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Dégâts de gibier

Ne perdons pas de temps

Les sangliers toujours en surnombre n’étant pas confinés, il faut continuer les prélèvements durant cette situation exceptionnelle.
Par Thierry Besançon, président de la commission dégâts de gibier de la FDSEA
Le 24 mars, le préfet a signé un arrêté qui permettait aux chasseurs de continuer à nourrir les sangliers malgré le confinement. Cet arrêté a été pris sans que les représentants agricoles de la CDCFS (Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage) ne soient consultés, nous avons fait part de notre mécontentement à la DDT, car ce dispositif nous paraissait incomplet. Après avoir pris contact avec la DDT et la Fédération départementale des chasseurs, nous avons fait compléter ce dispositif, d’un protocole de lutte contre les dégâts de gibier, élaboré par la DDT, pour permettre le tir des sangliers par les chasseurs, en cas de dégâts avérés aux cultures signalés par les agriculteurs ou les chasseurs. La mise en place de ses tirs repose sur une autorisation individuelle après demande auprès des services de la DDT (contact : Thierry Grosjean 03 80 29 43 76, thierry.grosjean@cote-dor.gouv.fr). Le formulaire de demande est disponible sur le site de la FDSEA21 (www.fdsea21.fr).
Enfin, la FDC a remis à disposition des clôtures pour les chasseurs qui doivent protéger des cultures. Les demandes sont à faire par mail sur clotures@fdc21.com.
Nous sommes dans une période sensible pour les prairies qui sont trop souvent impactées durablement par les sangliers. Les cultures en général — et de printemps en particulier — ne peuvent supporter davantage de dégâts. Il fallait donc collaborer avec les services compétents et c’est ce que nous avons fait dans l’intérêt de tous. N’oublions jamais que ce sont les agriculteurs qui subissent les dégâts de gibiers dans leurs parcelles, avec des indemnisations trop souvent en dessous de la réalité. Nous resterons vigilants et, s’il le faut, nous proposerons des améliorations à ce dispositif.
Nous nous devons d’être réactifs, nous ne pouvons laisser évoluer les dégâts de gibiers (les cervidés sont aussi de la partie). La situation climatique étant déjà préoccupante pour l’agriculture, là où nous pouvons agir, nous avancerons ensemble.