Récolte des jachères
Pourquoi attendre ?
Le président JA du canton de Saulieu-Liernais s’indigne de la « lenteur » du ministère.

« Qu’est-il possible de récolter à cette date ? Du tabac, peut-être ? », s’interroge Cédric Sonnet, jeune exploitant à Villargoix. Le président cantonal JA de Saulieu-Liernais déplore la « très faible réactivité » du ministère de l’Agriculture dans le dossier sécheresse. Les éleveurs ne peuvent en effet utiliser leurs jachères « seulement » depuis fin juillet. « Le 31, exactement. C’est vraiment n’importe quoi, c’est bien trop tard, les vaches ne vont rien manger. Il n’y a rien, ni en quantité, ni en qualité. L’autorisation aurait dû être donnée bien plus tôt, au moins un mois avant, nous les aurions faites juste après les foins. Je m’interroge d’ailleurs pourquoi il faut une autorisation : lors d’une année sèche, pouvoir utiliser les jachères devrait être automatique. De plus, cette sécheresse, nous l’avons tous vue arriver très tôt, il n’y a aucune excuse ».
« Un petit plus »
Les jachères ne représentent que de petites surfaces, mais auraient tout de même eu le mérite d’apporter un « petit plus » aux éleveurs, comme l’indique le jeune Côte-d’orien de 27 ans : « cette mesure n’aurait strictement rien coûté, si ce n’est un peu de bon sens de la part du Gouvernement. Déjà, les années passées, leurs décisions étaient plus que tardives. Là, ça ne change pas. Comment expliquer une telle déconnexion du terrain ? Je ne sais pas, du je-m’en-foutisme, peut-être. Et de toute façon, ce sont les vacances. Pour eux, pas pour nous ». Éleveur de 85 vaches charolaises, Cédric Sonnet passe ses journées à abreuver et affourager son troupeau : « c’est pour tout le monde pareil et ce n’est vraiment pas facile. C’est le même rituel chaque matin depuis le 14 juillet. Les bovins ne sont pas au top de leur forme. De notre côté, c’est beaucoup de travail, des dépenses supplémentaires et des inquiétudes. Il faut tout faire pour essayer d’aller au bout, en termes de fourrages. Les prix pratiqués en ce moment sont incroyables, la paille a doublé par apport à l’an passé. Le foin est tout aussi inaccessible. J’ai un ami dans le département qui vient de se faire livrer deux camions de foin à 180 euros/tonne ».
« Un petit plus »
Les jachères ne représentent que de petites surfaces, mais auraient tout de même eu le mérite d’apporter un « petit plus » aux éleveurs, comme l’indique le jeune Côte-d’orien de 27 ans : « cette mesure n’aurait strictement rien coûté, si ce n’est un peu de bon sens de la part du Gouvernement. Déjà, les années passées, leurs décisions étaient plus que tardives. Là, ça ne change pas. Comment expliquer une telle déconnexion du terrain ? Je ne sais pas, du je-m’en-foutisme, peut-être. Et de toute façon, ce sont les vacances. Pour eux, pas pour nous ». Éleveur de 85 vaches charolaises, Cédric Sonnet passe ses journées à abreuver et affourager son troupeau : « c’est pour tout le monde pareil et ce n’est vraiment pas facile. C’est le même rituel chaque matin depuis le 14 juillet. Les bovins ne sont pas au top de leur forme. De notre côté, c’est beaucoup de travail, des dépenses supplémentaires et des inquiétudes. Il faut tout faire pour essayer d’aller au bout, en termes de fourrages. Les prix pratiqués en ce moment sont incroyables, la paille a doublé par apport à l’an passé. Le foin est tout aussi inaccessible. J’ai un ami dans le département qui vient de se faire livrer deux camions de foin à 180 euros/tonne ».