État des cultures
Pronostics pessimistes
La récolte s’annonce difficile dans les cantons de Saint-Seine-l’Abbaye et Baigneux-les-Juifs.

[I]«C’est mal parti»[i] lance Clément Gamin à Poncey-sur-l’Ignon. [I]«Catastrophique»[i] enchérit Clément Babouillard à Ampilly-les-Bordes. A l’approche de la moisson, les pronostics de rendements des agriculteurs sont de plus en plus bas. La météo épargne de moins en moins de cultures. [I]«Pour moi, la plus grosse claque devrait être en orges d’hiver. Du gel à la sortie des épis a fait beaucoup de mal, c’est tout blanc»[i] déplore Clément Gamin. Certaines parcelles devraient descendre à 35q/ha alors qu’un rendement moyen de 60q/ha était établi l’an passé. Ses blés, [I]«prometteurs»[i] il y a encore quelques temps, décrochent totalement : [I]«35 degrés, du vent... Un début d’échaudage... Si ça continue comme ça, on aura du tout petit grain»[i] ajoute Clément Gamin.
[INTER]«Dégringolade» en orges de printemps[inter]
La récolte 2014 n’aura rien à voir avec celle de 2013 : [I]«je m’attends à faire entre 55 et 65q/ha au lieu des 80q/ha, certes exceptionnels, de l’an passé»[i] poursuit le Côte dorien de 28 ans. Pour Clément Babouillard, la plus grande inquiétude concerne les orges de printemps, le colza et le blé. [I]«Nous n’avons plus eu d’eau depuis le deuxième apport d’azote. Cela remonte pratiquement au 20 mars !»[i] mentionne son père Luc. Certains colzas sont littéralement [I]«grillés»[i] dans les petites terres et ne devraient pas dépasser 10q/ha... Les rendements en blés devraient varier de 45 à 50q/ha aux lieux des 65q/ha habituels. Une [I]«vraie dégringolade»[i] est annoncée en orge de printemps. Les deux agriculteurs du canton de Baigneux-les-Juifs visent 30q/ha au lieu de 55q/ha. Une production a déjà livré son verdict : celle de la luzerne. La première coupe il y a près d’un mois a donné 2t/ha au lieu des 4t/ha, certes exceptionnelles, de 2013. [I]«La deuxième coupe ne donnera quasiment rien car rien n’est tombé depuis»[i] signale Luc Babouillard, [I]«on s’attend donc à faire moins d’une tonne à l’hectare»[i]. Clément Gamin dresse la même constat pour la paille: [I]«c’était très bon l’an passé, à hauteur de 4t/ha, mais là, on devrait avoir une baisse de 50%»[i].
[INTER]Les prix ne relèvent pas le niveau[inter]
A Ampilly-les-Bordes, Clément Babouillard est d’autant plus inquiet que les prix ne sont pas au rendez-vous pour compenser ces baisses de rendements : [I]«en 2003, il y avait la sécheresse mais les cours relevaient un peu le niveau. En 2009, c’était l’inverse : les prix était mauvais mais les rendements étaient corrects. Cette année, ce sera la double peine, sans oublier les charges qui sont devenues plus importantes... Nos systèmes d’exploitations sont fragiles et les différentes réformes de la Pac n’arrangent rien du tout»[i]. [I]«La nouvelle Pac n’est pas du tout adaptée pour nos secteurs»[i] s’inquiète Luc Babuillard, [I]«beaucoup d’exploitations sont déjà dans le rouge et la récolte qui s’annonce ne va rien arranger»[i].
[INTER]«Dégringolade» en orges de printemps[inter]
La récolte 2014 n’aura rien à voir avec celle de 2013 : [I]«je m’attends à faire entre 55 et 65q/ha au lieu des 80q/ha, certes exceptionnels, de l’an passé»[i] poursuit le Côte dorien de 28 ans. Pour Clément Babouillard, la plus grande inquiétude concerne les orges de printemps, le colza et le blé. [I]«Nous n’avons plus eu d’eau depuis le deuxième apport d’azote. Cela remonte pratiquement au 20 mars !»[i] mentionne son père Luc. Certains colzas sont littéralement [I]«grillés»[i] dans les petites terres et ne devraient pas dépasser 10q/ha... Les rendements en blés devraient varier de 45 à 50q/ha aux lieux des 65q/ha habituels. Une [I]«vraie dégringolade»[i] est annoncée en orge de printemps. Les deux agriculteurs du canton de Baigneux-les-Juifs visent 30q/ha au lieu de 55q/ha. Une production a déjà livré son verdict : celle de la luzerne. La première coupe il y a près d’un mois a donné 2t/ha au lieu des 4t/ha, certes exceptionnelles, de 2013. [I]«La deuxième coupe ne donnera quasiment rien car rien n’est tombé depuis»[i] signale Luc Babouillard, [I]«on s’attend donc à faire moins d’une tonne à l’hectare»[i]. Clément Gamin dresse la même constat pour la paille: [I]«c’était très bon l’an passé, à hauteur de 4t/ha, mais là, on devrait avoir une baisse de 50%»[i].
[INTER]Les prix ne relèvent pas le niveau[inter]
A Ampilly-les-Bordes, Clément Babouillard est d’autant plus inquiet que les prix ne sont pas au rendez-vous pour compenser ces baisses de rendements : [I]«en 2003, il y avait la sécheresse mais les cours relevaient un peu le niveau. En 2009, c’était l’inverse : les prix était mauvais mais les rendements étaient corrects. Cette année, ce sera la double peine, sans oublier les charges qui sont devenues plus importantes... Nos systèmes d’exploitations sont fragiles et les différentes réformes de la Pac n’arrangent rien du tout»[i]. [I]«La nouvelle Pac n’est pas du tout adaptée pour nos secteurs»[i] s’inquiète Luc Babuillard, [I]«beaucoup d’exploitations sont déjà dans le rouge et la récolte qui s’annonce ne va rien arranger»[i].
Le colza pour sauver la mise
Les deux exploitations sont à seulement quinze kilomètres l’une de l’autre mais de grandes disparités sont constatés en colza et en orge d’hiver. Quand le colza de Luc et Clément Babouillard devrait flirter avec du 10q/ha, celui de Clément Gamin devrait être «exceptionnel» : «je compte sur lui pour sauver la mise. Il est aujourd’hui superbe, mon père n’a jamais vu ça en trente années de métier. La floraison s’est opérée dans le sec, dans de très bonnes conditions. Il y a très peu de siliques avortées, il n’y a pas eu de coules de fleurs comme les autres années.
Dommage que les cours ne valent rien aujourd’hui». A l’inverse, la récolte d’orge d’hiver s’annoncent nettement meilleure du côté d’Ampilly-les-Bordes : «les orges d’hiver ne devraient pas être trop mauvais. Il est difficile de se prononcer aujourd’hui mais nous pourrons peut-être approcher les 60q/ha. Cette culture est la plus précoce dans notre assolement et installée dans des terres pas trop mauvaises cette année» commente Luc Babouillard.