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Arvalis-Institut du végétal

Prêts à faire des Etincel ?

Les orges d’hiver brassicoles ont attiré une cinquantaine de techniciens et agriculteurs lors d’une visite d’essais organisée le 21 mai à Arc-sur-Tille.
Par Aurélien Genest
Prêts à faire des Etincel ?
Etincel affiche de bons résulats et se retrouve aujourd’hui sur la moitié des hectares d’orges d’hiver du département.
Environ 5% de la production mondiale est issue de Côte d’Or. Rien qu’à ce titre, la visiste des essais d’orges d’hiver brassicoles d’Arvalis-Institut du végétal valait bien le détour. «Et les rendez-vous techniques sur cette culture sont assez rares ! Personnellement, j’avais à coeur de voir ce qu’il se disait» confie Bertrand Bourgeot, agriculteur dans le canton de Nuits-Saint-Georges. Un premier atelier s’est intéressé à la génétique. L’équipe d’Arvalis a présenté et comparé plusieurs variétés nouvelles et anciennes. Etincel, sortie en 2012, est en passe de «prendre le dessus» sur Esterel utilisée depuis très longtemps....c’est-à-dire
18 ans ! Rendements, calibrages, maladies : Etincel affiche de bons résulats dans de nombreux secteurs et se retrouve sur la moitié des hectares d’orges d’hiver du département. Sa «sœur» Isocel, dont le profil est similaire, est prometteuse elle-aussi. «J’ai testé Etincel l’an dernier, les résultats étaient corrects effectivement» se réjouit Bertrand Bourgeot, «c’est une variété un peu plus tardive qu’Esterel, il faut la semer vers le 1er octobre au lieu du 15. Il était intéressant pour moi de voir les adaptations que cela engendre, notamment au niveau des fongicides». Un deuxième atelier était justement consacré aux maladies. Des stratégies de lutte et tests de plusieurs traitements fongicides ont été présentés par les ingénieurs d’Arvalis.

[INTER]La promesse Amistar[inter]
La jaunisse nanisante de l’orge était au programme. Le virus est transmis par des pucerons à l’automne et fait de gros dégats un peu partout en France. «Les pieds sont chétifs et nanifiés» rappelle Diane Chavassieux. La principale stratégie de lutte est le traitement des semences, avec l’utilisation du Gaucho comme principal levier. «Celui-ci est interdit en blé et sur d’autres espèces. Il risque de l’être prochainement en orge...» redoute l’ingénieur d’Arvalis. La variété Amistar, tolérante à la jaunisse nanisante, apparaît comme une alternative fiable. Sortie l’an passé, elle «laisse entrevoir de bonnes choses !» d’après ce qu’a retenu Bertrand Bourgeot, qui a aussi apprécié les rappels insecticides effectués lors de cette visite. Un quatrième et dernier atelier s’est intéressé à la fertilisation azotée. «Pour répondre aux débouchés brassicoles, la protéine doit sortir entre 9,5 et 11%» rappelle Diane Chavassieux, «pour y arriver, les stratégies des agriculteurs sont parfois différentes. Certains optent pour des varités avec lesquelles ils seront pratiquement sûrs d’y arriver. D’autres se permettent un peu plus de risques en optant pour des variétés à plus forts potentiels de rendements. Dans tous les cas, la réglementation de la directive nitrate est souvent revenue dans les échanges. Nous avons montré des résultats entre plusieurs fractionnements d’azote et variétés».

Rendez-vous le 11 juin à Rouvres-en-Plaine

Les marchés meuniers ont des critères de qualité de plus en plus élevés. En Côte d’Or, une stagnation des rendements depuis 1998, ainsi qu’une baisse de la teneur en protéines depuis 2005. Arvalis-Institut du Végétal organise une visite d’essais mercredi 11 juin à Rouvres-en-plaine sur sa plateforme d’essais de blé tendre. Techniciens et agriculteurs pourront échanger sur la thématique «Des leviers pour faire des protéines» à travers deux ateliers (génétique et fertilisation azotée). Cette visite d’essais se déroulera de 14 heures à 17 heures et sera animée par l’équipe régionale de Bourgogne, Franche-Comté ainsi que Claire Cros (APPV 21).