Moissons
Pire qu’en 1976… !
La moisson 2016 risque d’être la plus mauvaise enregistrée depuis ces 50 dernières années et laissera des traces sans précédent. Pour les agriculteurs bien sur, mais aussi pour l’ensemble des acteurs de la filière
Avec une moyenne de 35 q/ha sur tout le département, le rendement en blé par rapport à la collecte 2015, est en retrait d’environ 60% dans les secteurs à fort potentiel et de 40% sur les plateaux. Des résultats qui s’expliquent par un déficit de rayonnement à la méiose, à la fécondation et durant toute la phase de remplissage. Les excès d’eau dans les sols peu filtrants n’ayant fait qu’amplifier le phénomène, dans un contexte particulièrement favorable aux maladies (septoriose, fusariose, jaunisse nanissante…) Avec un final, un nombre de grains par épi réduit de moitié par rapport à la normale et un PMG réduit au moins d’un tiers. Si les teneurs en protéines sont très élevées, les PS en revanche sont le plus souvent inférieurs à 70, aucun n’atteignant la norme de 75. Avec une moyenne ramenée à 50 q/ha, les orges d’hiver voient leurs calibrages systématiquement inférieurs à 50%, chutant même dans le pire des cas jusqu’à 20%, avec des teneurs en protéines souvent trop élevées et des PS faibles pénalisant la valorisation en mouture.
Près de 100 000 € en moins pour une ferme de 200 ha
Avec une moyenne à 29 q/ha pour l’ensemble des secteurs hors plateaux, le colza semble un peu moins touché et connait des rendements un peu inférieurs à la moyenne quinquennale, mais les teneurs en huile sont faibles et n’en favorisent pas la commercialisation. Les parcelles implantées sur les plateaux ont été fortement impactées suite aux dégâts causés par les ravageurs à l’automne et les rendements ne dépassent pas une moyenne de 17 q/ha. Quant aux pois d’hiver, les petites gelées d’avril ont crée des plaies permettant à la bactériose de se développer, au point parfois d’anéantir la récolte ! La moyenne de rendement ne dépassant pas dans le meilleur des cas les 10 q/ha.
C’est un peu le coup de grâce pour nombre d’exploitations, dont les trésoreries avaient déjà été mises à mal par les deux années antérieures, particulièrement mauvaises. Sur la base d’un résultat courant positif à 150 €/ha, considéré comme «minimum vital», il manquera cette année entre 450 et 500 €/ha, soit près de 100 000 € pour une exploitation de 200 ha ! Du jamais vu…
Près de 100 000 € en moins pour une ferme de 200 ha
Avec une moyenne à 29 q/ha pour l’ensemble des secteurs hors plateaux, le colza semble un peu moins touché et connait des rendements un peu inférieurs à la moyenne quinquennale, mais les teneurs en huile sont faibles et n’en favorisent pas la commercialisation. Les parcelles implantées sur les plateaux ont été fortement impactées suite aux dégâts causés par les ravageurs à l’automne et les rendements ne dépassent pas une moyenne de 17 q/ha. Quant aux pois d’hiver, les petites gelées d’avril ont crée des plaies permettant à la bactériose de se développer, au point parfois d’anéantir la récolte ! La moyenne de rendement ne dépassant pas dans le meilleur des cas les 10 q/ha.
C’est un peu le coup de grâce pour nombre d’exploitations, dont les trésoreries avaient déjà été mises à mal par les deux années antérieures, particulièrement mauvaises. Sur la base d’un résultat courant positif à 150 €/ha, considéré comme «minimum vital», il manquera cette année entre 450 et 500 €/ha, soit près de 100 000 € pour une exploitation de 200 ha ! Du jamais vu…