Ressources en eau
Pour être dans les temps
Le syndicat des irrigants s’est intéressé au réchauffement climatique lors de son assemblée générale.
Des températures plus chaudes, des précipitations moins régulières, des infiltrations moindres... Le constat dressé par Météo France, lors de l’assemblée générale des irrigants de Côte d’Or, a confirmé un changement climatique peu favorable aux cultures dans les prochaines décennies.
Si les principales modifications n’interviendront qu’en deuxième partie de siècle avec un allongement de la période de sol sec et une réduction de la période humide, la tendance est déjà «largement perceptible» comme le rappelle Pascal Chadoeuf, le nouveau président du syndicat: «Regardez les températures que nous avons aujourd’hui, en plein mois de décembre. L’année 2015, comme les précédentes, est encore atypique. Nous partons déjà avec un handicap de précipitations pour la prochaine campagne, avec un impact certain sur le niveau des nappes. L’année a déjà été compliquée avec des résultats catastrophiques dans les cultures de printemps. Les organismes stockeurs n’avaient jamais vu ça. Les problèmes de pollinisation ont été nombreux dans les maïs. Les cultures légumières ont elles aussi été touchées, avec d’importants blocages de croissance des bulbes».
Un schéma départemental
Le changement climatique, «on en entend parler partout, il est devenu le maître-mot dans tous les secteurs. Nous avons voulu nous aussi nous pencher sur cette problématique qui nous touche de très près» poursuit l’agriculteur de Fauverney. Les travaux de l’assemblée générale, qui se sont déroulés le 15 décembre à la Maison de l’agriculture à Bretenière, se sont donc penchés sur l’avenir de l’irrigation. Le projet Hyccare (Hydrologie, changement climatique, adaptation, ressources en eau en Bourgogne) a été présenté à cette occasion, avec la mise en œuvre de stratégies d’adaptation pour les années futures. Des synergies entre les différents acteurs de l’eau, dont les irrigants font partie, sont actuellement développées afin de préparer de prochaines décisions au plus haut rang. Désireux de maintenir l’irrigation -considérée comme la meilleure des assurances récoltes- le syndicat a pris part à plusieurs groupes de travail cette année et continuera en 2016. «Nous en profitons pour rédiger notre schéma départemental d’irrigation, document qui présentera l’irrigation de demain dans lequel nous mentionnerons tous les espoirs que nous portons mais également nos craintes qui restent nombreuses. Nous associons tous les adhérents du syndicat à ces réflexions» explique Pascal Chadoeuf, «nous voulons pérenniser l’irrigation malgré les contraintes liées à la ressource et une perception encore trop mauvaise de notre activité vis-à-vis du grand public. La vie de nos différentes filières en dépend. Nous devons communiquer sur tous les efforts que nous réalisons pour obtenir une meilleure image. Le conseil d’administration a déjà engagé plusieurs démarches de sensibilisation».
Améliorer le fonctionnement
Le syndicat des irrigants mène un travail de long haleine face aux différentes contraintes réglementaires. Les mesures de restrictions 2015 intervenues en juillet ont impliqué la tenue hebdomadaire d’une cellule de veille auquel le syndicat a toujours participé activement. Sur un fonctionnement plus interne, l’intervention de Damien Ronget, chef de service à la Chambre d’agriculture, a toutefois démontré certains points perfectibles quant à l’efficience des remontées terrain et l’élaboration des dossiers de chacun. Pour Pascal Chadoeuf, «certains agriculteurs commencent à lâcher prise face au travail administratif avec beaucoup trop de dossiers incomplets revenus à la Chambre d’agriculture. Il nous faut absolument corriger ce point. Le syndicat avancera avec des agriculteurs motivés et respectueux des calendriers donnés. Nous ne pouvons pas retarder la date de dépôt des dossiers pour une minorité de personnes. Celles-ci devront désormais assumer seules leurs responsabilités».
Le président du syndicat a invité les adhérents à rester unis et à «suivre le train pour pouvoir continuer d’irriguer». «Nous devons être encore plus mobilisés qu’avant» a t-il répété. Dominique Girard, rapporteur «Eau, Environnement et Déchets» au Conseil départemental de Côte d’Or, a rappelé en fin de réunion l’importance de la thématique de l’eau tout en apportant son soutien au syndicat des irrigants.
Si les principales modifications n’interviendront qu’en deuxième partie de siècle avec un allongement de la période de sol sec et une réduction de la période humide, la tendance est déjà «largement perceptible» comme le rappelle Pascal Chadoeuf, le nouveau président du syndicat: «Regardez les températures que nous avons aujourd’hui, en plein mois de décembre. L’année 2015, comme les précédentes, est encore atypique. Nous partons déjà avec un handicap de précipitations pour la prochaine campagne, avec un impact certain sur le niveau des nappes. L’année a déjà été compliquée avec des résultats catastrophiques dans les cultures de printemps. Les organismes stockeurs n’avaient jamais vu ça. Les problèmes de pollinisation ont été nombreux dans les maïs. Les cultures légumières ont elles aussi été touchées, avec d’importants blocages de croissance des bulbes».
Un schéma départemental
Le changement climatique, «on en entend parler partout, il est devenu le maître-mot dans tous les secteurs. Nous avons voulu nous aussi nous pencher sur cette problématique qui nous touche de très près» poursuit l’agriculteur de Fauverney. Les travaux de l’assemblée générale, qui se sont déroulés le 15 décembre à la Maison de l’agriculture à Bretenière, se sont donc penchés sur l’avenir de l’irrigation. Le projet Hyccare (Hydrologie, changement climatique, adaptation, ressources en eau en Bourgogne) a été présenté à cette occasion, avec la mise en œuvre de stratégies d’adaptation pour les années futures. Des synergies entre les différents acteurs de l’eau, dont les irrigants font partie, sont actuellement développées afin de préparer de prochaines décisions au plus haut rang. Désireux de maintenir l’irrigation -considérée comme la meilleure des assurances récoltes- le syndicat a pris part à plusieurs groupes de travail cette année et continuera en 2016. «Nous en profitons pour rédiger notre schéma départemental d’irrigation, document qui présentera l’irrigation de demain dans lequel nous mentionnerons tous les espoirs que nous portons mais également nos craintes qui restent nombreuses. Nous associons tous les adhérents du syndicat à ces réflexions» explique Pascal Chadoeuf, «nous voulons pérenniser l’irrigation malgré les contraintes liées à la ressource et une perception encore trop mauvaise de notre activité vis-à-vis du grand public. La vie de nos différentes filières en dépend. Nous devons communiquer sur tous les efforts que nous réalisons pour obtenir une meilleure image. Le conseil d’administration a déjà engagé plusieurs démarches de sensibilisation».
Améliorer le fonctionnement
Le syndicat des irrigants mène un travail de long haleine face aux différentes contraintes réglementaires. Les mesures de restrictions 2015 intervenues en juillet ont impliqué la tenue hebdomadaire d’une cellule de veille auquel le syndicat a toujours participé activement. Sur un fonctionnement plus interne, l’intervention de Damien Ronget, chef de service à la Chambre d’agriculture, a toutefois démontré certains points perfectibles quant à l’efficience des remontées terrain et l’élaboration des dossiers de chacun. Pour Pascal Chadoeuf, «certains agriculteurs commencent à lâcher prise face au travail administratif avec beaucoup trop de dossiers incomplets revenus à la Chambre d’agriculture. Il nous faut absolument corriger ce point. Le syndicat avancera avec des agriculteurs motivés et respectueux des calendriers donnés. Nous ne pouvons pas retarder la date de dépôt des dossiers pour une minorité de personnes. Celles-ci devront désormais assumer seules leurs responsabilités».
Le président du syndicat a invité les adhérents à rester unis et à «suivre le train pour pouvoir continuer d’irriguer». «Nous devons être encore plus mobilisés qu’avant» a t-il répété. Dominique Girard, rapporteur «Eau, Environnement et Déchets» au Conseil départemental de Côte d’Or, a rappelé en fin de réunion l’importance de la thématique de l’eau tout en apportant son soutien au syndicat des irrigants.