs dans le cadre de leur accompagnement technique. L'après-midi sera consacrée à la visite de l'élevage, à la mise en place d'un tri de génisses ainsi qu'à la présentation technico-économique de l'exploitation