JA + FDSEA
Paroles de candidats
Nicolas Saillard est céréalier sur la commune de Cosne-sur-Loire. Il est également Vice-Président de la FDSEA 58. Il est candidat sur la liste commune FDSEA + JA pour les élections à la Chambre d’Agriculture de janvier. Il nous livre sa vision européenne de l’agriculture.

La dimension européenne est présente dans nos exploitations depuis maintenant plus de 50 ans. Contrairement aux nostalgiques d’un temps passé qui n’ont pas perçu les changements de notre société et les attentes de celle-ci, il me paraît au contraire plus utile de travailler à une adaptation de la politique agricole, et de militer pour obtenir des ambitions claires à l’Europe qui permettent de porter un projet agricole européen, et de fixer les priorités de la future PAC.
Le fonctionnement actuel n’est pas satisfaisant que ce soit l’incapacité de l’Union européenne à agir, ou à dégager des moyens et des solutions :
Tout d’abord, l’absence de volonté partagée des États membres pour s’accorder sur une vision stratégique du rôle de l’Union européenne et singulièrement de son agriculture nous est très préjudiciable.
Ensuite, le fait que l’Union Européenne ait privilégié l’existence d’un grand marché au détriment des politiques d’actions communes ne nous a pas été favorable.
Ou bien d’autres décisions comme la création au sein de l’UE des distorsions de concurrence qui nous déstabilisent régulièrement.
Le fonctionnement actuel sans recherche de convergences aboutit à une réduction du budget agricole européen et à un renforcement des politiques nationales et régionales, qui se trouvent être très inégalitaires d’un état ou d’une région à l’autre selon la richesse ou la volonté politique de chacun.
Les décisions européennes d’importations de biodiesel argentin et d’huile de palme sont par ailleurs la manifestation d’un fonctionnement complètement erratique de l’UE. Elles sont guidées par de probables accords industriels passés au détriment de l’agriculture.
Avoir un projet agricole européen c’est dans un premier temps se souvenir que l’agriculture a été à l’origine un ciment de l’Europe. Mais, comme je vous l’ai dit, la nostalgie n’a rien à faire dans un projet d’avenir.
Quand nous entendons de plus en plus parler de solution d’alimentation pouvant se faire à base de nourriture de synthèse (toujours en expérimentation à l’heure actuelle) et que certains osent appeler viande, il me semble évident qu’un projet européen, capable de consolider des agricultures rémunératrices et conservatrices de la qualité et de la sécurité alimentaire, doit voir le jour le plus rapidement possible. Un projet européen doit aussi veiller à la mise en place d’une harmonisation fiscale, sociale et environnementale et à renforcer une rémunération des producteurs compatible avec la réalité de leurs territoires et activités tout en accompagnant leurs projets.
Une énième réforme de la PAC va encore voir le jour à partir de 2021. Nous devrons tout mettre en œuvre pour essayer, à force de propositions et de revendications, d’influer sur cette réforme et d’éviter des conséquences défavorables sur nos exploitations. C’est cela le rôle d’un syndicat qui agit, d’un syndicat qui construit.
Cette politique, pour nous redonner confiance en notre travail devra apporter une certaine adaptation vis-à-vis des aléas climatiques, pour lesquels nous sommes nous agriculteurs en première ligne. Les variations brutales des cours, quand ils ne sont pas au plus bas, sont aussi à prendre en compte dans cette nouvelle PAC. Il est à rappeler qu’elle s’installera, par le fait de la montée en puissance du bassin de production de la mer noire dans une situation qui était jusqu’à un passé récent complètement inédite pour les producteurs de grandes cultures.
Il est primordial d’avoir un calendrier de réformes permettant des simplifications des contraintes qui freinent actuellement le dynamisme de nos exploitations, et que les mises en œuvre des politiques agricoles soient cohérentes d’un État à l’autre et à tous les échelons de notre pays. Il faut renforcer la diversité des agricultures et veiller à la non-concentration de la valeur ajoutée sur l’aval de l’agriculture.
Le budget agricole européen doit permettre une orientation, une structuration pour stabiliser et protéger un marché agricole responsable et innovant en s’appuyant sur les professionnels de l’agriculture que sont les paysans.
Il est primordial d’avoir un calendrier de réformes permettant des simplifications des contraintes freinant actuellement le dynamisme de nos exploitations, et que les mises en œuvre des politiques agricoles soient cohérentes d’un état à l’autre et à tous les échelons de notre pays.
L’Europe n’est pas toujours perçue comme un acteur favorable à l’agriculture même si les deux sont liées depuis l’origine de la PAC. Le temps qui s’écoule ne doit pas nous faire oublier ni regretter le passé mais doit nous obliger à construire un avenir qui nous soit plus favorable. Donc remontons-nous les manches et avançons ensemble pour les élections Chambre d’agriculture, mais surtout allez voter !
Le fonctionnement actuel n’est pas satisfaisant que ce soit l’incapacité de l’Union européenne à agir, ou à dégager des moyens et des solutions :
Tout d’abord, l’absence de volonté partagée des États membres pour s’accorder sur une vision stratégique du rôle de l’Union européenne et singulièrement de son agriculture nous est très préjudiciable.
Ensuite, le fait que l’Union Européenne ait privilégié l’existence d’un grand marché au détriment des politiques d’actions communes ne nous a pas été favorable.
Ou bien d’autres décisions comme la création au sein de l’UE des distorsions de concurrence qui nous déstabilisent régulièrement.
Le fonctionnement actuel sans recherche de convergences aboutit à une réduction du budget agricole européen et à un renforcement des politiques nationales et régionales, qui se trouvent être très inégalitaires d’un état ou d’une région à l’autre selon la richesse ou la volonté politique de chacun.
Les décisions européennes d’importations de biodiesel argentin et d’huile de palme sont par ailleurs la manifestation d’un fonctionnement complètement erratique de l’UE. Elles sont guidées par de probables accords industriels passés au détriment de l’agriculture.
Avoir un projet agricole européen c’est dans un premier temps se souvenir que l’agriculture a été à l’origine un ciment de l’Europe. Mais, comme je vous l’ai dit, la nostalgie n’a rien à faire dans un projet d’avenir.
Quand nous entendons de plus en plus parler de solution d’alimentation pouvant se faire à base de nourriture de synthèse (toujours en expérimentation à l’heure actuelle) et que certains osent appeler viande, il me semble évident qu’un projet européen, capable de consolider des agricultures rémunératrices et conservatrices de la qualité et de la sécurité alimentaire, doit voir le jour le plus rapidement possible. Un projet européen doit aussi veiller à la mise en place d’une harmonisation fiscale, sociale et environnementale et à renforcer une rémunération des producteurs compatible avec la réalité de leurs territoires et activités tout en accompagnant leurs projets.
Une énième réforme de la PAC va encore voir le jour à partir de 2021. Nous devrons tout mettre en œuvre pour essayer, à force de propositions et de revendications, d’influer sur cette réforme et d’éviter des conséquences défavorables sur nos exploitations. C’est cela le rôle d’un syndicat qui agit, d’un syndicat qui construit.
Cette politique, pour nous redonner confiance en notre travail devra apporter une certaine adaptation vis-à-vis des aléas climatiques, pour lesquels nous sommes nous agriculteurs en première ligne. Les variations brutales des cours, quand ils ne sont pas au plus bas, sont aussi à prendre en compte dans cette nouvelle PAC. Il est à rappeler qu’elle s’installera, par le fait de la montée en puissance du bassin de production de la mer noire dans une situation qui était jusqu’à un passé récent complètement inédite pour les producteurs de grandes cultures.
Il est primordial d’avoir un calendrier de réformes permettant des simplifications des contraintes qui freinent actuellement le dynamisme de nos exploitations, et que les mises en œuvre des politiques agricoles soient cohérentes d’un État à l’autre et à tous les échelons de notre pays. Il faut renforcer la diversité des agricultures et veiller à la non-concentration de la valeur ajoutée sur l’aval de l’agriculture.
Le budget agricole européen doit permettre une orientation, une structuration pour stabiliser et protéger un marché agricole responsable et innovant en s’appuyant sur les professionnels de l’agriculture que sont les paysans.
Il est primordial d’avoir un calendrier de réformes permettant des simplifications des contraintes freinant actuellement le dynamisme de nos exploitations, et que les mises en œuvre des politiques agricoles soient cohérentes d’un état à l’autre et à tous les échelons de notre pays.
L’Europe n’est pas toujours perçue comme un acteur favorable à l’agriculture même si les deux sont liées depuis l’origine de la PAC. Le temps qui s’écoule ne doit pas nous faire oublier ni regretter le passé mais doit nous obliger à construire un avenir qui nous soit plus favorable. Donc remontons-nous les manches et avançons ensemble pour les élections Chambre d’agriculture, mais surtout allez voter !