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Élevages charolais

Pourquoi ont-ils acheté après la vente de Créancey ?

La moitié des douze bovins invendus lors du rendez-vous du 14 février ont trouvé preneur dans l’heure qui a suivi les enchères. Rencontre avec l’un des six acheteurs concernés.
Par Aurélien Genest
Pourquoi ont-ils acheté après la vente de Créancey ?
Dane Demont (apprenti), Laurence et Régis Boulez, la semaine dernière sur leur exploitation de polyculture-élevage.
Régis Boulez vient d’acquérir un reproducteur charolais issu de la station d’évaluation de Créancey. Pourtant, l’éleveur domicilié à Viévy dans le canton d’Arnay-le-Duc n’avait pas pris de boitier électronique à l’entrée du pôle agricole et ne pouvait donc prendre part à la vente aux enchères. [I]«Je me rends à ce rendez-vous incontournable de l’élevage presque tous les ans, c’est un moment très important pour les éleveurs. J’ai déjà acheté un reproducteur là-bas. Cette année, j’avais fait l’acquisition d’un taureau de deux ans en ferme, alors je me suis rendu à Créancey sans vraiment avoir l’idée d’acheter. J’y allais davantage pour le plaisir de rencontrer du monde, échanger avec d’autres éleveurs et voir la tendance de la vente»[i] raconte Régis Boulez qui n’avait pas visité les animaux avant le jour J, ni le matin même. [I]«Je m’étais rendu sur internet, j’avais vu les vidéos qui étaient en ligne. C’est d’ailleurs une très belle initiative de la part du GIE qui progresse d’années en années, mais cela reste internet... Pour résumé je n’avais pas vraiment connaissance des animaux qui seraient là»[i] poursuit l’éleveur.

[INTER]Surpris par la qualité des invendus[inter]
Régis Boulez s’installe donc dans les tribunes sans prendre de boitier. [I]«Un autre éleveur était assis à côté de moi, lui non plus n’en avait pas»[i] explique t-il, [I]«les animaux ont commencé à défiler et nous faisions des commentaires similaires. Nous étions étonnés de voir que certaines bêtes de qualité n’étaient pas vendues»[i]. Deux de ces bovins ont particulièrement attiré son attention. Lors de leur second passage sur le ring, l’un d’eux trouve preneur mais pas le deuxième. [I]«La morphologie de l’animal me plaisait bien. J’aurais eu un boîtier, j’aurais peut-être appuyé  ! Je connaissais le propriétaire Christian Colliette qui habite Villargoix et je suis allé parler avec lui à l’issue de la vente»[i] enchaîne Régis Boulez.

[INTER]Un reproducteur typé viande[inter]
Le père du bovin avait été acquis lors de la vente de l’UCC il y a deux ans : [I]«je m’en rappelle très bien car j’y étais, ça a été un plus dans ma réflexion et j’ai finalement acheté le bovin»[i] relate l’éleveur du hameau d’Uchey.
Régis Boulez semble satisfait de son acquisition : [I]«typé viande, ce bovin devrait encore grandir»[i] commente l’éleveur. Celui-ci salue le [I]«remarquable travail effectué par Jean-Pierre Godot et son équipe»[i]. Le catalogue mis à disposition lors de la vente aux enchères, là où toutes les performances des animaux sont mentionnées, est un outil important de réflexion mais les échanges avec l’éleveur et le coup d’œil restent indispensables pour sa décision finale. [I]«De toute façon, tous les animaux présentés sont dans l’ensemble d’une grande qualité sinon ils ne seraient pas là. J’adhère totalement au protocole et je félicite encore une fois tout le travail réalisé, de même que les sélectionneurs qui nous offrent à chaque fois une très belle journée»[i].