Agence de l’Eau Seine Normandie
Pour une meilleure prise en compte des risques
Plus de 130 élus et acteurs de l’eau du Bassin Seine-amont étaient présents à Sens le 7 février dernier pour échanger sur le thème : «inondations et étiages : quels enjeux sur le territoire ?»
Quelles actions à mener pour renforcer la prévention du risque inondation et des situations de baisse sévère des niveaux des cours d’eau ? Les crues exceptionnelles de la Seine et de ses affluents, au rang desquels la rivière Yonne, de juin dernier sont encore dans toutes les mémoires, mettant en exergue la nécessité d’une meilleure prise en comte des risques. L’importance de la prévention fait aujourd’hui consensus parmi les élus et les représentants de collectivités locales étaient nombreux dans l’hémicycle de l’Institut d’Enseignement Supérieur de l’Yonne, ce mardi 7 février à Sens. Mais des synergies restent à bâtir entre les différents acteurs des territoires du Bassin Seine-amont, pour favoriser la cohérence et la solidarité entre l’amont et l’aval. Notamment au travers de la prise en compte des problématiques actuelles et de celles déclinant du changement climatique. Que ce soit en termes de ruissellements et d’ilots de chaleur urbain pour les collectivités, de refroidissement et de rejet pour les industriels, ou de sécheresse hydrique des sols, d’adaptation des cultures et d’érosion accrue, en ce qui concerne le monde agricole. Ou tout simplement, en terme d’inondations ou d’accès à l’eau potable pour l’ensemble de la population.
«Pas de solutions miracles»
Président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, Etienne Henriot est également président de la Commission Territoriale Seine amont
- Quel dispositifs mettre en place pour faire face à ces problèmes d’inondation ou de baisse des niveaux d’eau ?
Étienne Henriot : «Nous avons la particularité d’être situés en amont de Paris et savons que la capitale doit impérativement être protégée des risques d’inondations. Plusieurs pistes ont été évoquées, comme celle concernant la mise en place d’éventuelles retenues supplémentaires sur le Bassin Seine-amont, mais on ne peut pas dire que cela entraine un grand enthousiasme chez certains, même si le monde agricole peut y voir un intérêt, ces retenues pouvant aussi servir de réserve.
Il a bien sûr été demandé au monde agricole d’accepter la surinondation et donc, que des terres agricoles soient inondées en période de hautes eaux, moyennant bien sûr des compensations financières qui pour l’instant ne sont pas très bien établies. C’est là toute la question de la solidarité entre l’amont et l’aval. Protéger Paris, c’est bien, mais encore faut-il que l’amont puisse bénéficier de la solidarité de l’aval…»
- Quel bilan tirez-vous de cette journée ?
«Les collectivités semblent bien avoir pris la mesure du problème, notamment au travers des Plans Locaux d’Urbanisme dans le cadre des nouvelles Communautés de communes. Pour autant, Il n’y aura pas de solutions miracles, toutes les questions sont à étudier, même si celle de la surinondation m’interpelle, car ce sont des territoires qui une fois inondés, sont détruits. Parce que, et là, c’est le président de la Chambre d’agriculture qui s’exprime : qu’il s’agisse d’implanter de nouvelles éoliennes, des panneaux photovoltaïques au sol, comme de nouveaux projets le laissent entendre, nouvelle zone économique en projet sur Sens, ouvrages d’élargissement de l’autoroute avec bassin de rétention d’eau, bassins d’alimentation de captage. Autant de projets ou d’obligations qui au total retireront de la production agricole plusieurs milliers d’ha, il faut en être conscient. Est-on prêt à cela ou pas, dans l’économie d’un département rural comme le nôtre»
«Pas de solutions miracles»
Président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, Etienne Henriot est également président de la Commission Territoriale Seine amont
- Quel dispositifs mettre en place pour faire face à ces problèmes d’inondation ou de baisse des niveaux d’eau ?
Étienne Henriot : «Nous avons la particularité d’être situés en amont de Paris et savons que la capitale doit impérativement être protégée des risques d’inondations. Plusieurs pistes ont été évoquées, comme celle concernant la mise en place d’éventuelles retenues supplémentaires sur le Bassin Seine-amont, mais on ne peut pas dire que cela entraine un grand enthousiasme chez certains, même si le monde agricole peut y voir un intérêt, ces retenues pouvant aussi servir de réserve.
Il a bien sûr été demandé au monde agricole d’accepter la surinondation et donc, que des terres agricoles soient inondées en période de hautes eaux, moyennant bien sûr des compensations financières qui pour l’instant ne sont pas très bien établies. C’est là toute la question de la solidarité entre l’amont et l’aval. Protéger Paris, c’est bien, mais encore faut-il que l’amont puisse bénéficier de la solidarité de l’aval…»
- Quel bilan tirez-vous de cette journée ?
«Les collectivités semblent bien avoir pris la mesure du problème, notamment au travers des Plans Locaux d’Urbanisme dans le cadre des nouvelles Communautés de communes. Pour autant, Il n’y aura pas de solutions miracles, toutes les questions sont à étudier, même si celle de la surinondation m’interpelle, car ce sont des territoires qui une fois inondés, sont détruits. Parce que, et là, c’est le président de la Chambre d’agriculture qui s’exprime : qu’il s’agisse d’implanter de nouvelles éoliennes, des panneaux photovoltaïques au sol, comme de nouveaux projets le laissent entendre, nouvelle zone économique en projet sur Sens, ouvrages d’élargissement de l’autoroute avec bassin de rétention d’eau, bassins d’alimentation de captage. Autant de projets ou d’obligations qui au total retireront de la production agricole plusieurs milliers d’ha, il faut en être conscient. Est-on prêt à cela ou pas, dans l’économie d’un département rural comme le nôtre»