Bureau de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or
Mais il est où le soleil ?
La dernière réunion du bureau de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or s'est attardé sur la présentation d'éléments de conjoncture agricole, apportés par François Roze, responsable du service régional Economie et prospective. Ce tableau de bord «enrichi, révélateur de la bonne santé ou de la fragilité des secteurs» va être régulièrement remis à jour afin que les membres du bureau disposent d'éléments d'information fiables sur la conjoncture du mois écoulé.

Au titre de la conjoncture de mars 2013, la météo bien sûr, avec un solde d'hiver où les températures moyennes ont été plus froides que la normale. Un différentiel de 1 à 2° sur une moyenne trentenaire. En revanche, le cumul des précipitations, surtout en janvier et février, présente un léger excédent. Avec une diminution de 76% de l'ensoleillement, les conséquences ne s'évaluent pas seulement sur le plan du moral ou des loisirs, mais aussi sur le plan agronomique. «Les conditions de la photosynthèse» relève Damien Ronget, responsable technique Grandes cultures à la Chambre 21 qui commente ces chiffres, [I]«sont difficilement réunies, ce qui entraîne un faible développement de cultures qui se trouvent ainsi fragilisées»[i].
[INTER]Grandes cultures : des interrogations[inter]
En Bourgogne, les enquêtes montrent que 77% des surfaces de blé tendre se trouvent dans des conditions [I]«bonnes à très bonnes»[i] (66% en France entière), 17% sont [I]«assez bonnes»[i] et 6% «mauvaises à très mauvaises». 77% de la sole de blé tendre pourraient donc bénéficier [I]«d'un potentiel normal»[i]. Mais en sortie d'hiver, observe le technicien [I]«les blés manquent de talage, l'eau et le froid et encore plus le manque de lumière ont mis la végétation à la diète»[i]. Les blés se remettent partiellement, mais [I]«on peut craindre de gros retards de maturité et des pertes de potentiel à l'arrivée»[i]. En plaine de Dijon, sur des sols hydromorphes l'évolution de la situation dépendra du retour de rayonnement et du niveau du réchauffement. 2013 pourrait ainsi se distinguer comme l'année la plus tardive, un constat qui demande un peu de pondération, car sur une décade ce [I]«retard»[i] s'élève à une semaine seulement.
La sole de blé en Bourgogne a augmenté de 3%. La «soudure» de la campagne restera tendue en ce qui concerne 2012 et les craintes se portent maintenant sur cette nouvelle campagne, avec un bilan météo global incertain quant à son évolution dans l'hémisphère Nord.
Les orges d'hiver se trouvent au même stade que les blés, 77% des surfaces sont dans de [I]«bonnes à très bonnes conditions»[i]. L'état sanitaire est «moyen» et le marché de l'orge fait apparaître également des similitudes avec celui du blé (en baisse de 30€/t).
Les orges de printemps ont souvent été semées tardivement et les retards sont visibles à l'œil nu. Mais la capacité de rattrapage de l'orge de printemps est bien réelle, c'est une plante «qui pousse vite». Sur le plan des cours les stocks sont revus en nette hausse, même s'ils restent bas.
En colza, c'est l'inquiétude qui prime. Après les problèmes survenus à l'implantation, la culture accusait déjà un retard de développement à l'entrée de l'hiver et la météo ne lui a pas laissé le temps de se rattraper. Sur 3500 ha, on estime que 5 à 6000 hectares ont été ou devront être retournés. Mais, indique Damien Ronget, [I]«la complexité du contexte en terme de biomasse, fait que ces parcelles disposeront d'un faible potentiel de rendement, même en cas de retournement»[i]. Le retard pris actuellement devrait se répercuter sur la récolte à venir et certaines parcelles «en souffrance» devront être suivies de très près. Les cours en revanche restent soutenus.
[INTER]àlevage : le mur des charges[inter]
L'indice IPAMPA, qui représente l'indice général des produits entrants, confirme sa tendance haussière. Les charges de production restent donc durablement élévées, ce qui impacte directement l'élevage et maintient les revenus des éleveurs à la baisse, en dépit des niveaux des prix de certaines productions.
Ainsi, le prix du JB se maintient à un bon niveau (supérieur à 2012). Les cours restent assez bien orientés, mais les coûts de production poursuivent leur hausse. Une tendance haussière régulière qui pose problème aux engraisseurs de broutards en particulier.
En ovins, la situation du marché est déprimée depuis fin 2012, mais l'export reprend nettement. Le ciseau des charges est sans appel.
En porc les cotations sont à la hausse depuis le mois de janvier, mais la consommation reste «atone». La production est déprimée, le marché de la transformation aussi.
En volailles, les achats de ménage sont en bonne progression (+7% pour le poulet standard).
Côté balance commerciale, la parité euro-dollar nous est favorable à l'export, mais pèse sur la facture énergétique.
L'alerte la plus vibrante vient du secteur laitier. En Bourgogne, comme en France, on se trouve en sous-réalisation et le prix du lait reste en-dessous des cours des dernières campagnes, alors que les coûts de production explosent (+70% par rapport à 2005). Nicolas Michaud a ainsi saisi l'occasion du bureau de la Chambre d'agriculture pour sonner l'alarme. [I]«On n'en voit plus le bout, les producteurs s'enlisent car la rémunération ne permet pas d'absorber les hausses de charges. Il faut rapidement trouver une solution pour sauver la production laitière. Le risque de démotivation n'a jamais été aussi important»[i]. Une démotivation profonde qui pourrait amener le lait «à s'éteindre en silence...». Nicolas Michaud précise que ce risque est bien réel, [I]«car de lourds investissements ont été réalisés et certaines exploitations se retrouvent en grande difficulté»[i], sans que les annonces de certaines enseignes de la grande distribution ne rassurent vraiment.
[INTER]Beau temps pour la viticulture[inter]
La viticulture bénéficie à l'export en particulier d'une bonne dynamique commerciale, avec des stocks équivalant à moins de 11 mois d'une récolte moyenne. Les ventes dans l'Hexagone ont augmenté de 2%, ce qui concerne 24% de la production. 44% des ventes sont réalisées à l'export, un marché global qui a progressé de 15% sur les huit premiers mois de l'année. Avec 96 millions de bouteilles exportées, [I]«les perspectives sont plutôt bonnes»[i].
[INTER]Grandes cultures : des interrogations[inter]
En Bourgogne, les enquêtes montrent que 77% des surfaces de blé tendre se trouvent dans des conditions [I]«bonnes à très bonnes»[i] (66% en France entière), 17% sont [I]«assez bonnes»[i] et 6% «mauvaises à très mauvaises». 77% de la sole de blé tendre pourraient donc bénéficier [I]«d'un potentiel normal»[i]. Mais en sortie d'hiver, observe le technicien [I]«les blés manquent de talage, l'eau et le froid et encore plus le manque de lumière ont mis la végétation à la diète»[i]. Les blés se remettent partiellement, mais [I]«on peut craindre de gros retards de maturité et des pertes de potentiel à l'arrivée»[i]. En plaine de Dijon, sur des sols hydromorphes l'évolution de la situation dépendra du retour de rayonnement et du niveau du réchauffement. 2013 pourrait ainsi se distinguer comme l'année la plus tardive, un constat qui demande un peu de pondération, car sur une décade ce [I]«retard»[i] s'élève à une semaine seulement.
La sole de blé en Bourgogne a augmenté de 3%. La «soudure» de la campagne restera tendue en ce qui concerne 2012 et les craintes se portent maintenant sur cette nouvelle campagne, avec un bilan météo global incertain quant à son évolution dans l'hémisphère Nord.
Les orges d'hiver se trouvent au même stade que les blés, 77% des surfaces sont dans de [I]«bonnes à très bonnes conditions»[i]. L'état sanitaire est «moyen» et le marché de l'orge fait apparaître également des similitudes avec celui du blé (en baisse de 30€/t).
Les orges de printemps ont souvent été semées tardivement et les retards sont visibles à l'œil nu. Mais la capacité de rattrapage de l'orge de printemps est bien réelle, c'est une plante «qui pousse vite». Sur le plan des cours les stocks sont revus en nette hausse, même s'ils restent bas.
En colza, c'est l'inquiétude qui prime. Après les problèmes survenus à l'implantation, la culture accusait déjà un retard de développement à l'entrée de l'hiver et la météo ne lui a pas laissé le temps de se rattraper. Sur 3500 ha, on estime que 5 à 6000 hectares ont été ou devront être retournés. Mais, indique Damien Ronget, [I]«la complexité du contexte en terme de biomasse, fait que ces parcelles disposeront d'un faible potentiel de rendement, même en cas de retournement»[i]. Le retard pris actuellement devrait se répercuter sur la récolte à venir et certaines parcelles «en souffrance» devront être suivies de très près. Les cours en revanche restent soutenus.
[INTER]àlevage : le mur des charges[inter]
L'indice IPAMPA, qui représente l'indice général des produits entrants, confirme sa tendance haussière. Les charges de production restent donc durablement élévées, ce qui impacte directement l'élevage et maintient les revenus des éleveurs à la baisse, en dépit des niveaux des prix de certaines productions.
Ainsi, le prix du JB se maintient à un bon niveau (supérieur à 2012). Les cours restent assez bien orientés, mais les coûts de production poursuivent leur hausse. Une tendance haussière régulière qui pose problème aux engraisseurs de broutards en particulier.
En ovins, la situation du marché est déprimée depuis fin 2012, mais l'export reprend nettement. Le ciseau des charges est sans appel.
En porc les cotations sont à la hausse depuis le mois de janvier, mais la consommation reste «atone». La production est déprimée, le marché de la transformation aussi.
En volailles, les achats de ménage sont en bonne progression (+7% pour le poulet standard).
Côté balance commerciale, la parité euro-dollar nous est favorable à l'export, mais pèse sur la facture énergétique.
L'alerte la plus vibrante vient du secteur laitier. En Bourgogne, comme en France, on se trouve en sous-réalisation et le prix du lait reste en-dessous des cours des dernières campagnes, alors que les coûts de production explosent (+70% par rapport à 2005). Nicolas Michaud a ainsi saisi l'occasion du bureau de la Chambre d'agriculture pour sonner l'alarme. [I]«On n'en voit plus le bout, les producteurs s'enlisent car la rémunération ne permet pas d'absorber les hausses de charges. Il faut rapidement trouver une solution pour sauver la production laitière. Le risque de démotivation n'a jamais été aussi important»[i]. Une démotivation profonde qui pourrait amener le lait «à s'éteindre en silence...». Nicolas Michaud précise que ce risque est bien réel, [I]«car de lourds investissements ont été réalisés et certaines exploitations se retrouvent en grande difficulté»[i], sans que les annonces de certaines enseignes de la grande distribution ne rassurent vraiment.
[INTER]Beau temps pour la viticulture[inter]
La viticulture bénéficie à l'export en particulier d'une bonne dynamique commerciale, avec des stocks équivalant à moins de 11 mois d'une récolte moyenne. Les ventes dans l'Hexagone ont augmenté de 2%, ce qui concerne 24% de la production. 44% des ventes sont réalisées à l'export, un marché global qui a progressé de 15% sur les huit premiers mois de l'année. Avec 96 millions de bouteilles exportées, [I]«les perspectives sont plutôt bonnes»[i].
Motion votée lors de la Session de la Chambre d'agriculture le 5 avril à Plombières
«Nous dénonçons depuis plusieurs années la situation des retraités agricoles et nous attendons la concrétisation des propos du Président François HOLLANDE qui a dit :
«J'utiliserai particulièrement les marges de manœuvre financières dégagées par la baisse du nombre de retraités agricoles et ferai appel à la solidarité nationale afin d'améliorer le niveau des pensions servies».
Nous renouvelons notre demande :
L'attribution de points gratuits de RCO aux conjoints et aux aides familiaux retraités ;
L'accès aux mesures de majorations des plus faibles retraites doit être ouvert à tous les non salariés agricoles ayant une carrière complète sans avoir à justifier de 17,5 ans d'activité non salariée. C'est une mesure d'équité avec le régime général ;
Le respect de l'engagement pris dans la Loi sur la retraite complémentaire obligatoire, votée à l'unanimité en 2002 et amener les retraites à 85% du SMIC soit l'équivalent du seuil de pauvreté qui est de 964 euros ;
La réversion de la RCO au conjoint survivant.
Cette motion est validée à l'unanimité des Membres àlus.