Biodiversité
Pollinisation et participation
Le 15 mai, l’exploitation d’Emmanuel Brossard à Montifault passera en bio. Mais, cela fait bien longtemps qu’il cherche des solutions raisonnées pour son activité comme avec l’implantation de ruches sur ses terres.
«J’ai toujours voulu avoir des ruches sur mon exploitation, mais trouver un
apiculteur n’est pas toujours évident» raconte Emmanuel Brossard, agriculteur à Montifault. Lorsqu’il s’installe en 2013 sur la ferme familiale, il a toujours cette idée en tête. Mais, il lui faudra attendre 2017 pour que le hasard fasse son œuvre et qu’il rencontre Cyrille Ancery, apiculteur, au travers d’un réseau de distribution de produits locaux. Alors, ils commencent à échanger et se mettent d’accord sur un emplacement pour quelques ruches sur l’exploitation d’Emmanuel.
Échange de bons procédés
«J’ai besoin des abeilles pour la pollinisation. Et, je vois bien que depuis que les ruches sont là, il y a eu une amélioration de ce côté-là. En revanche, je ne peux pas la chiffrer avec précision puisqu’il n’y a pas eu d’étude dessus» explique Emmanuel. Pour la pose et l’entretien des ruches, Cyrille ne demande pas de participation financière à Emmanuel et la simple évocation d’une rémunération les fait rire. Mais cela soulève tout de même un vrai problème.
Des pratiques malvenues
«J'avais été approché par des apiculteurs qui me demandaient de les payer pour l'implantation de ruches, mais je n'ai pas donné suite» détaille Emmanuel. Pour Cyrille, cette pratique n’est pas constructive pour mettre en place «un partenariat gagnant-gagnant» il poursuit «si on s'en occupe correctement, elles donnent assez de matière pour pouvoir en vivre et donc il n'y a nul besoin de rémunération pour la pollinisation, qui sera au bénéfice des deux parties. Ce service gratuit, permet de sensibiliser l'agriculteur aux soins des abeilles, et ainsi ne pas avoir l'impression d'acheter un service».
Abeilles et compagnie
Les ruches installées chez Emmanuel sont dites «sédentaires», car «elles ne bougent pas de l’année comme elles ont tout ce qu’il leur faut ici à la différence d’autres qui sont positionnées à proximité des fleurs de saisons (châtaigniers, colza, etc.) et dont j’effectue les transhumances la nuit» développe Cyrille. Ainsi trouvent-elles chez Emmanuel des fleurs diverses (lin, colza, carthame, soja ou moutarde). Mais, ce dernier essaye «aussi d’attirer des auxiliaires avec la mise en place de bandes de jachères, car je voudrais avoir une population d’insectes plus importante. Et, à terme, cela me permettra de changer mes habitudes de travail».
Pour obtenir ses couverts, il a sollicité le Réseau Biodiversité pour les abeilles et plus particulièrement le programme Coup d’Pouce (coupdpousse.fr) qui, en contrepartie d’une parcelle pour l’implantation de jachère, fournit les semences pour lesdits couverts. «Nous ne déboursons rien du tout pour ce procédé» termine Emmanuel Brossard.
Contact : Cyrille Ancery, apiculture : 07 86 34 91 05 ou par mail
apiculteur n’est pas toujours évident» raconte Emmanuel Brossard, agriculteur à Montifault. Lorsqu’il s’installe en 2013 sur la ferme familiale, il a toujours cette idée en tête. Mais, il lui faudra attendre 2017 pour que le hasard fasse son œuvre et qu’il rencontre Cyrille Ancery, apiculteur, au travers d’un réseau de distribution de produits locaux. Alors, ils commencent à échanger et se mettent d’accord sur un emplacement pour quelques ruches sur l’exploitation d’Emmanuel.
Échange de bons procédés
«J’ai besoin des abeilles pour la pollinisation. Et, je vois bien que depuis que les ruches sont là, il y a eu une amélioration de ce côté-là. En revanche, je ne peux pas la chiffrer avec précision puisqu’il n’y a pas eu d’étude dessus» explique Emmanuel. Pour la pose et l’entretien des ruches, Cyrille ne demande pas de participation financière à Emmanuel et la simple évocation d’une rémunération les fait rire. Mais cela soulève tout de même un vrai problème.
Des pratiques malvenues
«J'avais été approché par des apiculteurs qui me demandaient de les payer pour l'implantation de ruches, mais je n'ai pas donné suite» détaille Emmanuel. Pour Cyrille, cette pratique n’est pas constructive pour mettre en place «un partenariat gagnant-gagnant» il poursuit «si on s'en occupe correctement, elles donnent assez de matière pour pouvoir en vivre et donc il n'y a nul besoin de rémunération pour la pollinisation, qui sera au bénéfice des deux parties. Ce service gratuit, permet de sensibiliser l'agriculteur aux soins des abeilles, et ainsi ne pas avoir l'impression d'acheter un service».
Abeilles et compagnie
Les ruches installées chez Emmanuel sont dites «sédentaires», car «elles ne bougent pas de l’année comme elles ont tout ce qu’il leur faut ici à la différence d’autres qui sont positionnées à proximité des fleurs de saisons (châtaigniers, colza, etc.) et dont j’effectue les transhumances la nuit» développe Cyrille. Ainsi trouvent-elles chez Emmanuel des fleurs diverses (lin, colza, carthame, soja ou moutarde). Mais, ce dernier essaye «aussi d’attirer des auxiliaires avec la mise en place de bandes de jachères, car je voudrais avoir une population d’insectes plus importante. Et, à terme, cela me permettra de changer mes habitudes de travail».
Pour obtenir ses couverts, il a sollicité le Réseau Biodiversité pour les abeilles et plus particulièrement le programme Coup d’Pouce (coupdpousse.fr) qui, en contrepartie d’une parcelle pour l’implantation de jachère, fournit les semences pour lesdits couverts. «Nous ne déboursons rien du tout pour ce procédé» termine Emmanuel Brossard.
Contact : Cyrille Ancery, apiculture : 07 86 34 91 05 ou par mail
Une ruche
1 reine ayant une durée de vie de 3 à 5 ans
En moyenne 2 000 œufs pondus par jour et donc 2 000 abeilles mourant par jour
30 jours de vie pour une abeille hors hiver et quelques mois durant la période hivernale
Quelques heures suffisent pour qu’une abeille mémorise où se situe sa ruche dans un rayon de 3 km.
Tous les mâles «faux-bourdons» de la ruche sont tués par les abeilles avant l’hiver.
En moyenne 2 000 œufs pondus par jour et donc 2 000 abeilles mourant par jour
30 jours de vie pour une abeille hors hiver et quelques mois durant la période hivernale
Quelques heures suffisent pour qu’une abeille mémorise où se situe sa ruche dans un rayon de 3 km.
Tous les mâles «faux-bourdons» de la ruche sont tués par les abeilles avant l’hiver.