Mieux vaut prévenir que guérir !

Transposé depuis une directive européenne, le Document Unique d’Evaluation des Risques, ou Duer, a été créé en France par décret en date du 5 novembre 2001. Partant du principe que tout employeur a la responsabilité d’assurer la sécurité et la protection de la santé de ses salariés, il oblige tout employeur à mettre en œuvre une démarche d’évaluation des risques professionnels au sein de son entreprise, en les répertoriant sur un document, qu’il soit sous forme numérique ou écrite et en les classant en fonction de leur gravité et de leur probabilité. Afin de réaliser cet inventaire, il faut, en premier lieu, identifier les dangers, c’est-à-dire repérer les sources potentielles de dommage pour la santé des travailleurs. Dans un second temps, il faudra se livrer à une analyse des risques, en observant quelles sont les conditions d’exposition des salariés à ces dangers. Le document unique doit faire l’objet de réévaluations régulières (au moins une fois l’an) et toutes les fois qu’une unité de travail a été modifiée et doit également être revu après chaque accident du travail. Il doit être tenu à la disposition de l’inspection et du médecin du travail, du conseiller de prévention de la MSA et de tous les salariés de l’entreprise. Outil de gestion de la prévention des risques professionnels, il peut contribuer également à l’amélioration du dialogue social, tout en améliorant les performances de l’entreprise par la diminution du coût humain et économique des accidents du travail. A la tête avec son mari d’une exploitation laitière et d’un atelier de fabrication de fromages, Madame Gillot a participé à la formation mise en place par la FDSEA de l’Yonne les 27 février et 6 mars dernier et témoigne : «on avait jusqu’alors une ébauche de document dans nos ateliers mais, c’était juste un brouillon, pas vraiment formalisé. D’où le souhait de participer à cette formation, d’autant qu’à l’issue des deux jours, j’ai pu repartir avec mon document finalisé. La seule chose est que je ne connais rien à tout ce qui est matériel et mécanique et que j’ai du revoir avec mon mari certaines choses une fois rentrée à la maison, mais tout est rentré dans l’ordre. En plus de l’activité fabrication fromages, nous avons aussi depuis deux ans un atelier de fabrication de yaourts et je peux dire que ces deux jours ont répondu à nos attentes, avant tout, pour être en phase avec la réglementation vis-à-vis de nos salariés…»