Production laitière
Mammites et cellules, un enjeu pour la filière
Côte d’Or Conseil Elevage proposait une journée laitière le 22 janvier au lycée La Barotte-Haute Côte d’Or. Une soixantaine d’éleveurs ont répondu présent.
Préoccupations quasi-quotidiennes des éleveurs laitiers depuis plusieurs années, les mammites et les cellules ont fait l’objet d’une journée technico-économique à Châtillon-sur-Seine. [I]«Les taux continuent de monter dans le département»[i] déplore Jean-François Dessolin, conseiller spécialisé à Côte d’Or Conseil Élevage.
La journée commence en salle, avec tout d’abord un point sur la réglementation. Les nouvelles concernant les normes européennes ne sont pas réjouissantes : [I]«il y a une nouveauté à partir de cette année qui risque de pénaliser un certain nombre d’éleveurs»[i] annonce Jean-François Dessolin, qui s’explique :
[I]«les moyennes se faisaient, jusqu’à présent, sur des trimestres consécutifs. Nous regardions le premier trimestre, puis le deuxième, et quand il y en avait deux consécutifs avec plus 400 000 cellules, il y a avait arrêt de la collecte. Désormais, à chaque mois, on va reprendre les trois derniers mois...
Nous pouvons dire qu’il y aura dix trimestres dans l’année au lieu de quatre, cela resserre la réglementation...»[i].
[INTER]Impacts économiques[inter]
De nombreuses données techniques et économiques sont ensuite présentées aux éleveurs. La problématique sanitaire du jour coûte 13€/1000 litres de lait, pour une moyenne de 50 mammites dans un troupeau de 100 vaches laitières. La baisse de production est responsable de cette perte économique à hauteur de 33%. Viennent ensuite les pénalités (25%), les traitements des cas cliniques (14%), la baisse des réformes (11%), l’hygiène de traite (10%) puis les traitements au tarissement (7%). [I]«Les éleveurs n’ont pas toujours en tête l’importance de cette baisse de production, 33% c’est considérable»[i] commente Jean-François Dessolin. Son collège Franck Lavedrine présente alors les résultats Galacsy. Une étude porte sur deux groupes d’éleveurs avec des exploitations similaires. Le premier de ces deux groupes a un taux cellulaire de 206 000, l’autre atteint la barre élevée de 474 000. Ce dernier groupe ne produit que 85% de sa référence laitière, contre un pourcentage de 95% pour les éleveurs ayant un faible taux cellulaire. En plus de la quantité, le prix du lait est également touché. Le taux cellulaire conditionne souvent le paiement d’autres compléments. Après déduction des incidences TP et TB, l’impact économique attribuable aux cellules s’élève en moyenne à 14€/1000 litres. En cumulant l’ensemble des pertes, on frôle les 30€ au 1000 litres de lait.
[INTER]Taux cellulaire : les origines[inter]
Jean-Marc Gautier, représentant l’Institut de l’Élevage, présente une étude nationale portant sur l’évolution des taux cellulaires lors des dix dernières années. La hausse connue en Côte d’Or et en Bourgogne n’est pas une exception en France même si la région se situe dans le tiers supérieur : [I]«tout le monde connaît les mêmes évolutions»[i] rassure Jean-Marc Gautier, [I]«les meilleures années ont été 2004, 2005 et 2006. Les résultats ont fortement augmenté à partir de 2008»[i]. L’intervenant compare les courbes des taux cellulaires à d’autres paramètres. Aucune corrélation n’est relevée avec les variations de références laitières. Une autre comparaison est faite avec l’évolution des effectifs bovins. Là encore, aucune correspondance n’est constatée. Jean-Marc Gautier affiche ensuite la courbe du prix de la viande : il s’avère que les courbes évoluent exactement à l’opposé des taux cellulaires. [I]«Quand le niveau de prix de la viande est correct, nous avons moins de cellules. Nous avons tendance à réformer un peu mieux. C’est une réalité de terrain»[i] mentionne Jean-François Dessolin, rappelant au passage la baisse du nombre de réformes à partir de 2008, suite aux augmentations de références. Jean-Marc Gautier termine son intervention en proposant des rappels techniques sur le fonctionnement d’une mamelle, sur son infection, et sur l’importance de bien distinguer les germes mammaires des germes environnementaux. Maladies multifactorielles, les mammites nécessitent de s’attarder sur de nombreux postes afin de trouver leurs origines.
[INTER]Applications sur le terrain[inter]
L’après-midi de cette journée a été consacrée à différents exercices pratiques au sein de l’exploitation du lycée. Jean-François Dessolin a proposé un atelier sur la traite, avec notamment la notion d’hygiène autour de la machine à traire, Guillaume Durand (Alysé) s’est intéressé à l’aspect bâtiment et notamment à l’importance de la ventilation. Edwige Bornot vétérinaire à Venarey-Les Laumes s’est consacré à un atelier dédié aux traitements et protocoles sanitaires.
La journée commence en salle, avec tout d’abord un point sur la réglementation. Les nouvelles concernant les normes européennes ne sont pas réjouissantes : [I]«il y a une nouveauté à partir de cette année qui risque de pénaliser un certain nombre d’éleveurs»[i] annonce Jean-François Dessolin, qui s’explique :
[I]«les moyennes se faisaient, jusqu’à présent, sur des trimestres consécutifs. Nous regardions le premier trimestre, puis le deuxième, et quand il y en avait deux consécutifs avec plus 400 000 cellules, il y a avait arrêt de la collecte. Désormais, à chaque mois, on va reprendre les trois derniers mois...
Nous pouvons dire qu’il y aura dix trimestres dans l’année au lieu de quatre, cela resserre la réglementation...»[i].
[INTER]Impacts économiques[inter]
De nombreuses données techniques et économiques sont ensuite présentées aux éleveurs. La problématique sanitaire du jour coûte 13€/1000 litres de lait, pour une moyenne de 50 mammites dans un troupeau de 100 vaches laitières. La baisse de production est responsable de cette perte économique à hauteur de 33%. Viennent ensuite les pénalités (25%), les traitements des cas cliniques (14%), la baisse des réformes (11%), l’hygiène de traite (10%) puis les traitements au tarissement (7%). [I]«Les éleveurs n’ont pas toujours en tête l’importance de cette baisse de production, 33% c’est considérable»[i] commente Jean-François Dessolin. Son collège Franck Lavedrine présente alors les résultats Galacsy. Une étude porte sur deux groupes d’éleveurs avec des exploitations similaires. Le premier de ces deux groupes a un taux cellulaire de 206 000, l’autre atteint la barre élevée de 474 000. Ce dernier groupe ne produit que 85% de sa référence laitière, contre un pourcentage de 95% pour les éleveurs ayant un faible taux cellulaire. En plus de la quantité, le prix du lait est également touché. Le taux cellulaire conditionne souvent le paiement d’autres compléments. Après déduction des incidences TP et TB, l’impact économique attribuable aux cellules s’élève en moyenne à 14€/1000 litres. En cumulant l’ensemble des pertes, on frôle les 30€ au 1000 litres de lait.
[INTER]Taux cellulaire : les origines[inter]
Jean-Marc Gautier, représentant l’Institut de l’Élevage, présente une étude nationale portant sur l’évolution des taux cellulaires lors des dix dernières années. La hausse connue en Côte d’Or et en Bourgogne n’est pas une exception en France même si la région se situe dans le tiers supérieur : [I]«tout le monde connaît les mêmes évolutions»[i] rassure Jean-Marc Gautier, [I]«les meilleures années ont été 2004, 2005 et 2006. Les résultats ont fortement augmenté à partir de 2008»[i]. L’intervenant compare les courbes des taux cellulaires à d’autres paramètres. Aucune corrélation n’est relevée avec les variations de références laitières. Une autre comparaison est faite avec l’évolution des effectifs bovins. Là encore, aucune correspondance n’est constatée. Jean-Marc Gautier affiche ensuite la courbe du prix de la viande : il s’avère que les courbes évoluent exactement à l’opposé des taux cellulaires. [I]«Quand le niveau de prix de la viande est correct, nous avons moins de cellules. Nous avons tendance à réformer un peu mieux. C’est une réalité de terrain»[i] mentionne Jean-François Dessolin, rappelant au passage la baisse du nombre de réformes à partir de 2008, suite aux augmentations de références. Jean-Marc Gautier termine son intervention en proposant des rappels techniques sur le fonctionnement d’une mamelle, sur son infection, et sur l’importance de bien distinguer les germes mammaires des germes environnementaux. Maladies multifactorielles, les mammites nécessitent de s’attarder sur de nombreux postes afin de trouver leurs origines.
[INTER]Applications sur le terrain[inter]
L’après-midi de cette journée a été consacrée à différents exercices pratiques au sein de l’exploitation du lycée. Jean-François Dessolin a proposé un atelier sur la traite, avec notamment la notion d’hygiène autour de la machine à traire, Guillaume Durand (Alysé) s’est intéressé à l’aspect bâtiment et notamment à l’importance de la ventilation. Edwige Bornot vétérinaire à Venarey-Les Laumes s’est consacré à un atelier dédié aux traitements et protocoles sanitaires.