Expérimentations et visites d’essais
Pour une agriculture productive et performante
«Les Expérimentales 2014» ont réuni de nombreux agriculteurs à Coulmier-le-Sec, mercredi 28 mai dans le canton de Châtillon-sur-Seine.

Une quinzaine de pôles s’intéressant aux variétés et aux produits transformés, la mise en avant des différentes filières, des ateliers consacrés aux techniques innovantes... Les agriculteurs n’avaient que l’embarras du choix, la semaine dernière sur la plateforme d’exprimentations de Coulmier-le-Sec. La coopérative 110 Bourgogne et le service agro-développement SeineYonne, en étroite collaboration avec les Chambres d’agriculture de Côte d’Or et de l’Yonne, Arvalis et le Cetiom, ont connu un franc succès avec «Les expérimentales 2014». «Cette plateforme vise l’acquisition de références sur les blés, les orges, les colzas, mais aussi d’autres cultures pouvant diversifier les traditionnelles rotations, à savoir le lin, la luzerne ou encore la moutarde» indique Amélie Petit, responsable agro-développement chez SeineYonne.
[INTER]Importance des abeilles pour le colza[inter]
Une large collection variétale a été présentée en colza. «Notre volonté est de trouver une variété qui améliore les performances et l’état sanitaire de cette culture» relève Catherine Robillard, responsable agronomique pour la zone sud de SeineYonne. L’aspect pollinisateur a intéressé nombre de visiteurs : «Les abeilles engendrent une meilleure pollinisation et participent d’une façon non négligeable au rendement du colza. L’implantation d’un couvert mellifère combiné à la mise en place de ruches peut améliorer jusqu’à 10% le rendement» rappelle Amélie Petit. Un tel couvert comprenant quatre espèces (trèfle incarnat, phacélie, radis fourrager et bourrache) était en démonstration. «L’objectif est d’offrir le gîte et le couvert aux pollinisateurs divers et variés» ajoute Amélie Petit. La partie filière biodiesel et sa démarche de progrès était représentée par un pôle animé par le Cetiom.
[INTER]Les protéines des blés en question[inter]
La recherche et le développement de nouvelles variétés en blé étaient également au programme. Les intérêts agronomiques et technologiques ont été débattus. «SeineYonne se consacre principalement à des blés meuniers. Nous avons plus que jamais besoin de blés correspondant aux attentes de la meunerie» insiste Catherine Robillard. Un stand a particulièrement été suivi : celui de l’APPV21 qui s’est intéressé à la teneur des protéines. «Cette teneur n’est malheureusement pas au niveau attendu ces dernières années. L’APPV21 a présenté son projet Blé : objectif protéines» mentionne Amélie Petit. Le troisième apport d’azote aurait toute son importance dans cette réflexion. La présence du stand Farmstar Expert, outil d’aide à la décision satellitaire, a démontré les atouts aussi bien techniques (modulation intra-parcellaire) qu’économiques (gain de marge brute à l’hectare) pour l’agriculteur.
[INTER]Orges : pas d’hybride brassicole avant 5 ans[inter]
L’arrivée d’orges hybrides est une nouveauté qui a été présentée mercredi 28 mai. «Les hybrides apportent de meilleures performances agronomiques et une meilleure résistance au stress hydrique. Cela est particulièrement utile sur les plateaux du Châtillonnais» explique Catherine Robillard, «ici, il n’y a que 30 centimètres de terre et il n’y pas ou peu de réserve en eau. Il nous faut des cultures capables de développer un système racinaire suffisant». Ces hybrides ne concernent malheureusement que des orges fourragères pour le moment. «Il faudra attendre encore cinq ou six ans pour en trouver en brassicoles» signale Catherine Robillard. En attendant cette petite révolution, une bonne conduite culturale est recommandée. Un malteur a mis en avant les notions de pureté variétale, germination, bon calibrage des grains et taux de protéines.
[INTER]Importance des abeilles pour le colza[inter]
Une large collection variétale a été présentée en colza. «Notre volonté est de trouver une variété qui améliore les performances et l’état sanitaire de cette culture» relève Catherine Robillard, responsable agronomique pour la zone sud de SeineYonne. L’aspect pollinisateur a intéressé nombre de visiteurs : «Les abeilles engendrent une meilleure pollinisation et participent d’une façon non négligeable au rendement du colza. L’implantation d’un couvert mellifère combiné à la mise en place de ruches peut améliorer jusqu’à 10% le rendement» rappelle Amélie Petit. Un tel couvert comprenant quatre espèces (trèfle incarnat, phacélie, radis fourrager et bourrache) était en démonstration. «L’objectif est d’offrir le gîte et le couvert aux pollinisateurs divers et variés» ajoute Amélie Petit. La partie filière biodiesel et sa démarche de progrès était représentée par un pôle animé par le Cetiom.
[INTER]Les protéines des blés en question[inter]
La recherche et le développement de nouvelles variétés en blé étaient également au programme. Les intérêts agronomiques et technologiques ont été débattus. «SeineYonne se consacre principalement à des blés meuniers. Nous avons plus que jamais besoin de blés correspondant aux attentes de la meunerie» insiste Catherine Robillard. Un stand a particulièrement été suivi : celui de l’APPV21 qui s’est intéressé à la teneur des protéines. «Cette teneur n’est malheureusement pas au niveau attendu ces dernières années. L’APPV21 a présenté son projet Blé : objectif protéines» mentionne Amélie Petit. Le troisième apport d’azote aurait toute son importance dans cette réflexion. La présence du stand Farmstar Expert, outil d’aide à la décision satellitaire, a démontré les atouts aussi bien techniques (modulation intra-parcellaire) qu’économiques (gain de marge brute à l’hectare) pour l’agriculteur.
[INTER]Orges : pas d’hybride brassicole avant 5 ans[inter]
L’arrivée d’orges hybrides est une nouveauté qui a été présentée mercredi 28 mai. «Les hybrides apportent de meilleures performances agronomiques et une meilleure résistance au stress hydrique. Cela est particulièrement utile sur les plateaux du Châtillonnais» explique Catherine Robillard, «ici, il n’y a que 30 centimètres de terre et il n’y pas ou peu de réserve en eau. Il nous faut des cultures capables de développer un système racinaire suffisant». Ces hybrides ne concernent malheureusement que des orges fourragères pour le moment. «Il faudra attendre encore cinq ou six ans pour en trouver en brassicoles» signale Catherine Robillard. En attendant cette petite révolution, une bonne conduite culturale est recommandée. Un malteur a mis en avant les notions de pureté variétale, germination, bon calibrage des grains et taux de protéines.
Le strip-till frappe à la porte
Meilleurs rendements, gains de temps, économies d’intrants : voici les promesses du strip-till (en anglais : labour en bande). Victor Leforestier, commercial, démonstrateur et agronome chez Slyfrance, a présenté cette technique encore peu répandue en Côte d’Or : «le strip-till réduit le travail du sol à son minimum et développe la fertilité du sol. On travaille simplement une bande, sur laquelle on va revenir semer, avec précision, des cultures comme le colza, le maïs et le tournesol. Cette technique explose au États-unis depuis 10 ans et s’inscrit dans la durée pour les agriculteurs européens. Pour une machine de 3 mètres, il faut compter 20 000 euros, soit le prix d’une charrue». Le commercial est invité à se justifier sur les trois avantages apportés par cette technique : «l’obtention de meilleurs rendements se comprend avec une réserve en eau revue à la hausse. On oxygène moins la terre, on garde beaucoup plus d’eau, et c’est un gros point positif pour les cultures d’été. Pour le colza par exemple, l’implantation est beaucoup plus fiable, les levées sont plus homogènes, les cultures sont très bien enracinées et présentent un potentiel supérieur». Les économies d’intrants sont considérables : «un passage de strip-till, c’est environ 8 litres de gazoil par hectare. En labour, on est à 30 ! Cette différence s’explique par le volume de terres travaillé qui est beaucoup plus faible. Pour rappel, on ne travaille que les bandes...». En ce qui concerne le gain de temps, le strip-till ne demande qu’un seul passage, «au lieu de deux ou trois avec les techniques plus traditionnelles utilisées par les agriculteurs» compare Victor Leforestier.
Complémentaire à la technique du Strip-till, la précision RTK (+/-2cm) pour l’autoguidage au travers de Précisio® a été présentée par Mathieu Rousseau référent Précisio® chez 110 Bourgogne. Toujours dans le domaine des techniques innovantes, un stand sur la technique du bas-volume était présenté par Arvalis-Institut du végétal.