Collecte Dijon Céréales
Pascal Demay: «On revient de loin !»
Point sur la collecte de Dijon céréales avec Pascal Demay, directeur terrain et approvisionnements de la coopérative. Un bilan en demi-teinte fortement marqué par le gel et ses effets.

Tous ceux qui ont constaté et vécu le gel et ses effets ne peuvent que dire comme Pascal Demay, directeur terrain, que «On revient de loin». 60 000 ha, soit un tiers de la sole du périmètre de collecte de Dijon Céréales, ont été retournés. Des décisions souvent prises en fonction des mauvais souvenirs de 2003 où les effets du gel avaient ensuite été aggravés par une sécheresse persistante. [I]«Heureusement le printemps nous a été favorable»[i] et [I]«si la moisson finalement est plutôt bonne»[i] constate Pascal Demay, il insiste sur le fait [I]«qu'il ne faut pas oublier ceux qui n'ont pas pu se rattraper et qui se trouvent une nouvelle fois lourdement pénalisés cette année»[i] dans une large zone dont l'épicentre se situe sur le plateaux de Baigneux et ses alentours.
[INTER]Une bonne surprise mais... pas pour tout le monde[inter]
Au final la collecte moisson devrait s'établir à 490 000 t après comtage des blé de printemps. C'est donc plutôt une bonne surprise en dépit des rendements médiocre en colza, en orge d'hiver et escourgeons restants dans les zones affectées par le gel, où les rendements en blé sont également en baisse. Cependant, partout ailleurs on constate comme Pascal Demay [I]«que la nature a redonné en partie ce qu'elle avait détruit pendant l'hiver»[i].
On doit ainsi distinguer deux grandes zones : celles épargnées par le gel, essentiellement le Sud et le Sud-Est du département et les zones [I]«gelées»[i] Auxois, Châtillonnais, Tille et Nord Vingeanne et Haute Marne, où le gel n'a épargné aucune culture.
[INTER]Orges d'hiver et escourgeons[inter]
Dans les zones gelées les orges d'hiver et escourgeons ont été détruits à 80%. Pour ce qui reste les rendements sont décevants (30 à 40 q/ha) alors que les resemis d'escourgeons de fin février sont bons (55 à 60 q/ha), avec de très bons calibrages. En Plaine, le rendement est bon, de 60 à 80 q, avec un calibrage moyen de 70%.
[INTER]Colza[inter]
Déception attendue et confirmée sur les plateaux et Auxois, les colzas gelés ne se sont jamais remis du gel et des attaques de botrytis, le rendement moyen de cette zone s'établit aux alentours de 20 q (avec des chutes à 15 q). En région intermédiaire le rendement monte à 27/30 q, tandis qu'en Plaine il s'avère très bon avec 35 à 40 q de moyenne. Au total, le rendement moyen de Dijon Céréales sera inférieur à 30 q.
[INTER]Blé[inter]
Le rendement moyen devrait s'établir autour de 64 q, avec des amplitudes importantes, mais moins prononcées que l'an passé. Au Nord, le rendement moyen se situera entre 53 et 70 q, autour de 67 q sur Tille Vingeanne Bèze, 72 q pour la Mirebeau, avec Apache qui déçoit dans ce secteur et également en Plaine. Tille Nord enregistre 55 de moyenne, tandis que la Plaine voit de bons à très bons rendements avec une moyenne de 72 q et le secteur de Genlis qui cartonne à 80 q.
La moyenne totale de la collecte des blés s'établit à 65 q. Des blés de bonne qualité avec un PS moyen de 77, et un taux de protéines moyen lui aussi de 11,5, qui [I]«heureusement»[i] selon Pascal Demay, [I]«passe encore à l'export»[i]. Le directeur terrain de Dijon Céréales insiste cependant [I]«sur le problème récurrent de la gestion de l'azote et une baisse constante du niveau des protéines depuis plusieurs années»[i]. Sur les blés comme sur les orges les résultats de la collecte sur plusieurs années traduisent un vrai problème de gestion de l'azote.
[INTER]Orges de printemps[inter]
C'est la bonne surprise de l'année et tous secteurs confondus. Dans les zones à faible potentiel [I]«le pari était pourtant risqué»[i], mais le climat a rattrapé le coup. Le rendement de Dijon Céréales devrait atteindre près de 60 q (entre 55 et 70 q). En revanche on observe un taux de protéine anormalement bas autour de 9%. Situation totalement inverse à celle de l'an passé et qui complique la transformation. Cette année en plus les surfaces d'orges de printemps ont doublé, ce qui fait craindre que les brasseurs aient suffisamment le choix pour prendre la meilleure qualité seulement.
Pour les autres productions le triticale comme la moutarde déçoivent, les pois sont moyens, le seigle est bon.
[INTER]Prix : le revers de la médaille[inter]
[I]«Dans un contexte de marché explosif»[i] où les prévisions à l'ouest (USA) comme à l'Est (Russie) annonce une récolte fortement entamée par des sécheresses persistantes, le maÏs devient le marché directeur et entraîne toutes les céréales à la hausse. Les prix du blé s'envolent à plus de 255 euros départ fin juillet. Alors qu'il reste 60% de volumes à vendre [I]«cela permettra de construire une très belle moyenne finale»[i], indique Dijon céréales dans sa circulaire moisson du 8 août. Même aspiration des marchés pour le colza qui atteignait au 8 août 495 € Matif novembre. Il reste là encore près de 50% à vendre pour [I]«construire un prix final jamais atteint»[i]. Ces perspectives, confirmées par Pascal Demay, laissent augurer de bons prix de rémunération pour les coopérateurs.
Mais cela ne doit pas occulter les difficultés à moyen terme qui s'annoncent en fonction de l'état de l'économie générale, de l'état de santé des pays acheteurs et de la capacité des filières (animales, meuneries...) à absorber cette hausse brutale des prix. Avec le souci constant pour la coopérative [I]«d'assurer la sécurité de paiement des exécutions dans un contexte globale de fragilité économique»[i] de certains clients du pourtour méditerranéen.
[INTER]Une bonne surprise mais... pas pour tout le monde[inter]
Au final la collecte moisson devrait s'établir à 490 000 t après comtage des blé de printemps. C'est donc plutôt une bonne surprise en dépit des rendements médiocre en colza, en orge d'hiver et escourgeons restants dans les zones affectées par le gel, où les rendements en blé sont également en baisse. Cependant, partout ailleurs on constate comme Pascal Demay [I]«que la nature a redonné en partie ce qu'elle avait détruit pendant l'hiver»[i].
On doit ainsi distinguer deux grandes zones : celles épargnées par le gel, essentiellement le Sud et le Sud-Est du département et les zones [I]«gelées»[i] Auxois, Châtillonnais, Tille et Nord Vingeanne et Haute Marne, où le gel n'a épargné aucune culture.
[INTER]Orges d'hiver et escourgeons[inter]
Dans les zones gelées les orges d'hiver et escourgeons ont été détruits à 80%. Pour ce qui reste les rendements sont décevants (30 à 40 q/ha) alors que les resemis d'escourgeons de fin février sont bons (55 à 60 q/ha), avec de très bons calibrages. En Plaine, le rendement est bon, de 60 à 80 q, avec un calibrage moyen de 70%.
[INTER]Colza[inter]
Déception attendue et confirmée sur les plateaux et Auxois, les colzas gelés ne se sont jamais remis du gel et des attaques de botrytis, le rendement moyen de cette zone s'établit aux alentours de 20 q (avec des chutes à 15 q). En région intermédiaire le rendement monte à 27/30 q, tandis qu'en Plaine il s'avère très bon avec 35 à 40 q de moyenne. Au total, le rendement moyen de Dijon Céréales sera inférieur à 30 q.
[INTER]Blé[inter]
Le rendement moyen devrait s'établir autour de 64 q, avec des amplitudes importantes, mais moins prononcées que l'an passé. Au Nord, le rendement moyen se situera entre 53 et 70 q, autour de 67 q sur Tille Vingeanne Bèze, 72 q pour la Mirebeau, avec Apache qui déçoit dans ce secteur et également en Plaine. Tille Nord enregistre 55 de moyenne, tandis que la Plaine voit de bons à très bons rendements avec une moyenne de 72 q et le secteur de Genlis qui cartonne à 80 q.
La moyenne totale de la collecte des blés s'établit à 65 q. Des blés de bonne qualité avec un PS moyen de 77, et un taux de protéines moyen lui aussi de 11,5, qui [I]«heureusement»[i] selon Pascal Demay, [I]«passe encore à l'export»[i]. Le directeur terrain de Dijon Céréales insiste cependant [I]«sur le problème récurrent de la gestion de l'azote et une baisse constante du niveau des protéines depuis plusieurs années»[i]. Sur les blés comme sur les orges les résultats de la collecte sur plusieurs années traduisent un vrai problème de gestion de l'azote.
[INTER]Orges de printemps[inter]
C'est la bonne surprise de l'année et tous secteurs confondus. Dans les zones à faible potentiel [I]«le pari était pourtant risqué»[i], mais le climat a rattrapé le coup. Le rendement de Dijon Céréales devrait atteindre près de 60 q (entre 55 et 70 q). En revanche on observe un taux de protéine anormalement bas autour de 9%. Situation totalement inverse à celle de l'an passé et qui complique la transformation. Cette année en plus les surfaces d'orges de printemps ont doublé, ce qui fait craindre que les brasseurs aient suffisamment le choix pour prendre la meilleure qualité seulement.
Pour les autres productions le triticale comme la moutarde déçoivent, les pois sont moyens, le seigle est bon.
[INTER]Prix : le revers de la médaille[inter]
[I]«Dans un contexte de marché explosif»[i] où les prévisions à l'ouest (USA) comme à l'Est (Russie) annonce une récolte fortement entamée par des sécheresses persistantes, le maÏs devient le marché directeur et entraîne toutes les céréales à la hausse. Les prix du blé s'envolent à plus de 255 euros départ fin juillet. Alors qu'il reste 60% de volumes à vendre [I]«cela permettra de construire une très belle moyenne finale»[i], indique Dijon céréales dans sa circulaire moisson du 8 août. Même aspiration des marchés pour le colza qui atteignait au 8 août 495 € Matif novembre. Il reste là encore près de 50% à vendre pour [I]«construire un prix final jamais atteint»[i]. Ces perspectives, confirmées par Pascal Demay, laissent augurer de bons prix de rémunération pour les coopérateurs.
Mais cela ne doit pas occulter les difficultés à moyen terme qui s'annoncent en fonction de l'état de l'économie générale, de l'état de santé des pays acheteurs et de la capacité des filières (animales, meuneries...) à absorber cette hausse brutale des prix. Avec le souci constant pour la coopérative [I]«d'assurer la sécurité de paiement des exécutions dans un contexte globale de fragilité économique»[i] de certains clients du pourtour méditerranéen.