Des gendarmes à cheval déployés en Puisaye-Forterre
Lundi 30 juin, le Colonel Nanni a présenté la nouvelle brigade de gendarmes à cheval qui va être déployée en Puisaye-Forterre cet été.

Après de nombreuses années de bataille, Dominique Charpentier, maire de Saint-Fargeau accueille le Colonel Nanni, commandant du groupement de gendarmerie départementale de l'Yonne, ainsi que plusieurs élus, pour annoncer la présence de cinq nouveaux gendarmes en Puisaye-Forterre sur un poste assez particulier. « Six cavaliers seront présents sur le territoire icaunais, en renfort, durant la période estivale, c’est-à-dire, du 16 juillet au 29 août. Nous aurons donc quatre gendarmes du groupement de gendarmerie et deux issus de la garde républicaine », déclare-t-il. C'est avec déterminisme qu'il poursuit ses propos. « Au sein de mon groupement, 25 d'entre eux avaient des aptitudes requises pour avoir ce poste et ils se sont tous portés volontaires avec une grande motivation, même jusqu'à me faire un CV », affirme le Colonel Nanni aux côtés du maire de Saint-Fargeau. Dans une partie du territoire prisée par les touristes, le maire de Saint-Fargeau a souhaité faire appel à la gendarmerie pour protéger les visiteurs. « C'est très important, on a quand même une activité importante. L'été, nous faisons souvent face à des actes de délinquance », justifie Dominique Charpentier, en se tournant vers le Colonel Nanni. Avec près de 300 000 touristes attendus sur cette zone, le cheval devient donc un moyen plus efficace de se déplacer. « L'avantage du cheval, c'est sa capacité à aller plus loin dans le territoire, dans des zones pas accessibles en voiture ou à pied, notamment pour gérer des faits de délinquance. Ces animaux sont habitués aux mouvements de foule, à la densité des territoires et ils ont déjà beaucoup d'expériences dans les contextes comme cela », justifie-t-il.
Protéger les touristes
Conscient des enjeux et des « pépites », présentes en Puisaye Forterre, le Colonel Nanni a établi un plan d'action. « L'essentiel de l'activité se situera sur Saint-Fargeau, avec son château, et dans de nombreux sites touristiques comme le lac du bourdon, avec près de 7 000 personnes les week-ends, la maison natale de Colette, au Prieuré, qui date du XIe siècle, le château de Guédelon, etc. Nous pourrons également être présents à des événements ponctuels comme à Rogny-les-sept-écluses », liste-t-il. Dans ces zones-là, le rôle du gendarme à cheval sera donc de « lutter contre la délinquance, notamment avec le trafic de stupéfiants et la dégradation de bâtiments publics que l'on a pu déjà constater les années précédentes, et bien évidemment de protéger les touristes », ajoute-t-il. Après l'intervention du Colonel Nanni, les questions affluent de toute part dans la salle. « Combien d'interventions maximums pourraient-ils avoir par jour ? », questionne un des visiteurs. « Nous pourrions monter jusqu'à quatre interventions par jour. De toute façon, les cavaliers sont tous reliés entre eux, notamment par l'Adjudant Meyer, qui sera aux commandes à Saint-Fargeau », répond-il, fièrement. Par contre, il souhaite également souligner le caractère essentiel du repos physiologique. « Nous pouvons faire deux actions dans la journée, car après les chevaux ont besoin de repos, normalement, après 4 heures d'interventions, les chevaux doivent rentrer au Haras. Nous avons également pensé à nous munir de véhicules pour transporter les chevaux afin d'éviter de les épuiser inutilement. Nous pourrions donc projeter les chevaux au plus proche de leurs zones d'action », ajoute le Colonel Nanni. Avant de conclure cette réunion d'information, le responsable de gendarmerie revient sur un des objectifs essentiels de cette mission, « convaincre les chefs, du véritable besoin de la Puisaye Forterre, en termes de sécurité du territoire », conclut-il.
