Productions végétales
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L'Association pour la promotion des productions végétales de Côte d'Or (APPV21) s'inquiète de la baisse de la teneur en protéines des blés. «Certains débouchés sont menacés, la tendance doit s'inverser» annonce le président.

[I]«Le jour où le tas de blé français descendra en-dessous de 11% de protéines, les Nord-africains iront acheter du blé ailleurs»[i], [I]«Ce ne sont pas les acheteurs qui s'adapteront»[i], [I]«Le pire est peut-être devant nous avec le 5ème programme de la directive nitrates»[i] : les réactions dans la salle étaient nombreuses lors de l'assemblée générale de l'APPV21, la semaine dernière au moulin bio d'Aiserey. Les producteurs se sont largement investis autour du thème : [I]«Les blés bourguignons, quelle qualité pour assurer les débouchés?»[i]. Le président Didier Lenoir a rappelé le contexte : [I]«Les rendements stagnent depuis une dizaine d'années et la teneur en protéines baisse dangereusement. Il faut inverser cette tendance afin de préserver nos potentiels de production et nos débouchés»[i].
[INTER]Besoins d'azote[inter]
Arnaud Ehrlacher, animateur à la FDSEA de Côte d'Or, a présenté le projet d'étude [I]«Blé, objectif protéines»[i]. Quatre volets (climatique, génétique, agronomique et technique, réglementaire) expliquent la baisse des rendements et des taux de protéines.
[I]«Sans fertilisation azotée, on ne fait pas de protéines. Et sans protéine, on ne fait pas du blé de qualité. Notre objectif est de faire du lobbying pour mettre en avant cette spécificité» [i]mentionne Arnaud Ehrlacher. Pour Didier Lenoir, le mot [I]«azote»[i] doit absolument cesser d'être un [I]«gros mot»[i] : [I]«il faut qu'il y ait une prise de conscience générale. Sur le plan réglementaire, nous faisons déjà beaucoup d'efforts. Sur l'innovation, il y a de grands besoins. Les aléas climatiques ne nous aident pas... Pour être entendus et porter haut nos revendications, nous devrons faire l'unité avec tous les OS et OPA. Il est important que tout le monde tire dans le même sens. Nous avons l'obligation de répondre aux exigences des meuniers, les producteurs ont tout simplement besoin de travailler»[i].
[INTER]Répondre à la clientèle[inter]
Robert Bilbot, directeur général de Cérévia, a dressé un état des lieux des blés bourguignons. Quand 50% approvisionnent la meunerie française, l'autre moitié se destine à l'export, vers l'Union européenne ou bien des pays tiers. Robert Bilbot insiste sur un point : [I]«les problématiques de qualité ne sont pas les mêmes suivant les débouchés. La meunerie française, par exemple, n'a pas les mêmes problématiques que la meunerie italienne. D'ordre général, la meunerie évolue très vite»[i]. Pour le directeur de Cérévia, il est très important de savoir sécuriser un meunier dans ses approvisionnements. Il devient de plus en plus difficile d'assurer cette tâche avec les problèmes rencontrés par les producteurs.
Sur le marché français, une solution pour répondre aux besoins des meuniers, qui peuvent varier d'une année sur l'autre, serait de cultiver un panel de variétés (le chiffre de quatre blés par producteur est évoqué, suivant son assolement).Concernant l'export, de nombreux progrès doivent être réalisés et notamment en protéines : [I]«nous ne sommes pas toujours l'aise sur notre qualité, et notamment sur nos bateaux qui arrivent au Maghreb. Il y a un gros travail à réaliser. Cela concerne les protéines mais aussi d'autres domaines comme celui de la propreté. En France, on parle trop de normes. Pendant ce temps, nos concurrents comme les Russes sont de plus en plus dangereux. A nous de nous adapter, vos travaux menés aujourd'hui sont très importants»[i].
[INTER]Besoins d'azote[inter]
Arnaud Ehrlacher, animateur à la FDSEA de Côte d'Or, a présenté le projet d'étude [I]«Blé, objectif protéines»[i]. Quatre volets (climatique, génétique, agronomique et technique, réglementaire) expliquent la baisse des rendements et des taux de protéines.
[I]«Sans fertilisation azotée, on ne fait pas de protéines. Et sans protéine, on ne fait pas du blé de qualité. Notre objectif est de faire du lobbying pour mettre en avant cette spécificité» [i]mentionne Arnaud Ehrlacher. Pour Didier Lenoir, le mot [I]«azote»[i] doit absolument cesser d'être un [I]«gros mot»[i] : [I]«il faut qu'il y ait une prise de conscience générale. Sur le plan réglementaire, nous faisons déjà beaucoup d'efforts. Sur l'innovation, il y a de grands besoins. Les aléas climatiques ne nous aident pas... Pour être entendus et porter haut nos revendications, nous devrons faire l'unité avec tous les OS et OPA. Il est important que tout le monde tire dans le même sens. Nous avons l'obligation de répondre aux exigences des meuniers, les producteurs ont tout simplement besoin de travailler»[i].
[INTER]Répondre à la clientèle[inter]
Robert Bilbot, directeur général de Cérévia, a dressé un état des lieux des blés bourguignons. Quand 50% approvisionnent la meunerie française, l'autre moitié se destine à l'export, vers l'Union européenne ou bien des pays tiers. Robert Bilbot insiste sur un point : [I]«les problématiques de qualité ne sont pas les mêmes suivant les débouchés. La meunerie française, par exemple, n'a pas les mêmes problématiques que la meunerie italienne. D'ordre général, la meunerie évolue très vite»[i]. Pour le directeur de Cérévia, il est très important de savoir sécuriser un meunier dans ses approvisionnements. Il devient de plus en plus difficile d'assurer cette tâche avec les problèmes rencontrés par les producteurs.
Sur le marché français, une solution pour répondre aux besoins des meuniers, qui peuvent varier d'une année sur l'autre, serait de cultiver un panel de variétés (le chiffre de quatre blés par producteur est évoqué, suivant son assolement).Concernant l'export, de nombreux progrès doivent être réalisés et notamment en protéines : [I]«nous ne sommes pas toujours l'aise sur notre qualité, et notamment sur nos bateaux qui arrivent au Maghreb. Il y a un gros travail à réaliser. Cela concerne les protéines mais aussi d'autres domaines comme celui de la propreté. En France, on parle trop de normes. Pendant ce temps, nos concurrents comme les Russes sont de plus en plus dangereux. A nous de nous adapter, vos travaux menés aujourd'hui sont très importants»[i].
De la biscuiterie à la viennoiserie, en passant par le pain
LoÏc Viguier, responsable commercial à Dijon Céréales Meunerie, et Marina Jahier, responsable qualité, ont présenté les différentes caractéristiques des produits confectionnés et vendus aux industriels, à la grande distribution et à l'export. Les taux de protéines sont une caractéristique clé. Les taux inférieurs à 11% concernent la biscuiterie. La grande famille intermédiaire est celle des pains avec des taux de protéines sur blé allant de 11 à 13%. «Et plus nous allons dans le moelleux, plus il nous faut de protéines» indique LoÏc Viguier, «la dernière grande catégorie concerne la viennoiserie, elle représente un tiers de nos ventes, ça va des croissants aux buns, en passant par les brioches».