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Race Brune

Pas de mondial à Dijon en 2016

La journée d’études du mardi 27 mai a été riche en informations : des bonnes... et parfois moins bonnes.
Par Aurélien Genest
Pas de mondial à Dijon en 2016
La visite du Gaec de la Perrière, à Laignes, était proposée à l’issue du déjeuner.
Le congrès mondial de la race Brune se déroulera dans deux ans à Mende, en Lozère et non à Dijon comme le souhaitaient les éleveurs côte d’oriens. C’est [I]«ballot»[i]. Et c’est d’ailleurs à Balot, dans le canton de Laignes, que l’information a été dévoilée par Mickaël Clerget, le président du syndicat inter-départemental. [I]«Ce ne fut pas un scoop pour nous car nous le savions depuis un petit moment déjà»[i] signale le Côte dorien, [I]«c’est une déception, même si nous pouvons être fiers d’avoir défendu les intérêts de notre région. J’ai une pensée pour Jean-François Dessolin, de Côte d’Or Conseil Elevage, qui s’était énormément investi sur le dossier. Qu’importe, nous emmènerons une paire d’animaux à ce beau rendez-vous»[i].

[INTER]Châtillon à la fin du mois[inter]
Mickaël Clerget et les éleveurs du département ont d’ores et déjà les yeux rivés sur Châtillon-sur-Seine. Les Journées châtillonnaises se dérouleront samedi 28 et dimanche 29 juin. [I]«Nous avons laissé de bonnes traces suite au National de 2013»[i] indique le président du syndicat, [I]«la motivation est plus que jamais au rendez-vous et nous comptons une nouvelle fois sur le beau partenariat avec la mairie de Châtillon et le lycée La Barotte pour réussir cette nouvelle édition»[i].

Une centaine d’animaux seront présentés comme chaque année. La vente, prévue le samedi à 19 heures regroupera une vingtaine de bovins. [I]«C’est moins que les précédentes années mais c’est un choix volontaire. Nous voulons mettre l’accent sur la qualité et faire remonter la moyenne des prix»[i] affiche Mickaël Clerget.

[INTER]Année record pour le commerce...[inter]
La coopérative Brune Expansion a atteint des records en nombre d’animaux commercialisés pour la troisième année consécutive.

Le chiffre d’affaire 2013 a grimpé de 25% avec plus de 500 bovins vendus, dont 315 en provenance d’Allemagne. [I]«Cela est dû à une forte demande en Brune, mais également au travail de chacun de nous à travers les différentes expositions, concours et ventes»[i] relève le président Gilles Salomon, [I]«mais je le répète encore une fois, il est dommage que nous soyons obligés d’importer autant d’animaux, même si cela est favorable pour le renouvellement des souches. Nous serons prochainement amenés à récompenser les éleveurs vendeurs et acheteurs qui créent aujourd’hui ce résultat économique. Peut-être se verront-ils attribuer des réductions tarifaires sur des doses d’inséminations. Une réflexion est en cours»[i].

[INTER]… mais aussi pour le taux cellulaire[inter]
Des quatre races laitières du département, la Brune est celle dont le taux cellulaire a le plus augmenté l’année dernière. De 346 000 cellules en 2012, la moyenne est passée à 371 000 en 2013. [I]«Elle a même pris 100 000 cellules en dix ans»[i] indique Jean-François Dessolin.
Le technicien spécialisé de Côte d’Or Conseil Elevage s’interroge: [I]«il y a de plus en plus de vaches dans les élevages, les troupeaux grandissent, c’est une explication. Mais il y a peut-être d’autres raisons, notamment génétiques. Il y a une dizaine d’années, nous n’avons peut-être pas suffisamment regardé cette problématique du taux cellulaire. Les vaches se retrouvent aujourd’hui dans les troupeaux. Cela devrait tout de même s’améliorer assez rapidement, les éleveurs font aujourd’hui attention à ce paramètre»[i].

BGS a profité de cette journées d’études pour présenter les sorties récentes de taureaux génomiques de haut niveau.
Il a été conseillé aux éleveurs de bien utiliser l’ensemble des animaux proposés, et non un en particulier.

Du houx contre les teignes, est-ce que ça marche ?

La teigne bovine est une maladie bien connue des éleveurs. Cette mycose cutanée, due à un champignon, affecte les jeunes bovins. En plus des traitements fongicides, plusieurs éleveurs suspendent des bouquets de houx dans leurs bâtiments. C’est le cas du Gaec de La Perrière. Cette technique est-elle fiable ? Samuel Bulot et Jean-Louis Blandin, qui participaient à cette journée d’études, utilisent ce procédé «qui ne date pas d’hier» selon eux. «On va dire que c’est un plus. Ce n’est pas radical contre les teignes mais le houx diminue leur effet» commentent les deux Côte d’oriens. Une brève recherche sur internet n’apprend rien de plus sur cette technique, encore moins sur son explication scientifique. Des éleveurs convaincus par cette méthode et ayant une explication sur son fonctionnement peuvent nous faire parvenir leurs commentaires sur a.genest@terres-de-bourgogne.net.