Accès au contenu
Mercosur

N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas !

Par Martial Gros, Président de la commission Bovins viande de la FDSEA 21
Au moment où le parlement européen tente de distribuer les places (et non les responsabilités puisqu’ils n’arrivent à rien !), que la météo nous permet de travailler sans relâche, que les citoyens pensent à leurs vacances, on nous fait passer des accords en négociation depuis 20 ans. Les parlementaires seront amenés à se prononcer, le 17 juillet prochain, sur la ratification du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (Ceta). L’Union européenne et les pays du Mercosur sont parvenus, le 28 juin dernier, à un accord de libéralisation commerciale qui doit encore être ratifié de part et d’autre.

Bravo ! Tous sacrifiés !
De tels accords ne sont cohérents ni avec les discours de nos responsables politiques, ni avec la loi EGAlim qui a été adoptée, prônant une montée en gamme des produits agricoles et alimentaires et une consommation locale, rémunératrice pour les producteurs et respectueuse de l’environnement. L’importations de viande, de morceaux nobles, même s’ils sont douteux par leur empreinte environnementale et sanitaire va tuer notre élevage. Le sentiment de trahison est énorme. Nous avons demandé aux parlementaires de rejeter l’accord CETA et dénonçons fermement la conclusion des négociations du Mercosur. La FNSEA et les JA ont demandé un rendez-vous dans les meilleurs délais avec le Président de la République. Si ces accords sont menés à leur terme, la vigilance, dans les prochains mois, devra nous amener à surveiller les entreprises qui importeront cette viande dans le seul but profiter financièrement, comme l’a fait FranceAgrimer pour les steaks hachés destinés aux plus démunis !