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Cuma BFC

Partage et coopération

Hervé Delacroix, ancien président des Cuma du Doubs, porte la parole des 800 structures de Franche-Comté et de la Bourgogne. A chaque étage, l’engagement se base sur la collaboration.
Par Dominique Gouhenant
Partage et coopération
Hervé Delacroix préside les Cuma de Bourgogne-Franche-Comté.
Depuis peu - lundi 25 mars -, Hervé Delacroix est le nouveau président des Cuma de Bourgogne-Franche-Comté.
Tout commence en 1992 suite à son installation à Courvières.

L’agriculteur s’engage dans la Cuma de la Baume. «Cela s’est fait doucement». La Cuma se lance avec une dizaine d’exploitations pour des épandeur, bétaillère et benne.
«J’ai été - par la suite - président de la Cuma de la Baume ; du nom d’une rivière qui navigue entre Boujailles et Courvières».

Suivent du matériel pour le travail au sol et une tonne à lisier et même, pendant cinq ans une presse à botte carré. Non content de son engagement au sein de sa propre structure, Hervé Delacroix accepte en 2 000 comme président de la Cuma de la Baume d’accéder au poste d’administrateur de la FDCuma du Doubs avant d’en devenir le président en 2006 jusqu’en janvier 2017 ; «grâce à notre travail avec le DynaCuma, nous avons pu poursuivre notre engagement collectif».

Aujourd’hui, il préside une grande région. Elle compte plus de 805 Cuma qui sont encadrées par un directeur et une équipe de dix-huit salariés dont douze animateurs ; celles-ci génèrent 30 millions de chiffres d’affaires et 26 millions investissements.

Une dynamique collective
Avec Hervé Mouron, un Nivernais, il va représenter la grande région à la FNCuma. Là aussi, il va porter un message qui a toute son importance pour tous les agriculteurs : diminuer les charges de structures sur l’exploitation au niveau des matériels. Le choix est clair : autant privilégier une bonne installation comme la salle de traite. «Nous y passons tous les jours». Et le tracteur ? «A mon compteur, je ne le roule que 300 h». Autant passer par la Cuma : «c’est une bonne solution pour l’agriculture».
Le travail en collectif permet d’augmenter les capacités de remboursement des investissements. «Cela incite aussi à une politique dynamique pour acquérir du matériel récent et forcément plus performant».
Il faut encore conforter les convictions des uns et des autres afin qu’ils s’engagent au sein des Cuma. «Ils sont le lieu de partage et de coopération». Mais le nouveau président reconnaît aussi que ce n’est pas simple tous les jours et qu’il faut composer avec tout le monde.
Le nouveau président de la grande région préfère être optimiste :
«Je m’appuie sur des personnes qui veulent aller de l’avant». Pour cela, Hervé Delacroix compte sur une équipe qui accepte de partager les responsabilités. «Cela me permettra de fédérer toutes nos Cuma pour offrir les mêmes services à chacune sur leur propre territoire».

Pour autant, il n’est pas question de chercher à uniformiser toutes les différentes pratiques. En s’appuyant sur les animatrices et les animateurs qui sont liés à leur territoire, il est possible de mutualiser les compétences des uns et des autres.