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Chronique ovine

Minéraliser les brebis en fin de gestation

Pour les brebis qui pâturent et qui sont en bonne santé, l’apport adapté de minéraux toute l’année est souhaitable mais difficile à réaliser en pratique. Une conduite simple et économe est à privilégier. En effet, dans ce domaine, les excès sont plus préjudiciables que les carences.
Par Réseau de références ovin de Bourgogne et Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/Ciirpo
Minéraliser les brebis en fin de gestation
Le sel régule l’appétit, fait saliver et boire, favorise la digestion. Il est indispensable toute l’année.
Cependant, dans la majorité des exploitations, les brebis ne pâturent plus d’herbe depuis un moment. Un mois minimum avant l’agnelage, il est important de minéraliser les brebis, même si elles sont dehors.  Pour les brebis sans concentré, les pierres à lécher et les seaux sont les plus utilisés. Pour couvrir leurs besoins, les animaux doivent en consommer 15 à 20 g par jour, ni plus ni moins ! Philippe Dubois, vétérinaire au groupement de Défense santaire des Charentes explique «que les seaux présentent toutefois trois inconvénients et qu’il faut les réserver aux situations où on ne peut pas faire autrement.  Leur coût est élevé, l’ingestion par les brebis peu homogène et leur teneur en certains oligoéléments  reste limitée par la toxicité».  Les bolus sont efficaces et agissent sur une durée plus longue pour un coût d’environ 2 € par brebis.
 
Un CMV pour les brebis avec du concentré
Sous forme de semoulette, de poudre ou de granulé, le Complément Minéral Vitaminé (CMV) reste la formule la moins chère pour des animaux qui reçoivent du concentré. Il faut alors compter 700 à 900 € la tonne. De l’ordre de 10 à 30 g par brebis sont alors distribués par jour. Les aliments complets et complémentaires en sont généralement pourvus. Il suffit de vérifier la composition sur le bon de livraison. « Les apports par pompe doseuse restent également efficaces mais sont plus chers. Par contre, les doses chocs (un seul apport de minéral) en buvable et en injectable sont d’un assez mauvais apport qualité/prix » conclut le vétérinaire.
Pour en savoir plus, consulter la lettre technique des éleveurs ovins n°24 sur www.inn-ovin.fr et www.idele.fr