FDSEA - JA
N’importons pas l’agriculture dont nous ne voulons pas !
Ceta, Mercosur : deux accords commerciaux négociés par la Commission européenne et qui menacent directement notre modèle de production français.... Les JA et la FDSEA ont alerté Perrine Goulet et Patrice Perrot sur les enjeux de tels accords, qui autoriseraient l’import de produits ne respectant pas nos standards de production. Notre modèle agricole vaut mieux que cela !

Deux réunions de travail avec les députés ont permis de clarifier les enjeux qui entourent la ratification française de ces accords européen : leur mise en place serait synonyme de concurrence directe avec le modèle de production français.
Incohérence gouvernementale
«Cela fait près de 20 ans que les accords avec le Mercosur sont en discussion, et on soumet un texte à une toute nouvelle assemblée européenne à peine élue» explique Stéphane Aurousseau, Président de la FDSEA ; de même le gouvernement français presse aujourd’hui pour une ratification express du traité avec le Ceta (Accord économique et commercial global avec le Canada): pourquoi tant de précipitation dans le calendrier ? Pourquoi tant d’incohérence ? L’article 44 de la loi dite EGAlim (États Généraux de l’Alimentation) tout juste votée à l’automne interdit de commercialiser toute denrée alimentaire pour laquelle «il a été fait usage de produits vétérinaires ou d’aliments pour animaux non autorisés par la réglementation européenne ou ne respectant pas les exigences d’identification et de traçabilité imposées par cette même réglementation».
Menace sur le modèle agricole français
L’élevage bovin, la volaille, le porc, le sucre et l’éthanol seraient les grands perdants de l’accord commercial signé par la commission européenne avec le Mercosur, qui regroupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay et le Venezuela. «Les productions agricoles françaises ne peuvent pas être la variable d’ajustement commercial, politique, diplomatique..» explique Stéphane Aurousseau, Président de la FDSEA. «En ce qui concerne la viande bovine par exemple, pourquoi importer des produits que l’on a ici, en quantité et en qualité ? Les français exportent vers des pays qui ne sont pas auto-suffisants.»
Emmanuel Bernard, Président de la section bovine de la FDSEA, poursuit: «Pourquoi envoyer un signal encourageant à des pays qui n’ont pas nos standards de production, notre traçabilité, notre qualité de production ? en viande bovine, pourquoi ouvrir nos portes à des dizaines de milliers de tonnes de viande nourrie au maïs OGM, aux farines animales, aux antibiotiques utilisés comme activateurs de croissance ? De plus, quel est le système de contrôle, de sanction ? Dès que l’on effectue des contrôles dans les pays sud-américains, comme c’est le cas du gouvernement irlandais avec le Brésil il y a quelques années, on s’aperçoit qu’il n’y a pas de respect des conditions d’élevage et de traçabilité ! Comment va-t-on contrôler les volumes sur le bateau ? Il suffira aux exportateurs sud-américains de payer les droits de douane pour dépasser les contingents autorisés...».
Si l’Union Européenne et la France sont actives pour signer ces accords, elles le sont moins pour mettre en place un système de contrôle protecteur !
Consommateur trompé
Les consommateurs sont eux les grands perdants de ces accords, à l’heure où ils plébiscitent le made in France, où ils expriment des exigences grandissantes en termes de traçabilité et de transparence.
Vers une ratification française?
Les accords doivent encore être ratifiés par le Parlement français. «Plus de soixante-dix députés se sont déjà manifestés pour s’opposer à la ratification française» argumente Patrice Perrot.
La profession continue sa mobilisation, aux côtés des consommateurs ; à titre individuel chacun peut signer la pétition NonauxaccordsUEMercosur sur le site change.org. Signons également la pétition européenne pour réclamer l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes dans tous les produits alimentaires !
Incohérence gouvernementale
«Cela fait près de 20 ans que les accords avec le Mercosur sont en discussion, et on soumet un texte à une toute nouvelle assemblée européenne à peine élue» explique Stéphane Aurousseau, Président de la FDSEA ; de même le gouvernement français presse aujourd’hui pour une ratification express du traité avec le Ceta (Accord économique et commercial global avec le Canada): pourquoi tant de précipitation dans le calendrier ? Pourquoi tant d’incohérence ? L’article 44 de la loi dite EGAlim (États Généraux de l’Alimentation) tout juste votée à l’automne interdit de commercialiser toute denrée alimentaire pour laquelle «il a été fait usage de produits vétérinaires ou d’aliments pour animaux non autorisés par la réglementation européenne ou ne respectant pas les exigences d’identification et de traçabilité imposées par cette même réglementation».
Menace sur le modèle agricole français
L’élevage bovin, la volaille, le porc, le sucre et l’éthanol seraient les grands perdants de l’accord commercial signé par la commission européenne avec le Mercosur, qui regroupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay et le Venezuela. «Les productions agricoles françaises ne peuvent pas être la variable d’ajustement commercial, politique, diplomatique..» explique Stéphane Aurousseau, Président de la FDSEA. «En ce qui concerne la viande bovine par exemple, pourquoi importer des produits que l’on a ici, en quantité et en qualité ? Les français exportent vers des pays qui ne sont pas auto-suffisants.»
Emmanuel Bernard, Président de la section bovine de la FDSEA, poursuit: «Pourquoi envoyer un signal encourageant à des pays qui n’ont pas nos standards de production, notre traçabilité, notre qualité de production ? en viande bovine, pourquoi ouvrir nos portes à des dizaines de milliers de tonnes de viande nourrie au maïs OGM, aux farines animales, aux antibiotiques utilisés comme activateurs de croissance ? De plus, quel est le système de contrôle, de sanction ? Dès que l’on effectue des contrôles dans les pays sud-américains, comme c’est le cas du gouvernement irlandais avec le Brésil il y a quelques années, on s’aperçoit qu’il n’y a pas de respect des conditions d’élevage et de traçabilité ! Comment va-t-on contrôler les volumes sur le bateau ? Il suffira aux exportateurs sud-américains de payer les droits de douane pour dépasser les contingents autorisés...».
Si l’Union Européenne et la France sont actives pour signer ces accords, elles le sont moins pour mettre en place un système de contrôle protecteur !
Consommateur trompé
Les consommateurs sont eux les grands perdants de ces accords, à l’heure où ils plébiscitent le made in France, où ils expriment des exigences grandissantes en termes de traçabilité et de transparence.
Vers une ratification française?
Les accords doivent encore être ratifiés par le Parlement français. «Plus de soixante-dix députés se sont déjà manifestés pour s’opposer à la ratification française» argumente Patrice Perrot.
La profession continue sa mobilisation, aux côtés des consommateurs ; à titre individuel chacun peut signer la pétition NonauxaccordsUEMercosur sur le site change.org. Signons également la pétition européenne pour réclamer l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes dans tous les produits alimentaires !