CECNA
Portes Ouvertes au Haras de Charmoy
A la veille d’une nouvelle saison de monte, le Haras de Charmoy a ouvert ses portes au grand public et aux professionnels le temps d’une journée

Depuis quatre ans, le Haras de Charmoy est bien ancré dans le paysage équin national. Né de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), il s’est forgé un savoir faire sans pareil en matière d’insémination et de reproduction, s’appuyant notamment sur l’expérience acquise depuis plus de soixante ans par la Cecna (Coopérative agricole d’Élevage du Centre Nord et de l’Aube), en ce qui concerne l’insémination bovine. Aujourd’hui, le Centre effectue entre 120 et 150 inséminations de juments par an, essentiellement pour une clientèle issue de la région parisienne. Avec un taux de réussite sans appel de plus de 75 %.
Les visiteurs ont pu effectuer un tour complet des installations, guidés en cela par le directeur technique, Pierrick Drevillon. Ou comment tout savoir en moins d’une heure sur le travail d’insémination, le transfert d’embryons ou la collecte de semence ! Une collecte effectuée en salle de prélèvement au moyen d’un mannequin : [I]«monté sur vérins pneumatiques pour l’adapter à la taille de l’étalon»[i]. Il est certain qu’entre un Trait Ardennais et un Poney de Selle, les réglages doivent être différents ! Le monde équin a ceci de particulier que chaque étalon est unique et a besoin d’un [I]«confort»[i] particulier, d’où un matériel de collecte sur mesure : tuyau type gouttière, latex type combinaison de plongée, bouteille de verre pour récolter la semence, le tout simulant un vagin artificiel façon un peu [I]«MacGyver»[i] !
[INTER]Une technique bien rodée[inter]
Les 250 ml d’éjaculat récoltés en moyenne par saillie sont ensuite analysés pour réaliser un spectrogramme : [I]«l’appareil a été mis au point dans les années 90 pour lutter contre l’infertilité de la population nord américaine et adapté en version équine»[i]. C’est en fonction des résultats que l’on décidera ou non du caractère de [I]«congélabilité»[i] de la semence. Mise en paillettes, celle-ci est congelée en à peine plus de 9 minutes à la température de -196° et, dûment répertoriée, conservée dans l’azote liquide. A l’époque où la Cecna était encore Centre producteur, de 4 à 5 millions de paillettes étaient conservées ici en permanence. Devenu Centre distributeur depuis son adhésion à Gênes Diffusion, certaines paillettes stockées ici ont néanmoins atteint les 60 ans pour les plus vieilles ! L’époque où l’on était dans l’obligation de conserver plusieurs années un taureau dans l’attente de connaître sa valeur génétique, là où aujourd’hui, on peut déterminer ses caractéristiques en moins de trois semaines.
Autre spécialité des Haras de Charmoy : le transfert d’embryons. Une technique mise au point dans les années 80, consistant à aller collecter un embryon sur la mère donneuse quelques jours après l’insémination, pour le réimplanter sur une mère receveuse. Le plus gros du travail, selon Pierrick Drevillon étant de le retrouver au microscope : [I]«la jument étant une espèce mono ovulante, un embryon ne fait pas plus d’1 mm, autant dire que c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin !»[i]. L’avantage pour la mère donneuse, souvent jument de concours, étant de pouvoir poursuivre sa carrière sans entrave.
Un [I]«Show étalons»[i] a ponctué cette journée portes Ouvertes, avec la présence des plus grands étalonniers français. Dix-sept étalons au total, dont la [I]«star»[i] Kafka Brunemont, en provenance du Haras des Princes, dans le Pas de Calais.
Les visiteurs ont pu effectuer un tour complet des installations, guidés en cela par le directeur technique, Pierrick Drevillon. Ou comment tout savoir en moins d’une heure sur le travail d’insémination, le transfert d’embryons ou la collecte de semence ! Une collecte effectuée en salle de prélèvement au moyen d’un mannequin : [I]«monté sur vérins pneumatiques pour l’adapter à la taille de l’étalon»[i]. Il est certain qu’entre un Trait Ardennais et un Poney de Selle, les réglages doivent être différents ! Le monde équin a ceci de particulier que chaque étalon est unique et a besoin d’un [I]«confort»[i] particulier, d’où un matériel de collecte sur mesure : tuyau type gouttière, latex type combinaison de plongée, bouteille de verre pour récolter la semence, le tout simulant un vagin artificiel façon un peu [I]«MacGyver»[i] !
[INTER]Une technique bien rodée[inter]
Les 250 ml d’éjaculat récoltés en moyenne par saillie sont ensuite analysés pour réaliser un spectrogramme : [I]«l’appareil a été mis au point dans les années 90 pour lutter contre l’infertilité de la population nord américaine et adapté en version équine»[i]. C’est en fonction des résultats que l’on décidera ou non du caractère de [I]«congélabilité»[i] de la semence. Mise en paillettes, celle-ci est congelée en à peine plus de 9 minutes à la température de -196° et, dûment répertoriée, conservée dans l’azote liquide. A l’époque où la Cecna était encore Centre producteur, de 4 à 5 millions de paillettes étaient conservées ici en permanence. Devenu Centre distributeur depuis son adhésion à Gênes Diffusion, certaines paillettes stockées ici ont néanmoins atteint les 60 ans pour les plus vieilles ! L’époque où l’on était dans l’obligation de conserver plusieurs années un taureau dans l’attente de connaître sa valeur génétique, là où aujourd’hui, on peut déterminer ses caractéristiques en moins de trois semaines.
Autre spécialité des Haras de Charmoy : le transfert d’embryons. Une technique mise au point dans les années 80, consistant à aller collecter un embryon sur la mère donneuse quelques jours après l’insémination, pour le réimplanter sur une mère receveuse. Le plus gros du travail, selon Pierrick Drevillon étant de le retrouver au microscope : [I]«la jument étant une espèce mono ovulante, un embryon ne fait pas plus d’1 mm, autant dire que c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin !»[i]. L’avantage pour la mère donneuse, souvent jument de concours, étant de pouvoir poursuivre sa carrière sans entrave.
Un [I]«Show étalons»[i] a ponctué cette journée portes Ouvertes, avec la présence des plus grands étalonniers français. Dix-sept étalons au total, dont la [I]«star»[i] Kafka Brunemont, en provenance du Haras des Princes, dans le Pas de Calais.