Journée technique Arvalis
Piloter au plus juste en 2017
Le 8 novembre dernier, Arvalis a tenu sa traditionnelle réunion régionale à Beaune. Après un retour sur la calamiteuse année 2016 et ses conséquences sur les exploitations céréalières, il était important de poser les bases pour 2017. Les semis sont prometteurs, mais la situation économique des grandes cultures impose la plus grande vigilance.

La campagne 2016 va laisser des traces et produira ses effets en 2017 et 2018, c’est une évidence quand on considère les résultats de cette récolte hors normes dans le mauvais sens du terme. Et ce ne sont pas les récoltes d’automne qui vont améliorer le tableau. «Il va falloir boire le calice jusqu’à la lie» regrette le président d’Arvalis BFC Didier Lenoir, en introduisant la journée technique régionale qui s’est déroulée à Beaune le 8 novembre dernier. En revanche pour le moment «tous les espoirs sont permis lorsque l’on observe les belles levées des semis». Si la messe est dite pour 2016, tous les espoirs sont permis pour 2017. Il va donc «falloir piloter au plus juste, bien mesurer ces choix stratégiques et tactiques» confirme Luc Pelcé. Faire les bons choix poste par poste, sans perdre de vue la cohérence de l’ensemble du système, raisonner chaque euro sur plusieurs années... représentent autant d’enjeux majeurs pour les exploitations mis à mal en 2016 qui doivent absolument retrouver de la compétitivité. C’est tout l’enjeu aussi du conseil en agriculture et cette réunion rassemblait justement les conseillers techniques et représentants des organismes stockeurs et des chambres d’agriculture.
Exception faite pour le colza, qui ne s’en tire pas trop mal en 2016, toutes les filières française accusent le contre-coup de la récolte 2016. Entre petite récolte, problèmes de qualité et prix en berne... les exploitations céréalières françaises accusent le coup. Sur la ferme France, 70% d’entre elles enregistrent un résultat négatif et en Bourgogne Franche-Comté ce sont 90% des exploitations qui passent dans le rouge. Ces mauvais résultats mettent en péril la compétitivité des exploitations pour au moins deux ans prévoit Arvalis. La conséquence pour 2017, c’est que les exploitants ont encore moins le droit à l’erreur que d’habitude.
Toute erreur de pilotage peut aggraver la situation. Il s’agit notamment de construire la récolte 2017 en distinguant les intrants à fonction de production (azote, fingicides), «qui assurent la base de la production» ; les intrants à effet de seuil (herbicides, insecticides, régulateurs) qui doivent être raisonnés «au cas par cas» ; les intrants patrimoine (fumure de fond, herbicides) à mettre en oeuvre «si on en a les moyens afin de préparer les futures bases de production».
En 2016, l’intensification des intrants n’a pas porté ses fruits sur les facteurs de production, «plus on mettait d’azote plus on perdait en rendement». Au final on a comptabilisé deux fois plus de paille que de grains dans des proportions très supérieures à l’historique. Avec sa forte variabilité, 2016 ne ressemble à aucune autre année, ses résultats seront cependant intégrés aux chiffres pluriannuels. En 2017 retour aux recommandations agronomiques les plus communément partagées, «ce que l’on connaît», et nécessité d’un pilotage de précision.
Exception faite pour le colza, qui ne s’en tire pas trop mal en 2016, toutes les filières française accusent le contre-coup de la récolte 2016. Entre petite récolte, problèmes de qualité et prix en berne... les exploitations céréalières françaises accusent le coup. Sur la ferme France, 70% d’entre elles enregistrent un résultat négatif et en Bourgogne Franche-Comté ce sont 90% des exploitations qui passent dans le rouge. Ces mauvais résultats mettent en péril la compétitivité des exploitations pour au moins deux ans prévoit Arvalis. La conséquence pour 2017, c’est que les exploitants ont encore moins le droit à l’erreur que d’habitude.
Toute erreur de pilotage peut aggraver la situation. Il s’agit notamment de construire la récolte 2017 en distinguant les intrants à fonction de production (azote, fingicides), «qui assurent la base de la production» ; les intrants à effet de seuil (herbicides, insecticides, régulateurs) qui doivent être raisonnés «au cas par cas» ; les intrants patrimoine (fumure de fond, herbicides) à mettre en oeuvre «si on en a les moyens afin de préparer les futures bases de production».
En 2016, l’intensification des intrants n’a pas porté ses fruits sur les facteurs de production, «plus on mettait d’azote plus on perdait en rendement». Au final on a comptabilisé deux fois plus de paille que de grains dans des proportions très supérieures à l’historique. Avec sa forte variabilité, 2016 ne ressemble à aucune autre année, ses résultats seront cependant intégrés aux chiffres pluriannuels. En 2017 retour aux recommandations agronomiques les plus communément partagées, «ce que l’on connaît», et nécessité d’un pilotage de précision.
Comment gérer la résistance des fongicides sur les céréales à paille ?
Les essais et les résultats des analyses montrent une augmentation importante des souches de septoriose résistantes aux triazoles. Cette évolution va dans le sens de ce qui s’est passé en Irlande et dans le Royaume-Uni il y a quelques années. Avec en plus l’apparition de résistance au SDHI (famille de molécules fongicides). La stobilurine montre un intérêt sur des variétés sensibles à l’helminthosporiose.
Comment ralentir la résistance ? Arvalis recommande d’alterner les triazoles et de limiter leur nombre ; de pratiquer une seule application de SDHI et un chloro au moins. L’association de matières actives avec des modes d’actions différentes est validée aussi (SDHI+triazoles+chloro).
Comment ralentir la résistance ? Arvalis recommande d’alterner les triazoles et de limiter leur nombre ; de pratiquer une seule application de SDHI et un chloro au moins. L’association de matières actives avec des modes d’actions différentes est validée aussi (SDHI+triazoles+chloro).