Semaine du développement durable
Lycée de la Brosse (89) «Plus d'agronomie, moins d'intrants»
L'exploitation agricole du lycée de la Brosse est membre du réseau EcoPhyto et mène à ce titre depuis plusieurs années des essais de réduction d'intrants. Une visite terrain organisée par la Chambre d'agriculture de l'Yonne a été effectuée dans le cadre de la Semaine du Développement Durable.

L'exploitation agricole du lycée La brosse a la particularité d'être à cheval sur deux types de sols différents : Plateaux de Bourgogne et Champagne Humide. L'essai de Système de Culture intégré intitulé [I]«Plus d'agronomie, moins d'intrants»[i], a été mis en place à l'automne 2007, sur 65 des 178 ha de l'exploitation. Soit 12 parcelles, dont 3 en MAET (réduction azote et phytos) et une MAE rotationnelle sur l'ensemble de la surface. La rotation s'effectue sur 7 ans, avec 6 cultures différentes : Pois/Colza/Blé/Orge hiver/Chanvre/Blé/Orge Printemps.
Les objectifs visés sont doubles : une diminution de l'utilisation de produits phytos par la mise en œuvre de pratiques agronomiques innovantes (retard dans la date des semis, allongement de la rotation avec diversité des cultures, désherbage mécanique...), ainsi que la recherche d'un système de culture ayant un bilan énergétique meilleur que le système «raisonné».
[INTER]Des rendements encourageants[inter]
Les intérêts de la rotation sont multiples : une succession Pois/Colza pour une meilleure valorisation de l'azote, une réduction des infestations de géraniums du fait d'un retour moins fréquent du colza, un équilibre entre cultures d'hiver et de printemps, introduction d'une légumineuse et de deux cultures réclamant moins d'azote (chanvre et orge de printemps).
La moyenne des rendements calculée sur les trois dernières années, de 2008 à 2011, par rapport à la moyenne des années antérieures 2005/2007, apporte les résultats suivants : en pois, la moyenne est passée de 30 à 22 q. Une baisse pouvant s'expliquer par l'obligation de tourner sur l'ensemble des parcelles, y compris en terres superficielles. En colza, la moyenne tourne autour de 20,3 q/ha, là où elle était avant l'essai de 24,3 q/ha. Un chiffre encourageant, compte tenu des rendements catastrophiques 2011 à 12,3 q. En blé, on dépasse même la moyenne antérieure de 54 q, avec 57,3 q/ha. Orges d'hiver : 51,8 q/ha de moyenne (pas de références antérieures). Orges de printemps : autour de 43 q/ha de moyenne. Un résultat honorable, compte tenu de la nature des Terres de Plateaux et d'une conduite allégée (désherbage mécanique suivi de deux passages d'herse étrille pour gérer les adventices) et sans fongicides, ni chimie, ni insecticides.
[INTER]Des indices IFT revus à la baisse[inter]
En terme d'IFT (indicateur de fréquence de traitement phytosanitaire), l'économie à la date de la mise en place de l'essai était déjà bien réelle : autour de 4, pour une moyenne bourguignonne de référence à 5,4. L'expérience menée a permis de diviser ce chiffre par deux et l'on tourne désormais sur les parcelles concernées à 2. Une moyenne descendue à 1,65 d'IFT total (herbicide et hors herbicide) en 2011.
Concernant les résultats technico économiques, la moyenne de charges opérationnelles sur la rotation, toutes parcelles confondues, est d'environ 227 €/ha, pour une marge brute moyenne de 652 €/ha, hors aides, en ne prenant en compte que les MAE.
Une comparaison a également été réalisée avec les résultats d'agriculteurs voisins en système de culture conventionnel (colza/blé/orge), aux potentiels similaires. Avec ce premier constat : un système innovant, économe en dépense d'intrants, s'en sort d'autant mieux en termes économiques lorsque les prix sont bas. Des cours à la hausse ayant pour effet de valoriser les dépenses engagées. En matière de marges brutes par culture, net décrochage pour le colza, à 390 €/ha en SdC innovant pour 580 €/ha en SdC conventionnel. Tendances quasiment similaires pour les autres cultures.
Charges opérationnelles par culture : on constate une forte baisse pour le colza dans le cadre de l'essai, à 250 €/ha, contre 400 €/ha en conventionnel. Tendance similaire pour le blé à 230 €/ha contre 290 €/ha. Orge hiver, pois hiver et orge printemps étant quasiment identiques.
Les objectifs visés sont doubles : une diminution de l'utilisation de produits phytos par la mise en œuvre de pratiques agronomiques innovantes (retard dans la date des semis, allongement de la rotation avec diversité des cultures, désherbage mécanique...), ainsi que la recherche d'un système de culture ayant un bilan énergétique meilleur que le système «raisonné».
[INTER]Des rendements encourageants[inter]
Les intérêts de la rotation sont multiples : une succession Pois/Colza pour une meilleure valorisation de l'azote, une réduction des infestations de géraniums du fait d'un retour moins fréquent du colza, un équilibre entre cultures d'hiver et de printemps, introduction d'une légumineuse et de deux cultures réclamant moins d'azote (chanvre et orge de printemps).
La moyenne des rendements calculée sur les trois dernières années, de 2008 à 2011, par rapport à la moyenne des années antérieures 2005/2007, apporte les résultats suivants : en pois, la moyenne est passée de 30 à 22 q. Une baisse pouvant s'expliquer par l'obligation de tourner sur l'ensemble des parcelles, y compris en terres superficielles. En colza, la moyenne tourne autour de 20,3 q/ha, là où elle était avant l'essai de 24,3 q/ha. Un chiffre encourageant, compte tenu des rendements catastrophiques 2011 à 12,3 q. En blé, on dépasse même la moyenne antérieure de 54 q, avec 57,3 q/ha. Orges d'hiver : 51,8 q/ha de moyenne (pas de références antérieures). Orges de printemps : autour de 43 q/ha de moyenne. Un résultat honorable, compte tenu de la nature des Terres de Plateaux et d'une conduite allégée (désherbage mécanique suivi de deux passages d'herse étrille pour gérer les adventices) et sans fongicides, ni chimie, ni insecticides.
[INTER]Des indices IFT revus à la baisse[inter]
En terme d'IFT (indicateur de fréquence de traitement phytosanitaire), l'économie à la date de la mise en place de l'essai était déjà bien réelle : autour de 4, pour une moyenne bourguignonne de référence à 5,4. L'expérience menée a permis de diviser ce chiffre par deux et l'on tourne désormais sur les parcelles concernées à 2. Une moyenne descendue à 1,65 d'IFT total (herbicide et hors herbicide) en 2011.
Concernant les résultats technico économiques, la moyenne de charges opérationnelles sur la rotation, toutes parcelles confondues, est d'environ 227 €/ha, pour une marge brute moyenne de 652 €/ha, hors aides, en ne prenant en compte que les MAE.
Une comparaison a également été réalisée avec les résultats d'agriculteurs voisins en système de culture conventionnel (colza/blé/orge), aux potentiels similaires. Avec ce premier constat : un système innovant, économe en dépense d'intrants, s'en sort d'autant mieux en termes économiques lorsque les prix sont bas. Des cours à la hausse ayant pour effet de valoriser les dépenses engagées. En matière de marges brutes par culture, net décrochage pour le colza, à 390 €/ha en SdC innovant pour 580 €/ha en SdC conventionnel. Tendances quasiment similaires pour les autres cultures.
Charges opérationnelles par culture : on constate une forte baisse pour le colza dans le cadre de l'essai, à 250 €/ha, contre 400 €/ha en conventionnel. Tendance similaire pour le blé à 230 €/ha contre 290 €/ha. Orge hiver, pois hiver et orge printemps étant quasiment identiques.