Colza de printemps
Mise en garde des éléments de conduite culturale
Certains colzas d'hiver ont souffert de difficiles conditions d'implantation. Le Cetiom vous livre ici des éléments sur la conduite culturales à tenir et des informations pour vous aider dans vos prises de décision.

Suite aux difficiles conditions d'implantation des colzas d'hiver, un certain nombre de parcelles ne mérite pas d'être conservé au printemps. Parmi les cultures oléagineuses, le tournesol oléique précoce est la culture de remplacement privilégiée car sa rentabilité est démontrée sur la région depuis de nombreuses années. Toutefois d'autres cultures de remplacement peuvent être envisagées comme l'orge de printemps, le pois de printemps ou bien encore le colza de printemps.
[INTER]Une alternative possible pour remplacer un colza d'hiver retourné[inter]
Le colza de printemps comme culture de remplacement présente plusieurs avantages. Il n'est pas sensible aux arrière-effets des herbicides appliqués sur colza d'hiver, à l'exception de Cent 7. Il ne bouleverse pas les assolements et demeure un bon précédent à céréales. Les investissements dans les intrants restent modérés et la culture ne nécessite pas de matériel spécifique.
[INTER]àviter le rapiéçage et les sols superficiels[inter]
Malgré ces atouts, le colza de printemps n'est pas adapté à toutes les situations et sa rentabilité n'est pas systématiquement assurée. Rapiécer un champ de colza d'hiver en semant un colza de printemps est fortement déconseillé pour limiter les problèmes de transfert d'insectes mais aussi parce que le décalage de maturité entre les deux cultures est trop important (> 1 mois). L'alimentation hydrique est également un facteur déterminant dans l'élaboration du rendement. Le colza de printemps est donc à réserver aux sols profonds qui disposent de réserves hydriques suffisantes. Enfin, le rendement de la culture est le plus souvent limité par les attaques d'insectes, notamment les méligèthes, difficiles à maitriser. La pression des ravageurs est une épée de Damoclès pour la culture. L'expérience passée indique une fourchette de rendement comprise entre 10 et 30 q/ha.
[INTER]Une offre variétale européenne[inter]
Les surfaces en colza de printemps sont telles qu'il n'y a plus d'évaluation des variétés de colza de printemps en France. La plupart des variétés viennent du catalogue européen. Parmi les variétés distribuées on peut citer : Seven (Momont, 2006-Grande Bretagne), Fantasio (Semences de France, 2002-France), Olindigo (Euralis semences, 1999-Grande Bretagne) et Julius (KWS, 2012-Lituanie).Le nombre de variétés proposé est restreint. Néanmoins, il ne devrait pas y avoir de difficultés d'approvisionnement.
[INTER]Soigner l'implantation et maitriser le risque ravageur[inter]
Un travail profond n'est pas indispensable mais un sol bien structuré est impératif pour obtenir un enracinement profond. Le semis doit être réalisé le plus tôt possible dès que le sol se réchauffe, car plus le semis est précoce, plus l'espérance de rendement est élevée. En pratique pour la région, on sèmera au cours du mois de mars pour une récolte fin août à début septembre.
Le colza de printemps se sème beaucoup plus dense qu'un colza d'hiver car il ne ramifie pas. On visera un peuplement levé de 80 à 100 plantes/m². En raison de la densité de semis, l'utilisation d'un semoir à céréales (écartement
12-17 cm) est conseillée.
La fertilisation ne doit pas être négligée. Pour un potentiel de 30 q/ha, on apportera entre 80 et 120 unités d'azote maximum au semis. En cas de semis précoce ou sur des terres froides où la minéralisation du soufre risque d'être insuffisante en début de cycle, il est nécessaire d'apporter 40 à 50 unités de soufre sous forme de sulfates. Concernant la fertilisation phospho-potassique, celle-ci se gère dans la rotation selon les principes du Comifer.
Le colza de printemps couvre rapidement le sol et étouffe les adventices. Un désherbage chimique est donc rarement utile. Il peut néanmoins être nécessaire en cas de fortes infestations. Graminées, matricaires, gaillets et sanves sont à surveiller particulièrement.
Le méligèthe est le principal ennemi du colza de printemps. Il existe aujourd'hui plusieurs solutions efficaces contre les méligèthes résistants aux pyréthrinoÏdes ce qui permet d'alterner les modes d'action lorsque plusieurs interventions sont nécessaires. Toutefois, les infestations sont parfois telles qu'il est difficile de maitriser chimiquement le ravageur. Les traitements à répétition sont alors inutiles et il faudra compter sur les capacités de compensation de la culture. Dans tous les cas, respecter les restrictions d'usage propres à chaque produit et respecter les bonnes pratiques qui visent à minimiser l'impact des produits phytosanitaires sur les abeilles.
Enfin, toutes les maladies classiques du colza d'hiver peuvent toucher le colza de printemps. L'oÏdium et l'alternaria sont les principales maladies à surveiller.
[INTER]Une alternative possible pour remplacer un colza d'hiver retourné[inter]
Le colza de printemps comme culture de remplacement présente plusieurs avantages. Il n'est pas sensible aux arrière-effets des herbicides appliqués sur colza d'hiver, à l'exception de Cent 7. Il ne bouleverse pas les assolements et demeure un bon précédent à céréales. Les investissements dans les intrants restent modérés et la culture ne nécessite pas de matériel spécifique.
[INTER]àviter le rapiéçage et les sols superficiels[inter]
Malgré ces atouts, le colza de printemps n'est pas adapté à toutes les situations et sa rentabilité n'est pas systématiquement assurée. Rapiécer un champ de colza d'hiver en semant un colza de printemps est fortement déconseillé pour limiter les problèmes de transfert d'insectes mais aussi parce que le décalage de maturité entre les deux cultures est trop important (> 1 mois). L'alimentation hydrique est également un facteur déterminant dans l'élaboration du rendement. Le colza de printemps est donc à réserver aux sols profonds qui disposent de réserves hydriques suffisantes. Enfin, le rendement de la culture est le plus souvent limité par les attaques d'insectes, notamment les méligèthes, difficiles à maitriser. La pression des ravageurs est une épée de Damoclès pour la culture. L'expérience passée indique une fourchette de rendement comprise entre 10 et 30 q/ha.
[INTER]Une offre variétale européenne[inter]
Les surfaces en colza de printemps sont telles qu'il n'y a plus d'évaluation des variétés de colza de printemps en France. La plupart des variétés viennent du catalogue européen. Parmi les variétés distribuées on peut citer : Seven (Momont, 2006-Grande Bretagne), Fantasio (Semences de France, 2002-France), Olindigo (Euralis semences, 1999-Grande Bretagne) et Julius (KWS, 2012-Lituanie).Le nombre de variétés proposé est restreint. Néanmoins, il ne devrait pas y avoir de difficultés d'approvisionnement.
[INTER]Soigner l'implantation et maitriser le risque ravageur[inter]
Un travail profond n'est pas indispensable mais un sol bien structuré est impératif pour obtenir un enracinement profond. Le semis doit être réalisé le plus tôt possible dès que le sol se réchauffe, car plus le semis est précoce, plus l'espérance de rendement est élevée. En pratique pour la région, on sèmera au cours du mois de mars pour une récolte fin août à début septembre.
Le colza de printemps se sème beaucoup plus dense qu'un colza d'hiver car il ne ramifie pas. On visera un peuplement levé de 80 à 100 plantes/m². En raison de la densité de semis, l'utilisation d'un semoir à céréales (écartement
12-17 cm) est conseillée.
La fertilisation ne doit pas être négligée. Pour un potentiel de 30 q/ha, on apportera entre 80 et 120 unités d'azote maximum au semis. En cas de semis précoce ou sur des terres froides où la minéralisation du soufre risque d'être insuffisante en début de cycle, il est nécessaire d'apporter 40 à 50 unités de soufre sous forme de sulfates. Concernant la fertilisation phospho-potassique, celle-ci se gère dans la rotation selon les principes du Comifer.
Le colza de printemps couvre rapidement le sol et étouffe les adventices. Un désherbage chimique est donc rarement utile. Il peut néanmoins être nécessaire en cas de fortes infestations. Graminées, matricaires, gaillets et sanves sont à surveiller particulièrement.
Le méligèthe est le principal ennemi du colza de printemps. Il existe aujourd'hui plusieurs solutions efficaces contre les méligèthes résistants aux pyréthrinoÏdes ce qui permet d'alterner les modes d'action lorsque plusieurs interventions sont nécessaires. Toutefois, les infestations sont parfois telles qu'il est difficile de maitriser chimiquement le ravageur. Les traitements à répétition sont alors inutiles et il faudra compter sur les capacités de compensation de la culture. Dans tous les cas, respecter les restrictions d'usage propres à chaque produit et respecter les bonnes pratiques qui visent à minimiser l'impact des produits phytosanitaires sur les abeilles.
Enfin, toutes les maladies classiques du colza d'hiver peuvent toucher le colza de printemps. L'oÏdium et l'alternaria sont les principales maladies à surveiller.
En savoir plus...
Vous trouverez sur le site internet www.cetiom.fr toutes les informations utiles pour vous aider dans vos prises de décisions: les critères à prendre en compte pour décider du retournement d'un colza d'hiver, le tableau des cultures de remplacement possibles en fonction des herbicides appliqués, tous les éléments de la conduite culturale du colza de printemps et les tableaux
des produits phytosanitaires autorisés sur cette culture.