Programme européen Life +
Pour laisser libre cours à la faune aquatique et à la vie
Du 31 mai au 2 juin, le Parc naturel régional du Morvan et le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, ont convié tous les acteurs du programme européen Life + “Continuité écologique, gestion de bassins versants et faune patrimoniale associée” à dresser le bilan des actions menées, à partager et à échanger pour assurer la réussite des projets en cours et à venir.

Avez-vous déjà rencontré et observé au détour d’un ruisseau l’écrevisse à pied blanc, la moule perlière, la mulette épaisse ? Si vous avez eu cette chance, car ces espèces se font rares, c’est que vous vous trouvez dans un environnement préservé, dans l’une ou l’autre de ces rivières et ruisseaux du Morvan qui ont pu bénéficier du programme européen Life+. Ce programme, d’une durée de six années (2011-2017), a permis au travers d’actions ciblées, de restaurer certaines fonctionnalités des cours d’eau et leurs diverses connexions pour redonner libre cours à la vie aquatique.
Du 31 mai au 2 juin ils étaient nombreux à se réunir en congrès à Beaune, à l’invitation du Parc naturel régional du Morvan et du Parc naturel régional des Ballons des Vosges, soutenus par les agences de l’eau Seine-Normandie, Méditerranée-Corse, le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, la Dreal BFC et l’Agence française pour la biodiversité. 230 participants venus de toute la France, d’Europe, de Suisse et des USA même, ont partagé leur expérience, leur expertise et ont communiqué sur les actions conduites pour la restauration de la continuité écologique dans les bassins versants concernés, sur les plans technique, financier et social.
Ce dernier point est essentiel, car l’acceptabilité sociale d’un projet de restauration conditionne la réussite d’une opération. Jean-Philippe Caumont, directeur du Parc naturel régional du Morvan, insiste sur «la nécessité de prendre le temps de la discussion avec les propriétaires riverains et toutes les personnes concernées par un tel projet». Dans le Parc régional des Ballons des Vosges, Laurent Seguin observe qu’il «aura fallu cinq années de concertation, de discussions, d’explications et beaucoup de conviction pour rassurer» et faire tomber les défenses sociales et culturelles. Le programme conduit dans le Parc naturel régional du Morvan se termine : 14 barrages ont été aménagés, repensés et pour certains éliminés, «en accord avec les propriétaires». Les projets ont été menés essentiellement sur les deux rivières emblématiques de la région Morvan : la Cure et le Cousin. Avec au bilan, la continuité restaurée et effective en totalité sur certaines zones.
«Le modèle du Parc régional à la française fait école», relève le directeur du Parc naturel régional du Morvan, car il se construit de la base au sommet, les élus étant fortement engagés dès le début et la charte discutée de façon collégiale. Ce qui confère à un Parc régional un ancrage territorial fort et facilite l’engagement des élus et des acteurs locaux. Le programme européen Life+ «Continuité écologique, gestion de bassins versants et faune patrimoniale associée», à un effet levier sur des initiatives locales qui bénéficient ainsi d’un soutien financier, le tout, apprécie Jean-Philippe Caumont, «dans un contexte fluide et réactif». L’obligation de résultat est à la mesure du soutien de la commission européenne qui gère en direct ce programme, «on travaille dans un bon climat de confiance et sans intermédiaires». Pendant ces trois jours, les participants à ce colloque de restitution ont ainsi dressé le bilan des actions, envisagé l’avenir, partagé, échangé pour mieux agir et communiquer.
Qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas une lubie écologiste que cette restauration de l’environnement aquatique de certaines têtes de bassin. La qualité de l’eau, la vie de nos rivières, la richesse et la fonctionnalité du milieu, de notre milieu de vie, en dépendent. Au final, c’est toute la chaîne de vie qui est ainsi préservée. En protégeant l’eau, en préservant ou en restaurant la biodiversité, c’est notre propre espèce que l’on préserve et son avenir sur cette planète. Tout le monde sait par ailleurs, que les petits ruisseaux font les grandes et belles rivières.
Pour en savoir plus
Les sites des Parcs naturels régionaux
Pour le Parc naturel régional du Morvan : la vallée de la Cure et du Cousin.
4 départements concernés, Côte d’Or, Nièvre, Saône-et-Loire, Yonne. 117 communes - 2900 km2 - 51 357 hab.
Pour le Parc naturel régional des Ballons des Vosges : le Plateau des Mille étangs en Franche-Comté.
3 régions concernées : Alsace, Lorraine et Franche-Comté. 4 départements - 187 communes - 2643 m2 - 238 101 hab.
Du 31 mai au 2 juin ils étaient nombreux à se réunir en congrès à Beaune, à l’invitation du Parc naturel régional du Morvan et du Parc naturel régional des Ballons des Vosges, soutenus par les agences de l’eau Seine-Normandie, Méditerranée-Corse, le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, la Dreal BFC et l’Agence française pour la biodiversité. 230 participants venus de toute la France, d’Europe, de Suisse et des USA même, ont partagé leur expérience, leur expertise et ont communiqué sur les actions conduites pour la restauration de la continuité écologique dans les bassins versants concernés, sur les plans technique, financier et social.
Ce dernier point est essentiel, car l’acceptabilité sociale d’un projet de restauration conditionne la réussite d’une opération. Jean-Philippe Caumont, directeur du Parc naturel régional du Morvan, insiste sur «la nécessité de prendre le temps de la discussion avec les propriétaires riverains et toutes les personnes concernées par un tel projet». Dans le Parc régional des Ballons des Vosges, Laurent Seguin observe qu’il «aura fallu cinq années de concertation, de discussions, d’explications et beaucoup de conviction pour rassurer» et faire tomber les défenses sociales et culturelles. Le programme conduit dans le Parc naturel régional du Morvan se termine : 14 barrages ont été aménagés, repensés et pour certains éliminés, «en accord avec les propriétaires». Les projets ont été menés essentiellement sur les deux rivières emblématiques de la région Morvan : la Cure et le Cousin. Avec au bilan, la continuité restaurée et effective en totalité sur certaines zones.
«Le modèle du Parc régional à la française fait école», relève le directeur du Parc naturel régional du Morvan, car il se construit de la base au sommet, les élus étant fortement engagés dès le début et la charte discutée de façon collégiale. Ce qui confère à un Parc régional un ancrage territorial fort et facilite l’engagement des élus et des acteurs locaux. Le programme européen Life+ «Continuité écologique, gestion de bassins versants et faune patrimoniale associée», à un effet levier sur des initiatives locales qui bénéficient ainsi d’un soutien financier, le tout, apprécie Jean-Philippe Caumont, «dans un contexte fluide et réactif». L’obligation de résultat est à la mesure du soutien de la commission européenne qui gère en direct ce programme, «on travaille dans un bon climat de confiance et sans intermédiaires». Pendant ces trois jours, les participants à ce colloque de restitution ont ainsi dressé le bilan des actions, envisagé l’avenir, partagé, échangé pour mieux agir et communiquer.
Qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas une lubie écologiste que cette restauration de l’environnement aquatique de certaines têtes de bassin. La qualité de l’eau, la vie de nos rivières, la richesse et la fonctionnalité du milieu, de notre milieu de vie, en dépendent. Au final, c’est toute la chaîne de vie qui est ainsi préservée. En protégeant l’eau, en préservant ou en restaurant la biodiversité, c’est notre propre espèce que l’on préserve et son avenir sur cette planète. Tout le monde sait par ailleurs, que les petits ruisseaux font les grandes et belles rivières.
Pour en savoir plus
Les sites des Parcs naturels régionaux
Pour le Parc naturel régional du Morvan : la vallée de la Cure et du Cousin.
4 départements concernés, Côte d’Or, Nièvre, Saône-et-Loire, Yonne. 117 communes - 2900 km2 - 51 357 hab.
Pour le Parc naturel régional des Ballons des Vosges : le Plateau des Mille étangs en Franche-Comté.
3 régions concernées : Alsace, Lorraine et Franche-Comté. 4 départements - 187 communes - 2643 m2 - 238 101 hab.
Les espèces indicatrices de la bonne santé des cours d’eau
La moule perlière : Elle vit 100 ans sous nos latitudes, 217 ans en Suède! Son poisson hôte dans le Morvan c’est la truite fario. Elle ne supporte aucune pollution chimique. En France, elle est au bord de l’extinction. La cure et le Cousin font partie des cinq derniers cours d’eau à abriter l’espèce et à voir quelques reproductions récentes.
La mulette épaisse : elle vit 30 ans sous nos latitudes. 90 ans en Europe du Nord. Ses poissons hôtes sont l’épinoche et l’épinochette, la chevesne, le chabot, le vairon, la vandoise, la rotengle. Elle est présente en Europe et en France sur les bassins de la Loire, de la Seine (Cure et Cousin), du Rhin et de la Meuse.
L’écrevisse à pied blanc. Elle vit une douzaine d’années dans les ruisseaux aux eaux claires, peu profondes, d’excellente qualité, oxygénées et fraîches. Outre les modifications morphologiques et physico-chimiques des cours d’eau, cette espèce est menacée par l’expansion catastrophique des écrevisses exotiques.
Autres espèces indicatrices de la bonne qualité de l’eau :
La truite fario. En déficit dans les cours d’eau de Bourgogne ce qui nécessite d’améliorer la qualité et la connectivité entre les petits ruisseaux des têtes de bassin.
Le chabot de rivière. Très sensible à la qualité du milieu, sa présence est un indicateur de qualité des eaux et de la structure du milieu.
La lamproie de Planer. Sa reproduction et son développement exigent l’accessibilité et la préservation des zones de frayère.
La mulette épaisse : elle vit 30 ans sous nos latitudes. 90 ans en Europe du Nord. Ses poissons hôtes sont l’épinoche et l’épinochette, la chevesne, le chabot, le vairon, la vandoise, la rotengle. Elle est présente en Europe et en France sur les bassins de la Loire, de la Seine (Cure et Cousin), du Rhin et de la Meuse.
L’écrevisse à pied blanc. Elle vit une douzaine d’années dans les ruisseaux aux eaux claires, peu profondes, d’excellente qualité, oxygénées et fraîches. Outre les modifications morphologiques et physico-chimiques des cours d’eau, cette espèce est menacée par l’expansion catastrophique des écrevisses exotiques.
Autres espèces indicatrices de la bonne qualité de l’eau :
La truite fario. En déficit dans les cours d’eau de Bourgogne ce qui nécessite d’améliorer la qualité et la connectivité entre les petits ruisseaux des têtes de bassin.
Le chabot de rivière. Très sensible à la qualité du milieu, sa présence est un indicateur de qualité des eaux et de la structure du milieu.
La lamproie de Planer. Sa reproduction et son développement exigent l’accessibilité et la préservation des zones de frayère.