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FDSEA

Oana Poisson, nouvelle animatrice en productions végétales

Arrivée le 12 mai dernier, Oana Poisson est la nouvelle animatrice syndicale en productions végétales de la FDSEA de l'Yonne.

Par Charlotte Sauvignac
Syndicalisme
Oana Poisson, la nouvelle animatrice en productions végétales de la FDSEA de l'Yonne.

Originaire du Loiret, Oana Poisson a toujours porté son intérêt sur la biologie, la géologie, la SVT et à « comprendre le monde qui nous entoure », sans appartenir au monde agricole. C'est donc tout naturellement qu'elle s'est tournée vers un baccalauréat général scientifique, avec plusieurs spécialités dont les mathématiques, la physique chimie, la SVT et l'Informatique & Sciences du Numérique (ISN), qu'elle a réussi haut la main avec « les félicitations du jury », sourit-elle. En parallèle, elle a passé l'Abibac, c’est-à-dire l'équivalence du bac en allemand. Suite à ces deux réussites, elle poursuit ses études au sein de la prépa BCPST de Sainte Geneviève à Versailles. « C'était l'opportunité de me laisser le plus de portes ouvertes contrairement à la faculté », explique-t-elle. Sans avoir de projet professionnel particulier en tête, Oana Poisson a pour objectif de « pouvoir rendre service à la société », en ayant toujours en tête qu'à ce moment-là, elle a « une sensibilité particulière au changement climatique et à la disparition des espèces ». C'est donc une évidence « de poursuivre dans la biologie », confesse-t-elle. C'est dans un rythme très cadencé qui la « stimule intellectuellement » que la jeune loirétaine prend la décision de poursuivre son cursus en école d'ingénieure agronome et se dirige vers Agro Paris Tech, après « avoir entendu des retours d'expériences de la part d'anciens étudiants de la prépa. Et puis, il ne faut pas se le cacher, c'est une des meilleures écoles d'ingénieur agronome… alors j'ai tenté l'expérience », témoigne-t-elle, le sourire aux lèvres. Un choix qu'elle n'est pas près d'oublier. La première année, en cursus général, lui a permis de « découvrir l'agriculture et l'agronomie, et notamment la manière de mener une exploitation. Nous avions une ferme expérimentale pour mettre en pratique ce qu'on apprenait en cours. C'était passionnant », se souvient-elle. Pour clôturer cette belle année, Oana Poisson décide de quitter la capitale pour se rendre dans le Pays basque. « J'ai suivi un stage dans une ferme qui produisait de l'Ossau-Iraty. Je pouvais contribuer à chaque maillon de la chaîne, de la traite à la transformation laitière. La commercialisation était la seule chose à laquelle j'avais le moins accès », témoigne-t-elle

Le moment du déclic

En seconde année, Oana Poisson en profite pour partir à Vienne quatre mois, pour parfaire son anglais et son allemand. « J'avais choisi quelques cours sur la pollution, les sols tropicaux, l'irrigation, etc. », confie-t-elle. De retour en France, elle suit un second stage qui consistait à « réaliser une encyclopédie de l'agroécologie, en créant le lien entre les agriculteurs, à travers des retours d'expériences », explique-t-elle. Après cette brève expérience, elle valide sa seconde année et décide de réaliser une année de césure pour ajouter des expériences à son CV. « J'ai passé six mois dans un bureau d'études à Lyon, Soliance Alimentaire, spécialisé dans la filière alimentaire durable et qui s'adressait à un marché public et privé », se remémore-t-elle. Après six mois à être « les petites mains des conseillers » en aidant à trouver de la bibliographique, elle décide de retrouver le terrain en passant quelques mois au sein d'une association togolaise, AlphaBTogo, agissant comme un centre d'accueil pour enfants. Oana Poisson, avait pour mission de « développer le côté agroécologique de l'association, en testant des méthodes, comme des insecticides naturels avec un arbre, ou en réalisant un suivi des cultures. J'ai beaucoup apprécié le travail au champ et le fait de pratiquer l'agriculture tropicale », développe-t-elle. Après avoir parcouru différents systèmes agroécologiques, elle reprend le chemin des études et en sort fraîchement diplômée. Depuis mai, elle a son premier poste en tant qu'animatrice en productions végétales au sein de la FDSEA de l'Yonne et s'occupe principalement de tout ce qui concerne la gestion de la section fruits, avec des dossiers sur l'environnement, sur les dégâts de gibier, ainsi que l'UPVY.